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Pr Daniel Ona Ondo : «La possibilité à l’UE de décider presque unilatéralement»

Au sujet du «Global Europe» et du «Global Gateway», le président de la Commission de la Cemac émet quelques réserves…Extrait de son discours.

 

Les enjeux de notre rencontre d’aujourd’hui sont multiples et stratégiques, pour la capitalisation de la coopération entre l’Union Européenne et la région Afrique centrale. Le Global Europe pose la question du partenariat post-Cotonou entre l’Union européenne et l’Afrique centrale. En effet, le principe de cogestion du FED disparait et laisse place au nouveau Fonds Européen de Développement Durable qui refuserait la possibilité à l’UE de décider presque unilatéralement des actions et orientations concrètes des financements affectés à la région Afrique centrale, renonçant ainsi à la logique de partenariat indispensable à la bonne tenue de toute coopération.

Considérant la taille des deux marchés, Europe et Afrique centrale, qui convergent vers la masse critique des 500 millions de consommateurs à l’horizon 2050, il serait dans l’intérêt des deux parties en coopération, d’envisager la facilitation du commerce entre les deux régions, dans le cadre de l’Accord de Partenariat Economique et de la Zone de Libre Echange panafricain, la ZECLAF.

C’est l’occasion me semble-t-il, de nous souvenir de nos engagements communs concernant l’efficacité de l’aide, pris ensemble dans la Déclaration de Paris de 2005, dans l’Accord d’Accra de 2008 et repris à Busan en 2012. Le premier engagement et principe de l’efficacité de l’aide stipulé dans ces accords de Paris, Accra et Busan, est celui de l’alignement de l’aide sur les priorités de développement des pays en développement.

Par conséquent, l’alignement de l’instrument « Global Europe » ainsi que le Fonds Européen de Développement Durables sur les priorités et objectifs stratégiques définis par la CEMAC, la CEEAC avec leurs États membres, se révèle comme étant un critère fondamental de revitalisation du nouveau cadre de coopération Union européenne – Afrique centrale.
Ainsi, le principal défi du nouveau paradigme de la coopération Union européenne – Afrique centrale reposerait simultanément sur une bonne appropriation régionale du nouvel instrument de partenariat qui sera présenté, ainsi que sur la conformité de l’alignement de celui-ci sur les objectifs prioritaires de développement défini par la région, suivant nos engagements conjoints sur l’efficacité de l’aide rappelée tantôt.

Le Global Europe pose également la question du partenariat post Cotonou entre l’Union européenne et l’Afrique centrale. En effet, le principe de cogestion du FED disparait et laisse place au nouveau Fonds Européen de Développement Durable qui refuserait la possibilité à l’UE de décider presque unilatéralement des actions et orientations concrètes des financements affectés à la région Afrique centrale, renonçant ainsi à la logique de partenariat indispensable à la bonne tenue de toute coopération.

Considérant la taille des deux marchés, Europe et Afrique centrale, qui convergent vers la masse critique des 500 millions de consommateurs à l’horizon 2050, il serait dans l’intérêt des deux parties en coopération, d’envisager la facilitation du commerce entre les deux régions, dans le cadre de l’Accord de Partenariat Économique et de la Zone de Libre Echange panafricain, la ZECLAF.

C’est l’occasion me semble-t-il, de nous souvenir de nos engagements communs concernant l’efficacité de l’aide, pris ensemble dans la Déclaration de Paris de 2005, dans l’Accord d’Accra de 2008 et repris à Busan en 2012. Le premier engagement et principe de l’efficacité de l’aide stipulé dans ces accords de Paris, Accra et Busan, est celui de l’alignement de l’aide sur les priorités de développement des pays en développement.

 

Extrait sélectionné par Jean-René Meva’a Amougou

 

Stratégie «Global Gateway»

PHP comme champion d’expérimentation

Le mercredi 1er février 2023, cette institution internationale par la voix de sa présidente son nouvel instrument qui permettra de booster l’économie du Cameroun.

« L’UE et ses partenaires travaillent, principalement dans la main, à la recherche d’une prospérité commune, prenant en compte les relations politiques, sécuritaires, économiques et commerciales, ainsi que la transition climatique et digitale. Le nouvel instrument opte pour un partenariat renforcé, avec des méthodes innovantes mieux adaptées et susceptibles de faciliter l’atteinte de résultats mutuellement bénéfiques», a souligné Myriam Ferran, directrice générale adjointe à la direction générale des partenariats internationaux de la commission européenne. Aussi, au travers des différents programmes d’aides développés par l’UE depuis 1993, et les programmes ATF jusqu’au programme MAB de 2013-2023, « l’UE a réussi au développement et à la modernisation des exploitations bananières du pays » , a expliqué Armel François, directeur général (DG) PHP.
Cette stratégie innovante permettra de réaliser des projets durables de qualité, en prenant en compte les besoins des pays partenaires et en garantissant des avantages à long terme pour tous. Elle permettra aussi d’appuyer le développement soutenable du secteur privé, les économies et les sociétés en général. Sa particularité est qu’elle concerne les domaines clés du développement nécessaires dans le monde géopolitique actuel en particulier les transports, l’énergie et la lutte contre le changement climatique ainsi que la transition digitale accompagnée. « Sur ces priorités l’UE fait une offre à ses partenaires d’investissement qui correspond à ces critères qui sont des critères internationaux en particulier celui de la transparence dans les marchés publics, la transparence et la protection des données individuelles si nous parlons du domaine numérique, la protection des droits de l’homme», a expliqué la DGA. Outre le défi de retrouver ainsi rapidement qu’une production de plus de 300.000 tonnes est possible, la profession s’est résolue dans « la transition écologique et la promotion d’une agriculture raisonnée », a affirmé la DG PHP.

L’aide de 8 millions d’euros de l’UE au Terminal fruitier précède l’élaboration de cette stratégie et les nouveaux instruments. « Notre aide au Terminal a permis de relancer l’économie des échanges, le développement de l’activité économique. Nous avons rencontré beaucoup d’entreprises qui bénéficient directement des nouveaux services que cette modernisation a permis. C’est un bel exemple de complémentarité entre le secteur public et le secteur privé avec qui nous avons un projet particulier dans le secteur de la banane. Lorsque nous voyons l’impact social que l’économie de la banane représente dans la région, c’est un projet qui en réduit le fonctionnement du terminal a permis une baisse du prix de la banane», a affirmé la DGA. De plus, « la banane camerounaise contribue à peu près à 6% du Pib du Cameroun. Il est important de noter que ce terminal a été conçu pour améliorer la compétitivité d’une filière importante de l’économie camerounaise. Ce Terminal est à la disposition du secteur privé camerounais», a ajouté Paul Tason, ministre délégué au Minepat.
Diane Kenfack

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