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Logements universitaires : Véritable casse-tête chinois pour les étudiants

Trouver une chambre dans une mini-cité estudiantine relève d’une gageure. À l’Université de Yaoundé I à Ngoa-Ékelle et à l’Université de Yaoundé II, Soa, les propriétaires privés exigent un an de loyer avec caution.

À quelques jours de la rentrée académique, les étudiants se préparent à regagner les campus universitaires. Si au départ c’était la grande euphorie d’avoir à poursuivre des études supérieures, très rapidement cette joie s’est essoufflée. La cause : les prix des chambres aux encablures des universités sont très onéreux. Et la condition pour avoir accès à un logis est de verser un an de loyer sans oublier les cautions qui diffèrent d’une mini-cité à l’autre.

Ce 16 septembre 2021 à Soa, Rachel raconte ses vicissitudes. «J’ai déjà marché dans toutes les cités universitaires. C’est le haut niveau. Tu n’as pas d’argent tu ne peux pas avoir une chambre. Et à pareil moment la demande est forte. Et les propriétaires ou les responsables sont sans état d’âme. On me demande 260.000 FCFA pour la première année, une somme à verser totalement avant de m’installer. À partir de la deuxième année je dois payer 230.000 FCFA jusqu’en troisième année. Sans compter l’eau et l’énergie que je dois payer durant l’année», explique la jeune étudiante.

Dans la même veine, Paul Atangana, qui est venu faire ses préinscriptions, déclare : «pour mon cas, j’étais dans une cité où on me demande 298.000 FCFA l’année avec une caution de 20000 FCFA. Il y a également une autre chambre toujours dans la même cité où l’on m’a demandé 248000 FCFA avec une caution de 20000 FCFA. C’est à prendre ou à laisser, si tu n’as pas l’argent d’autres étudiants sont prêts financièrement. C’est vraiment difficile. Je finis par comprendre que la vie universitaire n’est pas facile, surtout dans un contexte comme le nôtre qui est fait des disparités».

Selon le responsable d’une mini-cité à Soa, le fait d’exiger un an de loyer aux étudiants repose sur le fait «qu’il ne souhaite pas avoir les maux de têtes avec les locataires. Il est mieux pour l’étudiant de s’acquitter de ses droits de logement pour qu’on n’ait pas des problèmes. Et ça toujours fonctionné ainsi. D’ailleurs à cette veille de la rentrée académique, les étudiants se bousculent. Donc moi qui suis responsable d’une mini-cité, j’ai des comptes à rendre au propriétaire qui a déjà fait ses calculs. Il sait combien il doit percevoir», tente de justifier clément.

Ngoa-Ékelle
C’est la même donne à l’Université de Yaoundé I à Ngoa-Ékelle. L’on observe des affiches sur les murs des portails et poteaux électriques et elles indiquent : «Chambre moderne à louer 25000 FCFA, ou 20000 FCFA le numéro de contact est également mentionné dessus pour tout renseignement». Approchée, une locataire déclare «avoir payé un an de loyer à raison de 250000 FCFA. Donc, si je suis intéressé, j’appelle le numéro affiché pour plus d’informations».

Olivier Mbessité

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