Education accélérée : du non formel au formel
Un forum national s’est tenu du 17 au 18 novembre 2022 à Douala dans l’optique de cerner les contours de la problématique.
L’éducation accélérée est une approche ou un outil de réinsertion pour les enfants. «Une offre alternative pour un accès équitable à une éducation de qualité pour tous les enfants, filles et garçons au Cameroun». C’est le thème du forum national sur l’éducation accélérée tenu du 17 au 18 novembre 2022 à Douala. «Nous parlons de l’éducation tout au long de la vie et de l’éducation alternative. Ça veut dire qu’il faut trouver d’autres façons alternatives d’éduquer les gens sans toutefois les obliger à passer dans nos écoles formelles. Nous avons l’éducation formelle, non formelle et informelle. L’informel c’est ce qu’on prend dans la vie de tous les jours. Le formel c’est ce qu’on retrouve dans nos écoles et le non formel c’est ce qu’on retrouve pour ceux qui ne sont jamais allés à l’école ou pour ceux déscolarisés».
C’est dans ce sens que «cet atelier est très important pour nous en tant que décideurs de l’Etat, parce que nous allons pouvoir voir des choses qui ont été faites, ce qui a marché, ce qui n’a pas marché, ce qui peut être mieux fait et ça va nous aider à définir des politiques dans le sens du non formel qui vont permettre aux pays de pouvoir avancer en ce qui concerne le secteur», justifie Claudette Balinga, inspecteur de pédagogie chargée de l’alphabétisation, l’éducation de base non formelle et la promotion des langues nationales.
Pour un développement durable, l’accès à l’éducation est primordial pour tous. C’est pourquoi «il y a des initiatives qui ont été prises par des structures mises en place avec des chaînes de supervision pédagogique dans ce sens, mais aussi avec des partenaires techniques et financiers qui ont soutenu l’Etat dans plusieurs initiatives», rassure la même source. Le développement du capital humain est tributaire de la qualité de l’éducation de toutes personnes. Raison pour laquelle, «Il est question pour nous de voir comment est-ce que nous pouvons accompagner les autorités camerounaises afin que tous les enfants déscolarisés puissent être réinsérés ou accéder à une opportunité d’éducation.
C’est aussi la raison pour laquelle nous travaillons avec tous les spécialistes pour nous rassurer que le minimum de compétence dans les disciplines ou les matières qui sont retenues seront acquises par les élèves au terme de leur cursus au niveau de l’éducation accélérée», souligne Georges Bissiongol, directeur de l’éducation/Unicef.
A en croire l’inspecteur, il y aura un forum régional au niveau du Sénégal, où des personnes qui ont travaillé dans cette perspective vont se rencontrer pour en parler. D’où «il a été nécessaire qu’au niveau du Cameroun, avant que nous nous déplacions, que nous puissions mettre ensemble toutes ses personnes. Que nous regardions tout ce qui a été fait et nous dire qu’est-ce que nous voulons pour l’éducation non formelle au Cameroun», explique Claudette Balinga.
Diane Kenfack