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Décentralisation en 2024 : le transfert intégral des ressources au CTD à pas forcés

C’est l’une des nombreuses prescriptions présidentielles contenues dans la circulaire relative à la préparation du budget de l’État pour le prochain exercice.

Elanga Obam interpellé

2024 pourrait bien être l’année du parachèvement du processus de décentralisation au Cameroun. De nombreuses orientations viennent d’être données dans ce sens par le président de la République. Paul Biya prescrit notamment d’«accélérer la mise en œuvre de cette politique, en veillant au transfert intégral des compétences et des ressources par les administrations concernées aux CTD (Collectivités territoriales décentralisées, Ndlr)». La circulaire présidentielle relative à la préparation du budget 2024 de l’État, signée le 30 août dernier, est également précise sur la manière de procéder. «Un effort sera fait pour la réduction des disparités dans l’affectation des ressources aux collectivités, afin de favoriser un développement harmonieux et équilibré».

Paul Biya instruit à cet effet que «les ministères sectoriels, en lien avec les ministères en charge des investissements, des finances et de la décentralisation, conduisent l’évaluation de l’exercice des compétences transférées». À en croire la circulaire, cela pourrait se faire dans le cadre «des conférences spécifiques organisées par ces ministères, en vue notamment de l’examen de l’équité dans la répartition des ressources allouées par les administrations concernées au CTD».
Il est par ailleurs projeté pour 2024, « la consolidation de l’environnement institutionnel et normatif de la politique publique de décentralisation, afin de renforcer la participation de nos concitoyens à la gestion des affaires locales ». Le président de la République prescrit enfin en faveur des régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord, « de poursuivre la reconstruction ».

Contrepartie
Des attentes sont également nourries à l’endroit des collectivités publiques bénéficiaires des efforts ainsi prescrits au gouvernement par le président de la République. Car pour le premier camerounais, l’accélération en cours va de paire avec le souci d’efficacité dans la gestion. D’où, entre autres, «le renforcement des capacités des communes et des régions en matière de planification, programmation et de budgétisation des politiques publiques, et leur accompagnement à l’élaboration systématique des outils de planification stratégique et spatiale géographiques sur la SND30 », peut-on lire.

Théodore Ayissi Ayissi

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