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Étiquette : Cer
Fusion Cemac-CEEAC:L’acte de naissance de la CER unique est prêt!
Le traité constitutif de la Communauté rationalisée d’Afrique centrale est sur le point d’être adopté par les experts qui se réunissent toute cette semaine en visioconférence.
C’est un pas décisif vers la fusion des deux communautés économiques régionales de l’Afrique centrale: la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). Les experts des 11 États membres des deux CER de l’Afrique centrale vont plancher sur l’acte juridique qui va créer la Communauté économique régionale unique de l’Afrique centrale. Du 9 au 13 novembre, par visioconférence, ils vont examiner le traité constitutif de l’unique Communauté économique de la région.
La validation technique des experts enclenchera immédiatement la convocation du comité de pilotage de la rationalisation qui réunit les ministres de l’Intégration, des Affaires étrangères, des Relations extérieures ou de l’Économie. Cette validation stratégique, à son tour, conduira mécaniquement à la convocation d’un Sommet extraordinaire des chefs d’État Cemac-CEEAC pour la validation politique et l’entrée en scène de la fusion.
Monnaie unique
Si l’on s’accorde qu’un instrument d’échange est désormais nécessaire, maintenant que la Cemac et la CEEAC sont un marché unique, la question monétaire se pose avec acuité. Les experts sont donc appelés à plancher sur le cadre de supervision à réserver à ce défi. Deux avant-projets de texte y relatif les occuperont. Il s’agit du protocole instituant la Haute autorité monétaire et financière et du protocole instituant la Haute autorité des marchés financiers. C’est dire que le rapprochement institutionnel dans la rationalisation a intégré la coopération monétaire comme élément essentiel.
La réunion des experts qui examinera tous ces documents est placée sous la présidence du Comité de pilotage de la rationalisation des communautés économiques régionales en Afrique centrale (COPILCER-AC), à la tête duquel se trouve le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire de la République du Cameroun.
Évolution
La deuxième phase de l’étude sur le rapprochement institutionnel des deux Communautés en activité est close. Elle permet ainsi les avancées soumises à l’adoption des représentants des États et des deux CER. Le cabinet Carletas, ayant conduit l’étude, a transmis le rapport finalisé de cette deuxième phase de l’étude, assortie des avant-projets de textes de la nouvelle CER d’Afrique centrale.
On se rappelle que le 19 mai 2018 à Yaoundé, le Cadre de concertation et de coordination CEEAC/CEMAC/COPILCER-AC, comprenant le président du comité de pilotage, le secrétaire général de la CEEAC et le président de la Commission de la Cemac, avait ajusté et enrichi les termes de référence de l’étude. Une première présentation de la commission de la nouvelle CER leur avait été faite par le cabinet Carletas.
Pour entamer la finalisation de ce processus, la réunion de la cellule des experts rassemblera 80 participants, dont 33 experts des pays membres du COPIL/CER-AC (ministère en charge de l’Intégration régionale/Affaires étrangères, ministère des Finances et ministère de la Défense), 47 experts des institutions de la CEEAC, de la Cemac, du secrétariat technique du COPIL CER-AC, des Banques Nationales d’Angola, Burundi, République démocratique du Congo, São Tomé et Príncipe, du Rwanda, des bourses de valeurs de Luanda et de Kigali.
Bobo Ousmanou
Relance de l’économie de la CEMAC : Le plan en 3 de l’UEAC
Les choix des ministres de l’Économie et des Finances des pays de la Cemac font la part belle à l’anticipation sur les déséquilibres macroéconomiques, le renforcement de la libre-circulation et la rationalisation des Communautés économiques régionales (CER).
Le ministre Alamine Ousmane Mey (au centre)coordonnant la 35ème session de l’UEAC C’est par visioconférence que les ministres de l’Économie et des Finances des pays de la Cemac se sont retrouvés, le 10 août 2020, sous la présidence de Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Économie du Cameroun. Principal enjeu de cette 35e session du Conseil des ministres de l’UEAC (Union économique de l’Afrique entrale), les mesures à adopter en vue de relancer les économies de la sous-région durement frappées par la crise sanitaire liée au Covid-19.
