Développement local : Le Feicom aux côtés des communes

Les 12 et 16 juin 2020, le Fonds spécial d’équipements et d’intervention communal a offert du matériel roulant et informatique dans les régions de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord.

Le Feicom au front

Les communes ayant reçu du matériel de la part du Feicom sont celles abritant les réfugiés et les déplacés internes, du fait des crises diverses. Situées dans le septentrion du pays, elles ont été retenues pour bénéficier d’un appui dans le cadre du Programme de développement économique et social des villes secondaires (Prodesv), financé par l’Union européenne.

Adamaoua
L’une des descentes de la délégation du Feicom est celle effectuée le 12 juin 2020 dans la ville de Ngaoundéré, chef-lieu de la région de l’Adamaoua. Elle était conduite par Suzanne Ngane, directrice des projets et programmes de partenariat. En sa qualité de représentant du directeur général de la structure, elle a remis des motos et des ordinateurs aux maires des communes de Meiganga, Ngaoui et Djohong. D’après le site internet du quotidien national Cameroon Tribune (édition du 16 juin 2020), ces machines devront faciliter la mobilité des animateurs communaux chargés de superviser les travaux sur le terrain. Quant aux ordinateurs, ils vont permettre aux bénéficiaires de rédiger des rapports administratifs et autres plus aisément.

Ce n’est pas tout. L’on apprend également la construction, dans les prochains mois, des salles de classe à l’École publique de Sabongari Gbaboy à Meiganga, et dans les lycées de Djohong et Ngaoui.

Il y a également la promotion de l’entrepreneuriat local, la formation professionnelle des réfugiés, déplacés internes, migrants et communautés hôtes. Compte tenu du contexte actuel marqué par la Covid-19, les donateurs ont également offert plusieurs kits d’hygiènes aux communes bénéficiaires.

Selon Suzanne Ngane, cette dotation a une visée précise: «renforcer les capacités de ces communes afin qu’elles puissent faire face aux crises et aux flux migratoires, et promouvoir le développement socioéconomique inclusif, avec un accent sur le respect de l’environnement», a décliné la représentante du directeur général du Feicom.

Extrême-Nord
Les principales communes dans cette région sont celles de Kaï-Kaï, département du Mayo-Danay, et de Mozogo et Mogodé dans le département du Mayo-Tsanaga. Respectivement victimes des inondations et des affres de Boko Haram, ces bourgades accueillent des réfugiés et déplacés internes. «D’où la nécessité de les assister pour leur permettre de faire face aux crises, de pouvoir accueillir de nouveaux arrivants et de promouvoir le développement socioéconomique communal inclusif dans le respect de l’environnement», a expliqué madame Ngane.

L’assistance a pour finalité de «développer les infrastructures publiques, de créer les emplois et des opportunités d’entrepreneuriat local, d’assurer la formation professionnelle des réfugiés, des déplacés internes et autres migrants ainsi que des communautés hôtes». Le Feicom envisage également de renforcer les capacités de ces villes dans la gestion des infrastructures et le management des crises et des conflits. Pour cela, Mozogo bénéficie de 632 millions FCFA, Mogodé et Kaï-kaï se partagent 446 millions FCFA.

Joseph Julien Ondoua Owona, stagiaire

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