Seidou Mbombo Njoya : retour sur le futur
En plein CHAN, le controversé patron de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) est vigoureusement taclé par le TAS et « réhabilité» par la FIFA.
Mais une correspondance de la Fifa en date du 16 janvier dernier maintient l’actuel président de l’instance faîtière du football au Cameroun en poste, c’est pour assurer l’intérim et la gestion des affaires courantes.
«La Fifa considère la nécessité d’assurer une continuité de service jusqu’aux nouvelles élections à organiser dans les meilleurs délais». C’est ce bout de phrase contenu dans la correspondance adressée le 16 janvier dernier par l’instance faîtière du football mondial à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), qui vient ouvrir un nouvel intérim à la tête de cette association sportive. La communication épistolaire faite en réponse à une sollicitation de Benjamin Didier Banlock, secrétaire général par intérim de ladite fédération, intervient en réalité à la suite d’une décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) rendue le 15 janvier 2021. Dans sa sentence, la juridiction basée en Lausanne en Suisse a, entre autres décisions, procédé à l’annulation pure et simple de «la décision portant proclamation des résultats des élections aux postes de président et membres du Comité exécutif de la Fécafoot communiqué le 12 décembre 2018», a fait savoir vendredi dernier l’instance juridictionnelle helvétique.
En clair, Seidou Mbombo Njoya et compagnie restent en poste, mais sont désormais tenus en laisse par la Fifa. En étant d’ailleurs plus explicite sur la question, la Fédération internationale de football association indique à l’intention du président et des membres du Comité exécutif que «le mandat exceptionnel ainsi accordé aux organes actuellement en place, sera strictement encadré par la Fifa». Mieux encore, «il sera limité aux tâches permettant d’assurer la continuité des affaires courantes et celles liées à la finalisation à brève échéance du processus d’adoption des statuts et textes réglementaires requis et l’organisation de nouvelles élections», renseigne le communiqué du 16 janvier dernier de la FIFA.
Et afin que nul n’en ignore, l’institution présidée par Gianni Infantino donne comme autre indication pratique sur la façon dont la transition va être gérée, que «la Fifa devra être consultée avant toute décision envisagée qui sortirait potentiellement du cadre des affaires courantes». Pour le reste, «une feuille de route lui sera en outre rapidement présentée, permettant de fixer les échéances électorales», a enfin prescrit la Fifa aux désormais organes intérimaires de la Fédération camerounaise de football.
Théodore Ayissi Ayissi
