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Crise anglophone, alternance à la tête du Cameroun…Philemon Yang, fusible d’assaut

Au cours d’une sortie sur l’antenne télé de la CRTV, l’ancien Premier ministre est venu s’exprimer silencieusement ou sentencieusement sur certains sujets en résonance avec l’Histoire du Cameroun et ses implications sur l’actualité la plus immédiate.

 

Chez les spécialistes de la communication, cela relève d’une évidence : le choix du média, celui du type d’émission et de sa mise en scène sont des facteurs pertinents et stratégiques pour les hommes politiques et pour le sens qu’ils construisent pour certains sujets. Invité de Romuald Ntchuisseu Ngock sur le plateau du magazine «Actualités Hebdo» diffusé sur l’antenne télé de la CRTV le 21 mai 2023, Philemon Yang était bien là. Tel un magicien dont on connaît les tours par cœur, mais dont on continue à admirer la dextérité, l’ancien Premier ministre est venu jouer une partition bien connue : « Celle d’un homme entraîné par une expression lucide et une méthode d’analyse prenant en compte conjointement les paramètres et les thématiques», si l’on s’en tient aux premiers éléments du descriptif déployé par le Pr Belinga Zambo. En se focalisant sur la suite, d’autres indices validés par le politologue camerounais parlent d' »un Philemon Yang homme de conviction, droit dans ses bottes ; un peu rigide et un peu vieillot dans ses manières face à la caméra ». Pour compléter le tableau, Pr Daniel Anicet Noah a vu en l’actuel Grand Chancelier des Ordres nationaux « un homme attaché et accoutumé aux chiffres, aux procédures, aux mécanismes institutionnels, plus qu’au caractère fluctuant des êtres et des sentiments qui imbibent pourtant la politique ». Au milieu de tous ces inventaires, les oreilles et les yeux du Pr Christian Tsala Tsala ont écouté et vu « un homme venu s’exprimer silencieusement ou sentencieusement sur certains sujets en résonance avec l’Histoire du Cameroun et ses implications sur l’actualité la plus immédiat ». d’autres indices validés par le politologue camerounais parlent d’«un Philemon Yang homme de conviction, droit dans ses bottes ; un peu rigide et un peu vieillot dans ses manières face à la caméra ». Pour compléter le tableau, Pr Daniel Anicet Noah a vu en l’actuel Grand Chancelier des Ordres nationaux « un homme attaché et accoutumé aux chiffres, aux procédures, aux mécanismes institutionnels, plus qu’au caractère fluctuant des êtres et des sentiments qui imbibent pourtant la politique ». Au milieu de tous ces inventaires, les oreilles et les yeux du Pr Christian Tsala Tsala ont écouté et vu « un homme venu s’exprimer silencieusement ou sentencieusement sur certains sujets en résonance avec l’Histoire du Cameroun et ses implications sur l’actualité la plus immédiat ». d’autres indices validés par le politologue camerounais parlent d’«un Philemon Yang homme de conviction, droit dans ses bottes ; un peu rigide et un peu vieillot dans ses manières face à la caméra ». Pour compléter le tableau, Pr Daniel Anicet Noah a vu en l’actuel Grand Chancelier des Ordres nationaux « un homme attaché et accoutumé aux chiffres, aux procédures, aux mécanismes institutionnels, plus qu’au caractère fluctuant des êtres et des sentiments qui imbibent pourtant la politique ». Au milieu de tous ces inventaires, les oreilles et les yeux du Pr Christian Tsala Tsala ont écouté et vu « un homme venu s’exprimer silencieusement ou sentencieusement sur certains sujets en résonance avec l’Histoire du Cameroun et ses implications sur l’actualité la plus immédiat ». un peu rigide et un peu vieillot dans ses manières face à la caméra ». Pour compléter le tableau, Pr Daniel Anicet Noah a vu en l’actuel Grand Chancelier des Ordres nationaux « un homme attaché et accoutumé aux chiffres, aux procédures, aux mécanismes institutionnels, plus qu’au caractère fluctuant des êtres et des sentiments qui imbibent pourtant la politique ». Au milieu de tous ces inventaires, les oreilles et les yeux du Pr Christian Tsala Tsala ont écouté et vu « un homme venu s’exprimer silencieusement ou sentencieusement sur certains sujets en résonance avec l’Histoire du Cameroun et ses implications sur l’actualité la plus immédiat ». un peu rigide et un peu vieillot dans ses manières face à la caméra ». Pour compléter le tableau, Pr Daniel Anicet Noah a vu en l’actuel Grand Chancelier des Ordres nationaux « un homme attaché et accoutumé aux chiffres, aux procédures, aux mécanismes institutionnels, plus qu’au caractère fluctuant des êtres et des sentiments qui imbibent pourtant la politique ». Au milieu de tous ces inventaires, les oreilles et les yeux du Pr Christian Tsala Tsala ont écouté et vu « un homme venu s’exprimer silencieusement ou sentencieusement sur certains sujets en résonance avec l’Histoire du Cameroun et ses implications sur l’actualité la plus immédiat ». aux procédures, aux mécanismes institutionnels, plus qu’au caractère fluctuant des êtres et des sentiments qui imbibent pourtant la politique ». Au milieu de tous ces inventaires, les oreilles et les yeux du Pr Christian Tsala Tsala ont écouté et vu « un homme venu s’exprimer silencieusement ou sentencieusement sur certains sujets en résonance avec l’Histoire du Cameroun et ses implications sur l’actualité la plus immédiat ». aux procédures, aux mécanismes institutionnels, plus qu’au caractère fluctuant des êtres et des sentiments qui imbibent pourtant la politique ». Au milieu de tous ces inventaires, les oreilles et les yeux du Pr Christian Tsala Tsala ont écouté et vu « un homme venu s’exprimer silencieusement ou sentencieusement sur certains sujets en résonance avec l’Histoire du Cameroun et ses implications sur l’actualité la plus immédiat ».

