Elections du 9 février 2020 : Les exigences des jeunes Camerounais
A l’heure de la transparence budgétaire, de la bonne gouvernance qui appelle chaque responsable à rendre compte, les Jeunes demandent aux Députés de rentrer dans l’esprit de la décentralisation en mettant en place des permanences parlementaires qui les rapprocheront des populations, et de faire transformer les fonds de micro projets parlementaires en prise en charge professionnelle de 5 jeunes par Député dans ces permanence, soit la création de 900 emplois surs pour les jeunes en 5 ans.
Frères et sœurs… citoyen(ne)s camerounais(es) ;
Samedi 25 Janvier 2020 s’est ouverte au Cameroun la campagne électorale en vue des prochaines élections couplées municipales et législatives du 9 février 2020. Ce sont des élections dites locales. Nous serons chacun invité à voter ceux qui vont gérer nos municipales / mairies par ces temps d’approfondissement de la décentralisation où le transfert de ressources et de compétences a évolué, donnant ainsi un très grand pouvoir et une grande marge de manœuvre aux communes pour pouvoir initier et investir en faveur des projets qui répondent en qualité et en quantité aux aspirations des populations. La décentralisation commande que les élus locaux qui sortiront de ce double scrutin se distinguent des précédentes mandatures par leur proximité et leur interactivité avec les populations. C’est ce qui fonde la demande pressante des jeunes rencontrés dans les quatre coins du pays et qui affirment.
‘‘Nous irons aussi voter ceux et celles là qui vont transformer nos inquiétudes et soucis quotidiens en des propositions de loi, et contrôler en notre nom l’action de l’exécutif (gouvernement) afin de faire adopter des politiques et programmes qui, bien exécutés, vont changer nos conditions de vie.’’
Durant cette campagne, les jeunes invitent leurs pairs à ne pas accepter les discours de celles et ceux là qui vont parler du président de la république au lieu de leur propre rêve et vision, pour le travail auquel ils/elles aspirent. Ce n’est pas une élection présidentielle justifient-ils. Chacun(e) qui doit solliciter notre suffrage à travers le charme de son discours et sa propagande électorale, doit pouvoir nous dire, nous les jeunes et à la population toute entière ce qu’il/elle entend faire de la parcelle de notre pouvoir que nous allons lui déléguer, comment il entend gérer ses 5 années de mandat.
La jeunesse pense que ce n’est plus le moment de faire des diagnostics interminables sur la situation du pays. Certes un bilan est nécessaire, mais pas forcément. Il est temps de passer aux propositions d’actions concrètes susceptibles de changer la vie des populations. Le tableau des conditions de vie est noir, cela se sait, avec une exacerbation de la violence y compris dans les établissements scolaires. Tout le monde l’observe à travers divers médias. La corruption tarde à reculer malgré les gros efforts de la Commission Nationale Anti Corruption (CONAC). Mais que faire? Qui propose quoi? Dans quelle durée? Voilà les questions auxquelles les messages de la campagne électorale qui s’est ouverte le 25 Janvier 2020 doivent répondre.
Comme vous le constatez, la problématique des ressources ne se pose pas. Car, ce pays est riche. La jeunesse recommande de ne pas poser aux candidats la question de savoir avec quels moyens ils vont réaliser leurs promesses une fois aux commandes. ‘‘Demandons-leur plutôt quelles sont ou seront les preuves que leurs promesses seront tenues? Demandons-leur les garanties de leur intégrité et sérieux pour ne pas tourner le dos au peuple une fois aux affaires. Demandons-leur de prendre des engagements sincères. Par exemple aux Députés de mettre en place chacun(e) une permanence parlementaire et d’y recruter 5 jeunes durant son mandat. A cet effet, les Députés doivent s’engager à renoncer aux fonds de micros projets parlementaires qui s’apparentent à une rente offerte aux élus alors que ces sommes certes importantes ne peuvent malheureusement pas servir à des actions structurelles et durables. Ces fonds ne peuvent améliorer le service public et générer des emplois. Mais en l’absence de tout contrôle de leur utilisation, ils nourrissent la corruption et éloignent les Députés de leur mission de contrôle car on ne peut être juge et partie.’’
Si la campagne répond à toutes ces préoccupations, il ne reste à la jeunesse qu’à décider le 9 février 2020 à qui elle confiera son sort. Pour les croyants rencontrés, la première des décisions à prendre, c’est la prière. ‘‘Souvenons-nous que si deux ou trois s’accordent pour demander quelque chose à Dieu, cela leur sera accordé. Les croyants doivent apprendre à mettre Dieu au défi de ses promesses. Prier pour que l’issue des scrutins reflète la volonté réelle du peuple et qu’on n’entende pas parler de fraudes électorales. L’autre décision, c’est voter non pas par complaisance, mais par conviction. Pour un ou des candidat(e)s dont les témoignages au sein des populations sont positifs. Spécifiquement pour les Députés, exigeons qu’ils/elles nous ouvrent des permanences parlementaires. Là où le public viendra les rencontrer pour leur poser les doléances nationales.’’