Selon Charles Assamba Ongodo, « les ministres ont réfléchi sur des mécanismes d’alerte précoce des déséquilibres macroéconomiques, c’est-à-dire un outil qui aide à détecter et à corriger les évolutions économiques porteuses de risques pour ne plus subir les chocs tels que ceux du Covid-19. Ce nouvel outil sera utile pour corriger, le cas échéant, les déséquilibres préjudiciables qui se seraient accumulés au fil des ans. Il est indispensable, pour rétablir une croissance durable et créer de l’emploi, de mener des politiques budgétaires saines et de détecter et corriger rapidement les déséquilibres économiques préjudiciables ».
De l’avis du directeur de la Coopération et de l’Intégration régionale au ministère camerounais de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), le Conseil des ministres a pensé qu’une telle initiative est gage de complémentarité et de subsidiarité, deux données essentielles dans le domaine complexe de la prévisibilité économique.
Sur la base d’un tableau de bord comprenant des indicateurs variés, le Conseil des ministres de l’UEAC pense que l’embellie économique passe aussi par le renforcement de la libre circulation et la rationalisation des CER (Cemac et CEEAC, NDLR). Aussi a-t-il de l’harmonisation à 100 mille francs CFA, les frais de séjour dans les 6 pays de l’espace communautaire. Pour Charles Assamba Ongodo, comme prolongements de cette mesure, d’autres actions seront menées sur le terrain pour accompagner la circulation des hommes et des biens. Il s’agit du démantèlement de certaines barrières (douane, postes frontaliers).
S’agissant de la rationalisation des CER, il est acquis que le Conseil des ministres de l’UEAC a pris acte de la création de la Commission de la CEEAC ainsi que des avancées sur le plan des réformes. « Bientôt, on pourrait bien voir comment rendre plus effective cette rationalisation. Une date avait été avancée, certains prévoient que cela se passe avant, à mesure où il a été relevé que des textes pertinents sont rendus disponibles, du moins au niveau des experts, et attendent la sanction des autorités hiérarchiques supérieures », répond Charles Assamba Ongodo.
Jean-René Meva’a Amougou
La BAD réaffirme son soutien à la CEEAC
La Banque Africaine de Développement (BAD) réaffirme son soutien indéfectible à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale(CEEAC).
La déclaration a été faite le 14 octobre par Hervé LOHOUES, économiste en chef à la BAD au cours de l’audience que le Secrétaire général de la CEEAC, l’ambassadeur Ahmad Allam-mi a accordée à la délégation de cette institution financière internationale. La délégation de la BAD est venue faire un bilan à mi-parcours de l’exécution des projets signés avec la CEEAC, notamment en matière des statistiques. « Nous sommes là pour vous appuyer et travailler main dans la main, car notre appui est orienté beaucoup plus vers les Communautés Economiques Régionales », a précisé le chef de la délégation de la BAD. Au cours de la revue à mi-parcours les regards des experts des deux institutions se focaliseront non seulement sur les succès engrangés au cours de l’exécution du projet, mais surtout sur les difficultés et les failles enregistrées aux fins de les éradiquer.
Le chef de la délégation de la BAD a remis au Secrétaire général la nouvelle édition du Document de stratégie d’intégration régionale 2019-2025 et la stratégie pour l’harmonisation des statistiques en Afrique centrale 2017-2026.
Le Secrétaire général de la CEEAC a expliqué à ses hôtes les dossiers brûlants de la CEEAC, à savoir :
Ø Le processus de réforme institutionnelle en cours à la CEEAC qui débouchera sur deux rendez-vous majeurs que sont le Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat qui pourrait se tenir d’ici le mois de Décembre et qui validera les textes fondamentaux de la Réforme et la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement (Sommet ordinaire) prévu pour le premier trimestre de l’année 2020 et qui installera la nouvelle Commission sur les cendres du Secrétariat général actuel ;
Ø Le Comité de pilotage du processus de rationalisation des Communautés Economiques régionales des Etats de l’Afrique Centrale qui travaille pour la création à terme d’une communauté Economique Régionale(CER) unique plus forte et plus fiable.
