Identification des victimes de catastrophes et attentats terroristes: les stagiaires du CCPAC dans le bain
Une simulation a eu lieu ce 26 juillet 2023 au siège à Yaoundé du secrétariat permanent du Comité des chefs de police de l’Afrique centrale, sous la supervision d’Esaïe Ovono Eyi Mezuia, le maître de céans, et des experts belges de l’ETAF-DVI.
La formation de quatre jours entamée le mardi 25 juillet dernier par les stagiaires du secrétariat permanent du Comité des chefs de police de l’Afrique centrale (CCPAC) est entrée dans sa phase pratique. Depuis ce 26 juillet 2023, les 25 ressortissants de la sous-région qui y prennent part sont plongés dans des simulations pour tester leurs capacités en situation réelle. Ils sont répartis en quatre équipes par les experts belges du Centre européen de formation en sciences médico-légales actives et identification des victimes des catastrophes (ETAF-DVI). L’exercice d’identification des victimes de catastrophes ou d’attentats terroristes se fait sous la supervision générale de Esaïe Ovono Eyi Mezuia, secrétaire permanent du CCPAC.
Déroulé
«Aujourd’hui, nous sommes à la première étape. Il s’agit de la phase de relevage des corps où on les récupère». On retient également des explications de Christian Roger Decobecq et de Eddy François De Valck que la simulation consiste «à faire un balisage de la zone qu’on divise en plusieurs parties de manière à pouvoir recourir pour chaque corps qui sera numéroté, à une numérotation correspondant à la zone, de façon à situer automatiquement où on a retrouvé le corps».
À l’observation en effet, le site présente une configuration particulière qui laisse apparaître des zones numérotées bien identifiables. «Il y a sur le site un sentier battu par lequel tout le monde doit passer, si l’on veut se déplacer d’une zone à l’autre, et qui est destiné à éviter la contamination». Sur la possible existence de certaines dérogations, Christian Roger Decobecq est catégorique. «Tout le monde doit passer par ce sentier battu et accéder à sa zone. À partir de ce moment-là, on met un numéro sur le corps des victimes et on fait des photographies. Et ce sera toujours le même numéro qui va suivre le corps dans les différents processus d’identification».
La situation proposée aux stagiaires du CCPAC présente ce 26 juillet 2023 des corps carbonisés. «Ce que l’on fait est qu’on protège la tête en la mettant dans un sac et en le fermant pour éviter que les dents s’effritent et qu’on les perde sur le terrain». Après quoi, disent les experts, «on fait des photographies, on met autour du poignet un numéro (toujours le même pour chaque corps), on met le corps dans la housse, on met le formulaire de récupération dans un sac plastique dans la housse qu’on ferme et on envoie l’ensemble à la morgue provisoire, en attendant l’autorisation d’un magistrat par exemple, pour pouvoir évacuer le corps vers un hôpital».
Suite
Après la séance de débriefing de leurs performances, les 25 stagiaires seront soumis dès ce 27 juillet 2023 à un autre exercice. En l’occurrence l’examen post-mortem. Il s’agit de l’une des phases importantes de l’identification des victimes. Elle-même donne lieu à la confrontation des données ante et post-mortem. Avant la mise en place de la Commission d’identification. La cérémonie officielle de clôture du stage est prévue ce vendredi 28 juillet 2023.
Théodore Ayissi Ayissi