Match du 23 janvier 2024 : le duel à l’avantage de la CEEAC
Une rencontre particulièrement suivie par plusieurs ressortissants de la sous-région à Yaoundé.
De la vie, à la mort, et enfin à la résurrection, les supporters du Cameroun sont passés par toutes les émotions. C’est le cas dans un bar au quartier Ngoa-Ekelle à Yaoundé, où une foule s’est amassée. Parmi eux, Cheryl Gabana, Diane Altelgoun, et Arouna Osei. Ils sont respectivement étudiants gabonais, centrafricain et tchadien. Partis de leur foyer universitaire, ils sont aux bons soins d’un ami camerounais répondant au nom de Fabrice.
Bien que les sélections de leur patrie ne participent pas à la CAN de Côte d’Ivoire, ils ont décidé de supporter un géant de la sous-région en danger à l’entame de ce match. Rien d’étonnant qu’ils se plient avec beaucoup de volonté au cérémonial d’avant-match à travers l’exécution des hymnes nationaux des adversaires. Ici, cet exercice se reprend en cœur et tout le monde est débout. Cheryl Gabana, installée depuis bientôt onze ans au Cameroun, a la main sur le cœur et prête à en découdre avec les scorpions gambiens.
Le moral est gonflé à bloc, son Vuvuzela autour du coup met de l’ambiance dans ce bar. Les pronostics en faveur de son équipe. «J’espère qu’on va éviter l’AVC (Accident vasculaire cérébral). Le Cameroun va gagner par 2-1», est convaincu le Gabonais.
Après une première mi-temps presque terne, la seconde démarre sur le chapeau de roue. Un premier frison est vécu à la 56e minute ou le joueur camerounais Karl Toko Ekambi ouvre la marque en reprenant de la tête une merveille de passe de Kevin Nkoudou. C’est l’euphorie. Diane Atelgoun peut exulter. «Il en manque encore deux», lance-t-elle. Une joie de courte durée, ou les Lions vont d’abord se faire rattraper au score et puis menés 1 but contre 2. Certains joueurs de la sélection sont pointés du doigt de ne pas avoir suffisamment mouillé le maillot.
Remontada
Tel un scénario bien pensé à l’avance, l’équipe nationale du Cameroun fait preuve de caractère et rétablit l’équilibre puis la consécration à la (90+1). Le coup de tête salvateur du défenseur Christopher Wooh vient conclure une soirée qui s’annonçait triste. Cheryl n’en croit pas ses yeux. «Je me suis retrouvé sur la table en train de chanter avec mon ami de Yaoundé Fabrice. Je suis content et bravo aux Camerounais», peut-on encore entendre de sa voix complètement rouillée.
Joseph Ndzie Effa, stagiaire