L’ambassadeur Allam-mi a rappelé les entraves à la bonne marche de l’intégration régionale causées entre autre, par la juxtaposition, voire le chevauchement des deux CER(CEEAC et CEMAC) qui pose ainsi le problème de la capacité de nos Etats à assurer d’un point de vue institutionnel la dynamique d’adaptation aux normes émises par ces deux Institutions. « Ces difficultés d’harmonisation se révèlent contre-productives tant pour le développement de la région que pour la marche vers l’idéal communautaire prôné par l’Union Africaine. », a martelé le Secrétaire général de la CEEAC.
Les deux interlocuteurs ont échangé sur les avantages que procurent la Libre Circulation des personnes, des biens et services et la nécessité d’étendre ce processus déjà enclenché par la CEMAC à l’ensemble des Etats de la CEEAC, toute chose qui concourt au renforcement et à la fluidité des échanges commerciaux entre Etats.
Après l’audience, les experts des deux institutions se sont retrouvés pour mieux affiner les dossiers.
Source: CEEAC
Parlement panafricain : Kofi Annan for ever!
L’organe consultatif de l’Union africaine veut des commémorations annuelles en l’honneur du Ghanéen. Une résolution est déjà transmise pour examen lors de la session ordinaire de l’Assemblée des chefs d’État de l’Union africaine (UA), prévue à Addis-Abeba en janvier prochain.
L’Afrique comme asymptote, voilà le cordon ombilical entre l’UA et le Parlement panafricain C’est une des résolutions de la cinquième législature du Parlement panafricain (PAP). À Kigali (Rwanda), lors de la clôture de la première session ordinaire, Roger Nkodo Dang a annoncé l’adoption d’une résolution prévoyant des commémorations annuelles en reconnaissance aux contributions apportées par feu Kofi Annan. Le président du PAP a précisé que cette résolution serait transmise, pour approbation, l’année prochaine à l’Assemblée de l’UA en Éthiopie. Une fois adoptée, ladite résolution légitimera les commémorations annuelles mettant en valeur l’héritage diplomatique de l’ancien secrétaire général des Nations unies (ONU), a indiqué Roger Nkodo Dang.
Valeurs ajoutées
À travers cette initiative, le Parlement panafricain veut contribuer à la création des valeurs et des repères nouveaux pour la jeunesse du continent. «Kofi Annan restera une source d’inspiration et d’encouragement. Grâce à ses nombreuses réalisations, il a été une source de fierté pour l’Afrique», scande Moussa Fakir Mahamat, le président de la Commission de l’UA.Pour Michèle Alliot Marie, ancienne ministre française de la Défense et des Affaires étrangères, Kofi Annan avait « une vision extrêmement équilibrée de ce que devait être le monde ». Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français, dit de lui qu’il «connaissait les rapports de force entre les États, le jeu des intérêts, mais ne s’en satisfaisait pas. Il était certainement le meilleur secrétaire général de l’ONU».
Autres
Durant cette session, le Parlement, exceptionnellement réuni à Kigali au Rwanda, a également adopté d’autres résolutions. L’une d’entre elles porte sur l’harmonisation des lois protégeant les personnes souffrant de handicaps en Afrique. Une autre résolution se situe dans le prolongement du thème de l’année 2018 en Afrique à savoir : «Remporter le combat contre la corruption : une voie durable vers la transformation de l’Afrique». Cette résolution appelle les pays à adopter des législations strictes pour lutter contre la corruption et les crimes associés.Les parlementaires ont également discuté de paix et de sécurité en Afrique, du rôle et de l’impact des missions d’observation des élections de l’UA. Des résolutions y afférentes sont produites à l’attention du Chef et seront examinés à titre consultatif.
Zacharie Roger Mbarga
Réforme de l’Union africaine
La bataille finale ?
L’organisation continentale veut échapper à ses propres contradictions. C’est la dynamisation ou la perpétuation !
Le comité des représentants permanents de l’Union africaine (UA) a achevé sa session extraordinaire le 8 novembre. Le Conseil exécutif prendra le relai les 14 et 15 novembre prochains. Les ministres des Affaires étrangères vont arbitrer les travaux des représentants permanents et préparer les dossiers des chefs d’État.
