Plan d’industrialisation de la CEEAC: à l’image et à la ressemblance de la CEA
Le Journal Intégration en parle déjà dans son édition du 24 juillet dernier. Il rend compte d’une réunion d’experts tenue du 18 au 21 juillet dernier à Libreville, en vue de définir le périmètre de « l’Union et douanière du Plan d’industrialisation et de diversification économique de l’Afrique centrale », peut -sur lire. Ce qu’on ne savait pas encore, c’est que le document ayant servi de base de travail aux experts de la CEEAC provenait de la Commission économique des Nations unies (CEA). Son Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale a en effet «officiellement remis à la Commission de la CEEAC son document d’orientation pour une industrialisation conforme aux ambitions d’émergence dans la sous-région», apprend-on.
Le CEA se donne donc pour mission d’« embrasser le futur avec ambition et inventivité ». « Plus qu’un cadre conjoint d’engagement et de dialogue durable, le Plan directeur d’industrialisation et de diversification économique en Afrique centrale (PDIDE-AC) est avant tout une méga stratégie industrielle, multipolaire, multisectorielle et multi acteurs », indique Adama Ekberg Coulibaly, chef de la section des Initiatives sous-régionales à la CEA.
Le document « structure alors l’ambition de la sous-région sur 16 chaînes de valeurs industrielles classées en deux groupes : celles à forte intensité de main d’œuvre et celle à forte intensité capitalistique ». De façon à faire à terme de la CEEAC, « une base de défense manufacturière de classe mondiale pour la transformation sur place ; une plaque tournante de solutions énergétiques, logistiques et écologiques; et un hub régional de recherche et d’innovation axé sur l’intégration et le partage des cerveaux, des données et des technologies. En s’appuyant entre autres sur les Zones économiques spéciales de nouvelle génération (ZESNG)», est-il mis en avant. Surtout à l’ère de la Zlecaf.
Théodore Ayissi Ayissi