Me Michèle Ndoki
Dans un article paru sur son site internet le 28 février 2019, le journal français le Figaro la présente comme «une avocate de renom proche de l’opposition», pour rendre compte de son arrestation survenue deux jours plus tôt.
Selon ses avocats cités par actuducameroun.com, la juriste est accusée d’actes de trouble à l’ordre public, insurrection, hostilité, incitation à l’insurrection, rébellion, attroupement. Au barreau du Cameroun qu’elle intègre en mai 2018, cette quarantenaire jouit d’une estime particulière. Dans les salles d’audiences, les appréciations portent surtout sur la passion, l’opiniâtreté, la maîtrise du dossier, l’art oratoire. Et un ego solide dans un univers ultra-concurrentiel. Il se dit que l’ancienne du lycée Joss de Douala préfère la discussion procédurale à l’affrontement, l’apaisement au choc… Et selon ses humeurs, elle aime l’inverse. Devant ses collègues, elle a souvent vanté la pertinence de la stratégie dite du «perdu-gagné», consistant à porter une cause sociale juste devant les tribunaux, même si elle semble sans espoir.