INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Sembene Ousmane : du blanc sur fond d’Écrans noirs

La délégation sénégalaise se félicite de l’honneur et des témoignages rendus à l’illustre cinéaste le 18 octobre dernier au Musée national de Yaoundé.

 

Les Écrans noirs acte 27 rendent hommage à Sembene Ousmane, l’homme à plusieurs: casquettes cinéaste et écrivain. En présence d’une forte délégation sénégalaise, venue partager et feuilleter l’immense oeuvre laissée à la postérité. Dans le cinéma, où il a excellé, l’on retient de lui un véritable panafricaniste au regard des thématiques abordées. Il a développé les sujets sur: la femme en tant que héroïne, l’émancipation, la décolonisation de l’Afrique, le changement les mentalités africaines,, le retour à nos valeurs culturelles ou la valorisation de nos langues, pour aller à l’assaut du monde. Mansour Sora Wade, directeur des festivals au Sénégal, exprime sa satisfaction. «Je suis toujours invité aux éditions des Ecrans noirs.

A mon avis, ce festival du cinéma grandit de plus en plus et que je le trouve important pour l’Afrique centrale et l’Afrique en général», fait-il savoir. Et de poursuivre: «Aujourd’hui, organiser une journée sénégalaise, c’est un grand honneur, pour toute la délégation sénégalaise et les cinéastes sénégalais présents; en plus rendre un hommage à notre doyen et mentor, Sembene Ousmane, est un plaisir; en plus le faire est une reconnaissance pour le cinéma africain». Alioune Diop, journaliste sénégalais, entérine les propos de son devancier: «l’honneur fait à Sembene Ousmane est une fierté, car il s’agit d’une démarche panafricaine, il est question de montrer qu’il ne faut jamais oublier ceux qui nous ont quittés, nous ont rendus service». Jean Gustave Dak Sorgo se dit ennobli pour cet hommage. «Puisque c’est cet icone du cinéma qui m’a boosté et amené pleinement dans le cinéma, c’est juste qu’on lui rende hommage où il a reçu les clés de citoyen de la ville de Yaoundé. Ma chance, c’est d’avoir été coopté par ce dernier», se réjouit l’artiste-comédien.

Afrique centrale
Pour le décollage effectif du cinéma en Afrique centrale, le Cameroun et le Sénégal «doivent travailler ensemble, et partager les expériences; pour ce faire, les cinéastes camerounais doivent se rendre à Dakar pour s’imprégner du modèle sénégalais, de l’école sénégalaise, et inversement les cinéastes sénégalais doivent se rendre au Cameroun», propose Alioune Diop journaliste. Selon Jean Gustave Dak Sorgo, pour porter haut le cinéma en Afrique centrale, les cinéastes doivent aller faire les recherches sur les œuvres de Sembene Ousmane, toujours d’actualité. Les jeunes ont de nombreuses opportunités avec le numérique.

Olivier Mbessité

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