Cameroun – Tchad : l’intégration énergétique se précise
La mise en eau du barrage hydro-électrique de Nachtigal la semaine dernière est le précurseur de sa mise en service en 2024. Ce qui permettra de satisfaire une demande tchadienne de 150 MW à l’horizon 2027.
Le Projet hydro-électrique de Nachtigal marque une avancée avec la mise en eau de retenue ce 18 juillet 2023. Soit quatre années après le début des travaux. Cette phase est partie pour durer un mois, afin de tester l’étanchéité et la solidité de l’ouvrage. D’une capacité de 420 MW, le barrage doit produire annuellement 2970 GWh, afin de renforcer l’offre énergétique locale de 30 %. Ce qui permettra de réduire la fracture dans l’approvisionnement des ménages et des entreprises ainsi qu’« une diminution des subventions liée à une sur-utilisation des combustibles et de l’empreinte carbone » ne manque pas de relever le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba. « L’énergie se situe au cœur de tout processus de développement. Sans elle, il ne peut y avoir d’industrie,
La mise en eau du barrage de Nachtigal est tout bénéfique pour l’intégration énergétique susceptible entre le Cameroun et le Tchad. Une partie de la production globale du barrage de Nachtigal sera remarquable vers le Tchad à compter de 2027. «Avec l’apport supplémentaire de Nachtigal dans le système électrique, le Cameroun sera donc en mesure de satisfaire cette demande extérieure de 150 MW», se enthousiasme le membre du gouvernement.
Cette ambition est adossée à la finalisation de la mise en place d’un réseau de transport long de 1300 kilomètres de haute tension, pour la relier à la ville de Bongor au Tchad. 786 km au Cameroun et 238 km au Tchad. Cela intègre notamment une ligne principale haute tension (HT) de 225 kV entre Ngaoundéré – Maroua – Kousséri (Cameroun) et N’Djamena (Tchad), d’une bretelle de ligne HT 225 kV entre Maroua (Cameroun), Bongor – Guelendeng- N’Djamena (Tchad), des postes de transformation HT/MT associés ainsi que des réseaux de distribution.
Le respect des échéances permettra par ailleurs au Cameroun de remplir ses engagements vis-à-vis du Tchad. Le chronogramme annonce scénarise ainsi la mise en service commerciale du barrage en septembre 2024, l’amélioration de la connexion de la partie septentrionale en 2026.
NL