Beaucoup ont cru et disent qu’il ne sert à rien de voter au Cameroun. Nous respectons ce point de vue. Mais ce n’est pas ce que DMJ croit. Nous sommes d’ailleurs convaincus que c’est par le vote que l’on peut réussir à changer ce qui ne va pas, y compris le Code électoral décrié par la majorité des acteurs. Seulement, il ne s’agit pas d’aller voter et rentrer chez soi comme si tout le monde était des Anges voire des Saints, incapables de péchés et de fraudes. Que NON. L’esprit est disposé mais la chair est faible. C’est pourquoi, à cause de la famine certains ont perdu leur dignité. Comme Jésus, ne nous laissons pas tenter par le bien matériel et financier de ce monde. Notre conscience n’a pas de prix. Nous devons continuer à exiger l’amélioration du cadre juridique et institutionnelle des élections, à manifester le mécontentement vis-à-vis des élu(e)s qui s’émancipent du peuple.
Certain(e)s pensent que même si leur frère ou sœur ne gère pas bien la cité, il faut continuer à leur faire confiance et les maintenir dans toute position que ce frère ou cette sœur sollicite, pour que le nom de la famille continue de rayonner, même si le pays en souffre et même si cette personne n’apporte rien pour le bien-être de la famille et de la société. Soyons des imitateurs du Christ. Disons-nous que nos frères et nos sœurs sont ceux et celles-là qui travaillent pour le bien de tous et le bien-être commun. Une loi juste qui sera votée sera impersonnelle tout comme une loi injuste. Une route ou une école construite est un bien de tous, même si elle est dans la Commune la plus éloignée de ton milieu de vie. Un jour tu pourras voyager et t’y retrouver. Si tel n’est pas le cas, tu as des amis et proches qui se trouvent dans une telle Commune. Tout Camerounais n’est-il pas ton prochain? N’est-il pas chez soi ?
D’aucuns dirons que tous les camerounais sont pareils en inertie. NON. Évitons la théorie de la généralisation. Elle fourvoie les pensées et profite aux mis en cause. Par le discernement, nous pourrons déterminer qui est à même de défendre le mieux les intérêts collectifs. Ce n’est pas à cause des élections que des loups deviendront du jour au lendemain des agneaux. Nous connaissons autour de nous ces personnes qui n’ont jamais rien fait que pour eux/elles seul(e)s. Quelques uns de leurs caractéristiques sont les suivantes : roulent dans des voitures aux vitres fumées, font fréquenter leurs enfants dans les pays les plus avancés, ne se retrouvent jamais – même pas par hasard – dans les lieux où se recrutent les pauvres, ne donnent jamais leur point de vue sur les problèmes sociaux nationaux, invoquant le droit de réserve ; voient en ceux qui font des revendications des ennemis de la nation, sont toujours prêts à trahir ou à se désolidariser, se disculper… etc. Nombreux parmi de telles personnes disent devoir tout à un être humain… pas à Dieu. Nous comprenons bien que si quelqu’un doit tout à un être humain… les autres êtres humains qui ne lui ont rien donné ne doivent en retour s’attendre à rien de leur part. Moralité, il s’en référera à celui qui leur donne. Les Candidat(e)s qui parleront d’autre chose que de leur vision de leur mandat rentrent dans cette catégorie.
Nous devons donc voter ceux et celles là qui craignent Dieu. Or, si l’on criant Dieu, c’est que l’on craint et respecte son prochain. Car, tu ne peux prétendre craindre Dieu si tu contribues à la souffrance et la misère des hommes, femmes et enfants autour de toi. Eux qui sont créés à l’image et à la ressemblance de Dieu.
Pour terminer, le DMJ demande aux jeunes de poser des questions à tous les candidats sur le traitement qui sera fait de leur maladie qu’est le CHÔMAGE. Demandons les garanties de leur honnêteté. Allons voter, restons dans les bureaux de vote jusqu’au décompte des voix. Et vous verrez si le Seigneur n’ouvre pas pour le Cameroun les portes de la transparence. Ne soyons pas comme Pierre qui s’était laissé qualifier de « homme de peu de foi. »
En effet, si la FOI SOULÈVE LES MONTAGNES, comment ne peut-elle donc pas renverser les murs de fraudes?
Un citoyen, un vote, une voix. Le Reste à Dieu, Allah le très miséricordieux.
Dupleix KUENZOB PEDEME,
Secrétaire Exécutif, Dynamique Mondiale des Jeunes (DMJ)
BP: 31564 Yaoundé – Cameroun
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