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Développement local : Le Feicom tient son pari à Ma’an

Après avoir injecté près de 360 millions FCFA dans le projet, la «banque des communes» vient de remettre les clés d’un hôtel flambant neuf aux autorités municipales de la localité.

C’est une série qui saute aux yeux : après Ngomedzap (région du Centre) le 20 novembre dernier, voici la «caravane bleu» qui se déploie à Ma’an. Dans cette localité située dans les confins du Sud-Cameroun, Philippe Camille Akoa et son équipe ont choisi de mettre en saillance l’apport du Fonds Spécial d’équipement et d’Intervention intercommunale (FEICOM) dans la réalisation immobilière inaugurée ce 2 décembre 2020. «358 885 080 FCFA ont été mobilisés par notre institution pour la construction des locaux, de la clôture, l’ameublement et l’adduction d’eau», énumère le directeur général du FEICOM. Si le propos se fait l’écho d’une expertise attestée, il valorise surtout d’autres éléments. De la bouche de Philippe Camille Akoa, l’on apprend que «l’hôtel de ville de Ma’an est composé d’un bâtiment principal conçu en modèle R+1 réalisé en 8 mois par les établissements General Trade and Construction». Dans l’ensemble, l’édifice charrie des subtilités insoupçonnées qui rappellent dans leur simplicité fantasque un suivi pointilleux. Et le maire Rémy Abessolo Menye de s’exclamer : «que le FEICOM soit béni des dieux de Ma’an»

En accusant réception de ce vœu, le patron du FEICOM renseigne que «l’hôtel de ville de Ma’an est l’une des illustres incarnations d’une politique menée suivant un cadre défini par les pouvoirs publics». Concrètement, Philippe Camille Akoa fait part d’une mobilisation des ressources de l’ordre de plus de 178 milliards FCFA en 2019, contre 156 milliards FCFA donnés dans les prévisions. De plus, le FEICOM a reversé aux Communes et Communautés urbaines plus de 85 milliards FCFA au cours du même exercice. Soit une progression de 6% par rapport à 2018. Le FEICOM affiche également plus de 10 milliards FCFA accordés aux Collectivités territoriales décentralisées au titre du financement de 106 projets.

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De quoi réjouir Georges Elanga Obam, président du Conseil d’administration du FEICOM, par ailleurs ministre de la Décentralisation et du Développement local. «Les chiffres que nous avons regardés sont globalement bons. Ils reflètent une situation financière viable et présentent des niveaux de performances louables. Ils donnent à voir que l’institution qui a en charge le financement des questions de décentralisation se porte bien et autant que les concours qu’elle apporte au collectivités territoriales décentralisées dans la perspective de leur développement», déclare-t-il.
Au-delà, l’inauguration de l’hôtel de ville de Ma’an a permis d’être édifié sur les prêts directs au bénéfice des communes.

Dans un registre plutôt pédagogique, Philippe Camille Akoa situe les uns et les autres (les élus locaux notamment) dans un contexte, en essayant de leur faire percevoir ce qui se passe et comment cela se passe en matière d’appui financier. «Au FEICOM, il existe un cadre institutionnel et informationnel spécialement conçu à cet effet  pour accompagner les communes;  il ne s’agit pas d’interférer ni de se mouler dans les orientations du gouvernement en matière de politique de décentralisation et appuyer les communes dans ce sens-là. Il s’agit de la qualité de service décrit à travers le management que le système a mis en place au FEICOM. L’idée c’est d’avoir de la traçabilité, de la bonne gouvernance, de la durabilité dans les interventions que l’organisme fait au profit des collectivités. Il est question d’accompagner efficacement», entend-on.

Jean-René Meva’a Amougou, envoyé spécial à Ma’an

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