Sangmélima-Ouesso: la CEEAC constituée en pont entre le Cameroun et le Congo
L’institution insiste sur la nécessité de mettre en place un comité de gestion du corridor sur la base d’une convention qui sera signée entre le Cameroun et le Congo.
Il y a du mouvement sur le corridor Sangmélima-Ouesso. L’axe routier reliant les deux villes camerounaise et congolaise est en voie d’être opérationnel. Dans cette optique, la commissaire en charge de l’Aménagement du territoire et des Infrastructures à la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) vient d’achever en tournée dans les capitales de ces deux pays. Marie Thérèse Chantal Germaine Ngakono épouse Mfoula Edjomo a notamment été reçue en audience voici plus d’une semaine par le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute. Elle a ainsi servi de pont entre les autorités du Cameroun et du Congo. L’essentiel de son message est qu’il y a désormais «nécessité de mettre en place un Comité de gestion du corridor sur la base d’une convention qui sera signée entre les deux États», a-telle déclaré.
D’après ses explications une semaine plus tôt à Brazzaville, «la structure à mettre en place sera dotée d’une autonomie financière, d’un cadre juridique d’une institution internationale et représentera les deux pays». Mais déjà, la responsable communautaire s’est dite confiante en l’avenir à l’issue de son audience avec le chef du gouvernement camerounais. «Nous avons eu les assurances que la République du Cameroun était dans cette lancée de l’intégration régionale», se réjouit Marie Thérèse Chantal Germaine Ngakono épse Mfoula Edjomo.
Le corridor Sangmelima-Ouesso est un projet intégrateur mis en marche grâce à la vision des chefs d’État camerounais et congolais. Paul Biya et Denis Sassou Nguesso l’ont fait sur la base du Plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale. Leur volonté était alors de parvenir à «l’aménagement des chaînons manquants sur la liaison inter-capitales entre Brazzaville et Yaoundé», souligne la commissaire.
La responsable sous-régionale a ensuite rappelé qu’«après sa construction, la route a été inaugurée côté camerounais en 2021 et côté congolais en 2020». On a enfin appris de Marie Thérèse Chantal Germaine Ngakono épse Mfoula Edjomo que «la CEEAC assurait non seulement la coordination générale du projet, mais avait également la responsabilité d’assurer la facilitation des trafics, du transport et des échanges, pour les densifier. C’est pourquoi un Poste de contrôle unique frontalier a été construit à Ntam».
Théodore Ayissi Ayissi