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Gastronomie : une foire de haute cavité à Ndangueng

Dans le prolongement de la 39e édition de la Journée internationale de la Femme (JIF), la localité située au sud-est du département de la Mefou-et-Afamba vit sa toute première expérience de ce type.

Une vue des stands d’exposition à Ndangueng

Ne pas se fier à l’anonymat présumé du lieu qui, depuis Yaoundé, ne dit presque rien de ce qui s’y trouve comme trésors. Encore moins se laisser intimider par la dénomination absconse de l’adresse. Ndangueng, Nous y voilà… «Nous sommes dans le département de la Mefou-et-Afamba, arrondissement de Mfou, région du Centre. C’est à une cinquantaine de kilomètres de la capitale camerounaise», situe Yollande Mbarga, présidente de la Dynamique des Femmes du Groupement Mvog-Amoug II (DYFEM). Ce 10 mars 2024, cette association prend le risque d’exposer la gastronomie de Ndangueng dans une manifestation ouverte au public et au commerce le plus large. Dame Yollande Mbarga parle de «la foire gastronomique de Ndangueng».

Récit
Selon le comité d’organisation, l’événement s’inscrit le prolongement de la 39e édition de la Journée internationale de la Femme 2024. Ce 10 mars 2024, cela se raconte d’une part par l’implication des élites locales, et, d’autre part par la forte mobilisation des «Ndanguenoises». Elles sont venues de 5 contrées pour honorer à un rendez-vous dont le corpus se décline en expositions de plusieurs mets traditionnels, de produits locaux, des ateliers de création, des anecdotes amusantes ou surprenantes, ainsi que de nombreuses animations. «Pour donner du sens et de l’éclat à tout cela, il fallait bien passer par la gastronomie, et au travers d’elle, raconter de façon très originale la vie quotidienne d’hier et d’aujourd’hui de tous les villages du Groupement Mvog-Amoug II», renseigne Yollande Mbarga.

Produits
Dans les différents stands, des produits simples, magnifiés de façon inattendue par le talent des exposantes. «Mboùam Kpwem; ndomba kanga; sekàa…», des appellations sibyllines, parfois hermétiques, pour désigner les mets qui sont à l’honneur. Ce jour, ils semblent avoir été mis en œuvre pour vaincre les estomacs les plus ingrats et les appétits les plus rebelles, par la satisfaction préalable du plaisir des yeux. «Ce ne sont plus de simples comestibles mais bien de véritables œuvres, qu’on peut même qualifier de chefs-d’œuvre», assure la présidente de la DYFEM. à l’en croire, tout cela a bel et bien une double fonction: «créer une effervescence, créer un écosystème dynamique pour permettre aux femmes de Ndangueng II participer au chantier de développement avec de solides références».
En parlant de références, elles s’évaluent dans le buffet de dégustation des produits exposés, des démonstrations sur l’art d’arranger les tables et l’utilité des accessoires traditionnels de toutes sortes.

Éclairages
Pour en donner l’explication, Claudine Ekongolo, la trésorière de la DYFEM déballe : «à travers cette foire gastronomique, il s’agit de présenter dans un espace public le savoir-faire des femmes Mvog-Amoug II; de diffuser ce que l’on nomme la science culinaire du Groupement et de convaincre le plus grand nombre que la cuisine est bel et bien un art à Ndangueng. Cela se donne non seulement à voir mais également permet de situer les femmes sur la carte du monde. Pour tout dire, c’est une expérience destinée à mettre en valeur la Femme de Ndangueng qui, pour le beau qu’il reproduit, pour le bon qui est son complément obligé, fait passer les messages de la gastronomie locales».

Et ce n’est pas tout : «Cette foire gastronomique, la première du genre à Ndangueng II, est la garantie d’un moment hors du temps, dans un cadre au charme fou qu’offre dans ce village délicieux, tout ondulé et vert, des sentiers pédestres aux voies d’eau en passant par les rivières poissonneuses».

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