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Festival international du film de l’Afrique centrale : Plateforme de formation de jeunes cinéastes

Devenir un bon scénariste. Le sujet était au centre des mater class tenus du 3 au 6 mai 2023 au Centre culturel espagnol (CCE) de Yaoundé.

Photo de famille à l’ouverture du Festival

Le Centre culturel espagnol (CCE) de Yaoundé vient d’accueillir la sixième édition du Festival international du film de l’Afrique centrale (Festiciné). Durant trois jours, les ateliers, master class et projections cinématographiques ont constitué le socle de l’événement. «Les master class organisées portent sur l’écriture du scénario pendant quatre heures. La formation est pratique pour les apprenants. Ceci est fait pour qu’à la fin des formations, tout le monde soit en mesure d’écrire un scenario», fait savoir Arnaud Tsowo Téguia. Et le scénariste comédien de poursuivre: «l’accent est mis sur la pratique parce qu’il permet rapidement à l’apprenant de comprendre de quoi est-il question. On ne peut pas tout faire en quatre heures, les formations se poursuivent sur la plateforme, et là nous suivons au cas par cas les difficultés de chacun».

Projections
Les projections, quant à elles, se déroulent dans la salle Sita Bella du ministère de la Communication. Selon Tsagué Méré, les films projetés viennent de la sous-région, notamment du Cameroun, du Gabon, du Tchad, du Congo, de la République Démocratique du Congo (RDC), du Congo, et de la République Centrafricaine (RCA). À cela, il faut ajouter les films d’ailleurs à l’instar du Maroc, de l’Algérie, de la France et de la Belgique. Pour le délégué général du Festival, toutes ces projections visent «à donner aux apprenants les outils et techniques de rédaction du cinéma. C’est en regardant ce que les autres font qu’on devient excellent, et qu’on peut mieux vendre nos produits dans la sous-région Afrique centrale… On se donne ce défi de former les jeunes durant le festival, et les résultats sont bons, puisqu’on a déjà formé plus de 100 cinéastes opérationnels. La formation se poursuit même après le festival; les jeunes sont suivis sur nos plateformes et cela se fait de manière gratuite», explique Tsagué Méré, délégué général du festival.

Embellie
Le cinéma camerounais connaît une embellie. Puisque les productions cinématographiques sont appréciées dans le monde. En dépit des difficultés liées aux financements. «Je pense que si le problème de financements est réglé, il y a une lueur d’espoir que le cinéma camerounais, dans trois ou quatre ans, puisse être au même niveau que Nollywood notre grand voisin le Nigéria», espère Tsagué Méré, délégué général du festival. Le Festival international du film de l’Afrique centrale offre des opportunités aux cinéastes. «Parce que dans notre écosystème, on a souvent eu des difficultés à diffuser nos films par manque d’opportunités. Un tel festival est une aubaine pour montrer nos films aux Camerounais, aux communautés de la sous-région. Il nous permet également de nous frotter aux autres de la sous-région, de compétir et de voir nos manquements. Et ce n’est que par ce travail qu’on peut être compétitif à l’échelle internationale», conclut Arnaud Tsowo Téguia, scénariste, comédien.

Olivier Mbessité

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