1-Crise anglophone
S’il est un constat éclatant pour qui s’attarde un peu sur les mots, C’est bien celui de l’enchevêtrement des dits et des non-dits contenus dans les réponses de Philemon Yang aux questions de Romuald Ntchuisseu Ngock. Premier arrêt : la lettre de démission de John Ngu Foncha du RDPC le 9 juin 1990. Le document, semble-t-il, continue de raviver des cris d’orfraie des partisans de la sécession dans les régions du Nord-Ouest et du Sud -Ouest. Philémon Yang dit l’avoir lu. Selon l’ancien locataire de l’Immeuble Étoile, ladite lettre contient des «revendications qui persistent toujours». Par ailleurs, il croit que « la plupart de ces revendications ont trouvé des solutions ». Mû par un désir de témoigner, Philemon Yang ajoute des indicateurs d’appréciation et d’évaluation. «Il se pourrait qu’il y ait des revendications qui ne peuvent pas trouver de solutions (…) Mais je pense que chaque fois qu’un responsable d’émissionne ou donne une liste de revendications, il faut les étudier pour trouver des solutions», dit -il. Au risque d’assumer d’être un peu piquant, l’invitation d’Actualités Hebdo du 21 mai 2023 use d’exemples. « En 1977 ou 1978, il ya eu un Camerounais ou un groupe de Camerounais aux États-Unis qui réclamaient énormément de choses ; ça s’appelait Cameroun Action Mouvement. Par la suite, il y a un comité qui a été créé par le président Ahidjo et exécuté par le père Muna. J’ai fait partie de ce comité ; l’actuel chef de l’État était là-bas en tant que Premier ministre. il faut les étudier pour trouver des solutions », dit-il. Au risque d’assumer d’être un peu piquant, l’invitation d’Actualités Hebdo du 21 mai 2023 use d’exemples. « En 1977 ou 1978, il ya eu un Camerounais ou un groupe de Camerounais aux États-Unis qui réclamaient énormément de choses ; ça s’appelait Cameroun Action Mouvement. Par la suite, il y a un comité qui a été créé par le président Ahidjo et exécuté par le père Muna. J’ai fait partie de ce comité ; l’actuel chef de l’État était là-bas en tant que Premier ministre. il faut les étudier pour trouver des solutions », dit-il. Au risque d’assumer d’être un peu piquant, l’invitation d’Actualités Hebdo du 21 mai 2023 use d’exemples. « En 1977 ou 1978, il ya eu un Camerounais ou un groupe de Camerounais aux États-Unis qui réclamaient énormément de choses ; ça s’appelait Cameroun Action Mouvement. Par la suite, il y a un comité qui a été créé par le président Ahidjo et exécuté par le père Muna. J’ai fait partie de ce comité ; l’actuel chef de l’État était là-bas en tant que Premier ministre. il y a un comité qui a été créé par le président Ahidjo et exécuté par le père Muna. J’ai fait partie de ce comité ; l’actuel chef de l’État était là-bas en tant que Premier ministre. il y a un comité qui a été créé par le président Ahidjo et exécuté par le père Muna. J’ai fait partie de ce comité ; l’actuel chef de l’État était là-bas en tant que Premier ministre.

