Rotation des postes au sein de la Cemac: Ona Ondo favorable à une réforme
Le président de la Commission de la Cemac a récemment instruit ses collaborateurs de mener des réflexions sur une possible réforme de la rotation des postes.
Les lignes pourraient bouger dans les prochaines semaines, voire les prochains mois, au sujet de la rotation des postes de responsabilité au sein des institutions de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). C’est en tout cas l’un des souhaits formulés ce 4 avril 2022 par le Pr Daniel Ona Ondo. Le président de la Commission de la Cemac présidait au siège provisoire de son institution à Malabo, une réunion sectorielle regroupant les responsables de la direction des Ressources humaines (DRH) et ceux de la direction des Affaires juridiques (DAJ). Et au cours des travaux, le dirigeant sous-régional a évoqué le contexte de la mise en œuvre de ce processus. Avant de clairement instruire «ses collaborateurs de mener une réflexion sur une possible réforme de la rotation des postes», rapporte un communiqué de l’institution communautaire daté du 4 avril dernier.
Il n’est pas possible pour l’heure de déterminer le sens, les contours et l’ampleur de la réforme ainsi appelée de ses vœux par le président de la Commission de la Cemac. Des indications contenues dans le communiqué de l’institution sous-régionale permettent déjà cependant d’avoir un certain nombre de précisions sur la méthodologie retenue par le Pr Daniel Ona Ondo. Le dirigeant communautaire a en effet «instruit les responsables autour de la table de préparer une note générale à envoyer aux États de la sous-région». Les services compétents en la matière doivent dès lors veiller à ce que la note en question permette de bien visualiser l’ensemble «des postes à pourvoir pour chaque pays, le profil des candidatures de nomination, ainsi que les différents mandats au sein des institutions», renseigne encore la Commission de la Cemac.
Trois paramètres au moins sont à prendre en compte pour comprendre le nouveau plaidoyer du président de l’institution communautaire. Tel que le dirigeant sous-régional l’a lui-même indiqué à ses collaborateurs pendant les travaux, il se trouve dans la posture d’un responsable «en fin de mandat». Et à l’en croire, l’avantage de cet état de choses est qu’il est «plus enclin à pouvoir porter ce dossier auprès des chefs d’État». Car en définitive, «cette question de la rotation des postes à la tête des institutions communautaires ne doit pas être prise à la légère», a fait valoir le Pr Daniel Ona Ondo le 4 avril dernier.
Théodore Ayissi Ayissi