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Nécrologie : Dakolé Daissala libre pour l’éternité

Le président du Mouvement démocratique pour la défense de la République (MDR) et sénateur, a tiré sa révérence ce 9 août 2022 à Yaoundé, c’était très tôt au Centre hospitalier universitaire de Yaoundé (CHU).

 

À coup sûr, le Cameroun perd un vrai républicain. L’opposition camerounaise quant à elle perd une fois de plus une figure clairvoyante et avant-gardiste. Ce 9 août, l’ancien directeur général de la (SOTUC), ancien ministre des Postes et Télécommunications, ancien ministre des Transports et sénateur, laisse le pays dans une consternation.

Fait d’armes

Ses œuvres parlent à sa place. Parce que, c’est un homme qui a mis à mal le RDPC sur le plan politique, dans la Mefou-et-Afamba, très proche de Yaoundé. Avec le soutien du regretté Victor Ayissi Mvodo, pourtant reconnu comme un bastion du régime. Nous sommes là dans les années 1990. Joseph Marie Ngana, un de ses lieutenants aujourd’hui décédé le décrit très exactement comme « le prototype de l’intégration nationale. C’est-à-dire qu’il est soucieux d’un Cameroun unique, il refuse le clanisme qu’il trouve très réducteur et dangereux», déclarait le feu président de section de la section MDR.

Selon le même homme politique, il a évité une très grave crise nord-sud du fait de sa lucidité. « Il faut le convaincre et non croire qu’il vous soutient aveuglement. Paul Biya l’a expérimenté lors de la présidentielle de 1997, lorsqu’il soutient Samuel Eboua », révélait-il à son confident le feu président de section départementale lors d’une rencontre à Mfou. Pour l’ancien prisonnier du putsch de 1984, « il n’est pas question de plonger dans une aventure », il va tourner le dos à l’opposition, alors que celui a l’opportunité d’imposer la cohabitation au pouvoir en place.

Remerciement 

Le RDPC en général et le président Biya lui doivent beaucoup, selon Justin Amougou Manga, l’ancien président de section RDPC de Nkol-Afamba. « Tout le monde sait que c’est lui qui a évité avec ses 6 députés de mettre le pays à feu et à sang », déclare le politicien. L’homme du Mayo-Kani dans l’Extrême-Nord contribue à désamorcer la crise « des villes mortes » qui sévit dans les années 1992-1994. Il rejoint le parti au pouvoir de Paul Biya, où il devient ministre d’Etat.

André Gromyko Balla

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