On a donné des conseils, on a tiré des conclusions et continué à travailler là-dessus. Par la suite, en 2007, il y a un groupe de Camerounais qui envoyait beaucoup de lettres ici en disant que c’était le SCNC et que les Nations unies allaient donner l’indépendance aux deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest» , se remémore Philémon Yang. Ce dernier, s’appuyant sur le réel, estime que dans le processus de construction d’un pays, il y aura toujours un contexte qui empêche les habiletés dessinées habilement sur le papier d’être applicables stricto sensu. Et dans le Noso, ledit contexte est marqué par diverses crises : crise de la représentation politique et de l’adhésion, recomposition des appartenances, effritement du lien partisan, perception négative de la politique, brouillage des repères idéologiques,

Par extension logique, l’ex-Premier ministre tombe à demi-mots sur l’offre canadienne de médiation entre les activistes sécessionnistes et le gouvernement. «Je crois qu’avec le Canada nous avons énormément de points communs. D’abord, les deux langues que nous utilisons, C’est des langues principales. Parce qu’il y a l’anglais, il y a le Français au Canada. Et il y a aussi d’autres langues au Canada, comme nous avons d’autres langues ici. Mais, c’est surtout le fait que les Canadiens ont pu mettre ensemble l’expérience de la Grande-Bretagne et l’expérience de la France. Ils ont pu créer un pays qui n’est pas parfait. Mais, nous pouvons regarder le système politique canadien et apprendre certaines choses. Nous sommes maintenant au niveau de la décentralisation ; les Canadiens ont pu créer une confédération. Nous avons aussi adopté le multiculturalisme qui est déjà une politique au Canada depuis longtemps, sous le premier ministre Pierre Eliot Trudeau. Et avec le multiculturalisme, je crois que c’est un début d’une solution», déclare Philemon Yang. Ainsi, on en arrive presque au fait que l’ordre des mots révèle un ordre des choses ou, pour le formuler autrement, que ces propositions consacrent un certain état des choses, donc en sanctionner ou en écarter d’autres. Il s’agirait, suggérait le successeur d’Ephraïm Inoni, de passer d’une orientation «subie» à une orientation «choisie», «progressive». En tout cas, «on peut continuer à travailler à ensemble et prendre certaines choses du Canada», suggère encore l’ancien diplomate. En prenant la mesure de ce que veux dire ses mots, l’on ne saurait invalider l’approche selon laquelle Ottawa et Yaoundé pourraient consentir à bas bruits pour trouver des pistes pour une paix durable dans le Noso. C’est d’autant plus vrai que les explications de Philemon Yang font allusion à une diplomatie désormais enjolivée et sereine.

2-Alternance à la tête du Cameroun
Après le magistère de deux présidents francophones, un président anglophone ? « Non ! », tranche Philemon Yang, en invitant les uns et les autres de ne pas limiter le poste de président de la République à l’expression d’un rapport de force entre anglophones et francophones. En conséquence, pense le magistrat émérite, il est crucial d’attirer le regard des citoyens vers une autre lecture. «Je crois qu’il ne faut pas aller déterminer si un président sera francophone, ou anglophone ou fulaniphone. Ce n’est pas la bonne formule. À partir des circonstances que nous vivons dans ce pays, le prochain président sera celui qui sera capable de faire le travail dans ces circonstances, c’est celui-là qui devrait être président. Et non pas quelqu’un qui devient président à cause de la langue qu’il parle. Ce n’est pas bien ! Je crois que c’est une mauvaise solution. Il y a des pays qui ont tenté ça et ça n’a pas marché. Il faut plutôt que ce soit un personnage qui devient président parce qu’il veut gérer les problèmes que le pays a». On se figure très bien la position de Philemon Yang.

Jean-René Meva’a Amougou

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