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Défense des droits de la femme : le Minproff joue la carte de la transparence

Le ministre de la Promotion de la femme et de la Famille a rendu, le 7 juin dernier, la copie de la contribution du Cameroun à la 67ème session de la Commission des Nations unies sur la condition de la femme tenue du 6 au 17 mars 2023 à New York.

Photo de famille

La société civile et les administrations ont pris part à l’atelier de restitution sur la contribution de la délégation camerounaise à la 67ème session de la Commission des Nations unies sur la condition de la femme. En marge de la 38ème Journée internationale de la femme et sur le thème: «Pour un monde inclusif: Innovation et technologies pour l’égalité des sexes». Selon Marie Pierre Raky, représentante- résidente de Onu-Femmes au Cameroun, la cérémonie sur la restitution des travaux de la délégation camerounaise est d’une importance particulière. «Elle permet de partager les informations sur les conclusions et les recommandations de cette session, et aussi, d’adopter une feuille de route sur la mise en œuvre des recommandations de la session 2023», précise-t-elle. La diplomate onusienne tient par ailleurs à poursuivre ses engagements aux côtés du gouvernement du Cameroun. «Je veux ici réitérer notre engagement ferme à œuvrer aux côtés du gouvernement du Cameroun et des associations de promotion des droits des femmes au Cameroun, pour la mise en œuvre entière des recommandations et conclusions de la session de cette année», déclare-t-elle.
La thématique sur l’accès des femmes et des filles au numérique n’est pas anodine. «Elle constitue une préoccupation majeure», précise le Pr Marie Thérèse Abena Ondoa. Et la ministre de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff) de poursuivre: «pour parvenir à cet arrimage numérique, il faudra redoubler d’efforts pour améliorer leur accompagnement. Les atouts du digital peuvent être à la portée de tous, ils passent par l’intégration d’une perspective genre dans les politiques à travers la maîtrise des technologies émergentes, l’adoption des règlementations assurant les garanties à la fois pour lutter contre les risques liés à l’utilisation abusive des réseaux sociaux, les stéréotypes sexistes, les normes sociales négatives et la violation de la confidentialité».

Recommandations
Pour ces assises tenues à New York, la délégation camerounaise, après réflexion, a adopté sept recommandations. Au rang desquelles: veiller à ce que les femmes et les filles aient accès aux compétences numériques; favoriser une politique zéro à l’égard de la violence contre les femmes qui se produit ou qui est amplifiée par l’utilisation de la technologie; et veiller à accorder la priorité à sa prévention et son élimination. Ces recommandations enrichies le 7 juin dernier au cours des échanges avec les différentes parties, voire tous les participants, doivent faire l’objet d’un document consensuel. Elles seront diffusées «après intégration des suggestions et propositions».
Le thème de la 39ème édition de la Journée internationale de la femme a également été dévoilé. «Accélération de la réalisation de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles par la lutte contre la pauvreté, le renforcement des institutions, et le financement tenant compte des questions de genre». Pour le Minproff, le Cameroun doit déjà travailler en équipe pour «bien représenter le pays à la prochaine session de la Commission des Nations unies. Il doit préparer sa contribution. Cela fait partie des réunions que l’Union africaine organise pour que l’Afrique ait une approche commune».

Olivier Mbessité

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