INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

CEEAC : un hymne pour un nouveau rythme à la Commission

Pour accompagner les réformes en cours et refléter l’ambition du nouveau directoire, le président de l’institution, Gilberto Da Piedade Verissimo, a entrepris depuis le 1er octobre dernier, de doter la Communauté de cet emblème.

 

Depuis son arrivée à la tête de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Gilberto Da Piedade Verissimo ne cesse d’imprimer sa marque. Et comme un symbole de la nouvelle impulsion qu’il donne et entend donner à l’institution qu’il dirige, le haut responsable a fait part, le 1er octobre dernier, de son intention de doter la Communauté d’un hymne. Pour le dirigeant communautaire, il est surtout question d’accompagner les réformes en cours et de hisser la CEEAC au niveau de l’ambition de la nouvelle Commission. En clair, l’hymne est appelé à faire partie d’un ensemble d’attributs censés refléter «des valeurs qui propulsent la visibilité de l’organisme au-delà de ses frontières», fait savoir à ce sujet un communiqué de l’institution.

Le 1er octobre dernier, le président de la Commission de la CEEAC est même allé encore plus loin, en faisant, notamment, ressortir un autre enjeu de l’option qu’il a prise. A l’en croire alors, le nouvel emblème est également destiné à «redorer le blason de l’institution communautaire terni par des lourdeurs professionnelles et administratives qui ont plombé l’organisation sous-régionale depuis des décennies», renseigne à nouveau le communiqué.

Pour mener à bien ce projet, Gilberto Da Piedade Verissimo a fait appel à l’expérience et l’expertise du Festival panafricain des musiques (Fespam). Avec cette organisation, il est justement déjà prévu que la signature d’un contrat de partenariat intervienne dans les prochains jours. Ce sera «pour une coopération plus efficiente», précise une source proche de la Commission de la CEEAC.  

Complexité

S’exprimant sur la question au cours de la visioconférence avec le président de la Commission de la CEEAC, Hugues Gervais Ondaye, commissaire général du Fespam, a indiqué à ce propos qu’il s’agissait là d’une mission délicate. «L’hymne d’un  pays tient compte des identités culturelles de ce pays à travers l’émotion qu’il suscite. La tâche est donc ardue, à plus forte raison quand il s’agit des cultures de onze Etats», a conclu le patron du Festival. Et pour davantage fixer tout le monde sur la compréhension qu’il se fait de la délicatesse de la mission, le commissaire général du Fespam a rappelé qu’un «hymne est une composition qui consiste à célébrer un pays ou une institution en vue de contribuer à sa reconnaissance et à sa visibilité à l’international». Poursuivant sa démonstration, Hugues Gervais Ondaye a alors saisi cette occasion pour présenter les différentes étapes par lesquelles il faudra passer pour traduire dans les faits, la vision du président de la Commission.

En somme, il s’agira de passer non seulement par la «rédaction des termes de référence, le lancement d’un appel à candidature pour le choix de l’opérateur technique, le choix du jury et l’élaboration du règlement intérieur du projet, mais aussi par la détermination du prix et l’appel à candidature pour les parties prenantes», a énuméré le commissaire général. Toutefois, pour le Fespam, autant que pour la CEEAC, il sera également question de procéder à «la réception et le dépouillement des projets, et à la soumission des trois propositions anonymes à la sanction des chefs d’Etat», a-t-il rajouté. Pour le reste et après le choix des chefs d’Etat, il restera alors à organiser la cérémonie de cession des droits du producteur à la CEEAC et à procéder à la traduction de l’hymne ainsi retenu dans les langues de la CEEAC.

Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

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