Le sommet extraordinaire de l’UA se tient les 17 et 18 novembre prochains. Les réformes de l’organisation continentale portent sur la sélection et la structure du gouvernement continental, la souveraineté financière, la division du travail, les mutations organiques et les échanges de vues sur les propositions de rénovation des organes.De manière précise, le sommet extraordinaire d’Addis-Abeba aura pour sujets : la structure et les portefeuilles des hauts responsables de la Commission, la sélection des hauts responsables de la Commission. En matière de souveraineté budgétaire, l’on envisage, entre autres, des négociations sur les réformes administratives et financières/budgétaires. La transformation du NEPAD en Agence de développement de l’UA (AUDA), la répartition du travail entre l’UA, les CER, les organisations continentales et les États membres, le renforcement du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), le renforcement du Conseil de paix et de sécurité (CPS) sont aussi à l’ordre du jour.
Au sujet des organes, les chefs d’État vont échanger les vues sur les propositions de réforme du Parlement panafricain, de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples et de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples.Contradictions
Encore une fois, l’Afrique est face à ses propres dissensions. Si la nécessité d’une réforme fait l’unanimité, les conditions et les termes de cette réforme créent de vives oppositions. Entre les petits États contraints de plafonner leurs contributions et les grands États qui voient exploser leurs contributions.Il en est de même du nouveau régime de sanctions devant frapper les insolvables. Désormais, avec un an cumulé d’impayé, le pays peut perdre le soutien de l’UA pour un poste international. Il peut être suspendu à des postes au sein des organes de l’UA, il peut en outre perdre le siège de certaines institutions spécialisées.
Tout ceci rend ce sommet de l’UA très sulfureux ! L’Union est à rude épreuve!
ZRM
Planification du développement
Le Cameroun à l’école de l’approche inclusive
Pour mieux atteindre les objectifs fixés, réaliser les attentes des populations et réduire la pauvreté, le gouvernement a été initié à l’introduction de la reddition des comptes dans la définition des politiques publiques et les interventions de l’État.
Le bureau sous régional pour l’Afrique centrale de la Communauté économique des nations unies pour l’Afrique (CEA) propose au gouvernement camerounais un nouvel outil. Il servira à rendre ses politiques publiques plus efficientes, et nettement orientées vers la réalisation des attentes des populations à la base, avec la participation de celles-ci.
Face à l’aggravation des inégalités, il est normal pour la CEA de rendre les politiques publiques plus responsables et redevables de leur résultat. Comment faire correspondre l’investissement public aux besoins réels des populations ?
Sylvain Boko, conseiller principal régional et chargé de la planification et de la statistique au bureau régional de la CEA, dit qu’il s’agira pour le gouvernement camerounais «de prôner une approche participative dans la planification du développement. Cette action se fera à travers l’inclusion des couches non étatiques : le secteur privé, la société civile, les organisations culturelles, les femmes, les jeunes…»
Modus operandi
L’approche participative de la planification repose sur deux aspects essentiels. Il s’agit de la double dévolution des acteurs (de l’État vers les citoyens et des organisations vers l’État) et la qualité des statistiques sur les besoins exprimés. Cette approche magnifie pleinement la gestion axée sur les résultats. En effet, elle aide à définir des «données démocratiques», notamment les résultats escomptés, les cibles, les indicateurs d’appréciation, tout ceci avec la contribution des bénéficiaires finaux.Sylvain Boko de la CEA explique que «l’obligation de rendre compte n’est pas un concept négatif. C’est de pouvoir aller vers ceux qui sont les bénéficiaires des projets et programmes de la planification et leur expliquer les résultats de l’action (en cas d’atteinte ou de non-réalisation des objectifs). L’implication des couches non étatiques dans la gestion des ressources du pays est plus une question de sécurité et d’amélioration de la gouvernance».
Pour l’expert, «il ne suffit pas de construire puis inaugurer des centres de santé ou des salles de classe. C’est certes des indicateurs, mais il s’agit de résultats partiels. Avec la redevabilité, le gouvernement réduit le risque de l’approximatif. En effet, elle permet de répondre aux données récoltées sur le terrain, notamment sur l’intérêt des infrastructures et les conditions de leur utilisation optimale par les populations».
ZRM