Remises migratoires: le Cameroun passe à 227 milliards FCFA
Selon un rapport de la Banque mondiale publié le 30 novembre 2022, les remises migratoires vers les pays en développement resistent aux turbulences mondiales en 2022.

Les données fournies par l’Institution de Bretton Woods montrent que les crises de covid-19 et ukrainienne ainsi que l’inflation généralisée n’ont pas eu d’effet sur le flux des remises migratoires en direction du Cameroun. Le pays connait une hausse de 0,8 points avec 365 millions de dollars transférés (227 226 771 885 FCFA) cette année. En 2021, les envois de la diaspora étaient de l’ordre de 350 millions de dollars (217 888 685 369 FCFA) contre 334 millions de dollars (207 928 059 752 FCFA) en 2020
Les envois de fonds vers les autres pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) marquent à contrario une baisse, là où elles n’affichent pas nul. Le Gabon passe de 14 millions de dollars en 2020 (8 715 547 415 FCFA) à 4 millions de dollars (2 490 156 404 FCFA) en 2022. Ce pays a connu son plus haut pic sur les quinze dernières années avec des envois de l’ordre de 38 millions de dollars (23 656 485 840 FCFA) en 2010.
La Note sur la migration et le développement de la Banque mondiale révèle par ailleurs que les principaux destinataires des envois de fonds en Afrique subsaharienne en 2022 sont le Nigéria, le Ghana, le Kenya et le Sénégal. Soit respectivement : 20 945, 4664, 4091 et 2711 millions de dollars. Toutefois précise le rapport, «les données sur les envois de fonds pour le Kenya et le Nigeria montrent une baisse».
L’amélioration des performances en la matière tient de la réouverture des pays d’accueil suite au recul de la pandémie de coronavirus. Ce qui a favorisé l’emploi des migrants, même si substantiellement les revenus de la diaspora subissent les affres de l’inflation. «Ces transferts d’argent vers les pays d’origine contribuent à réduire la pauvreté et à améliorer la situation nutritionnelle, et ils sont corrélés avec de meilleurs résultats en matière d’insuffisance pondérale à la naissance et de taux de scolarisation chez les enfants issus de foyers défavorisés. La recherche montre que les remises migratoires aident les ménages bénéficiaires à renforcer leur résilience, en leur permettant par exemple d’améliorer leurs conditions d’habitat et de faire face aux pertes subies à la suite d’une catastrophe naturelle», souligne la Banque mondiale.
Louise Nsana