Projets intégrateurs de deuxième génération: 5 420 milliards de FCFA à lever
La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) est engagée dans une opération de charme en direction des bailleurs de fonds.
Elle a l’ambition de lever 5 419,516 milliards FCFA pour la réalisation de la deuxième génération de ses projets intégrateurs. Une mission du Programme des réformes économiques et financières de la Cémac (Pref-Cémac) a lancé l’assaut sur la Belgique, le Luxembourg, la France et les Emirats arabes unis du 26 juin au 4 juillet 2023. Objectif: baliser le chemin vers Paris où se tiendra, les 28 et 29 novembre prochain, une table-ronde sur le financement desdits projets.
L’Agence française de développement (AFD), la Banque européenne d’investissement (BEI), la Commission de l’UE à Bruxelles, des représentants de la finance islamique et des arrangeurs de solutions de financement sont sollicités pour un appui technique et financier en vue de la grand-messe de Paris. Avec une présentation sur la maturité des projets, leur caractère intégrateur et leurs apports face aux enjeux économiques et commerciaux de la sous-région, le message de la Cemac n’est pas resté lettre morte, se réjouit d’ores et déjà l’institution.
Fort de la réussite de la mobilisation des fonds en 2020, la Cemac espère susciter l’intérêt des donateurs pour l’aménagement, entre autres, du corridor Pointe-Noire-Brazzaville-Ouesso-Bangui-N’Djamena (Congo-RCA-Tchad), phase 2; l’aménagement et le bitumage de la route Kélo-Pala-Léré-Frontière du Cameroun (Tchad-Cameroun); l’aménagement et le bitumage de la route Kougouleu-Medouneu-Akurenam, tronçon Kougouleu-Medouneu sur un linéaire de 168 km (Gabon-Guinée-Equatoriale); l’aménagement et le bitumage de la route Garoua-Boulaï-Baboua sur le Corridor 2 (Cameroun-RCA); la construction du prolongement du chemin de fer entre N’Gaoundéré et N’Djamena (Cameroun-Tchad); la construction de la route Ndende-Dolisie du corridor Libreville-Brazzaville (dernière phase) (Gabon-Congo); la construction des voies d’accès routier au pont route-rail (Congo-RDC); l’aménagement fluvial et portuaire sur le fleuve Congo et ses affluents (Congo-RCA); la connexion électrique Grand Poubara et Imboulou (580 km) (Gabon-Congo); l’interconnexion électrique entre le Cameroun (Bertoua) et la RCA (Boali). La construction d’un port sec à Ebebiyin dans la zone des trois frontières (Cameroun-Guinée-Equatoriale-Gabon); la construction du port sec de Ngueli (Tchad-Cameroun), etc.
Louise Nsana