Cameroun-Prix des boissons alcoolisées : vers une hausse de 35 FCFA
Selon les estimations des services des impôts, l’impact de la loi de finance 2019 sur le coût d’une bouteille de bière de 65 Cl ne dépasse pas cette somme.

Des concertations ont repris entre le gouvernement, les sociétés brassicoles, les exploitants des débits des boissons et les associations de consommateurs. Et ceci, à l’issue de la réunion du 6 mars qui a réuni autour de la table, les mêmes acteurs.
Réunion au cours de laquelle le retour au statu quo ante a été prescrit au sujet des prix des produits brassicoles. C’est en effet de ces nouvelles concertations que sortirons les prix « consensuels ».
Mais l’on sait déjà que la bière ne pourra connaitre une hausse supérieure à 35 francs CFA.
De la bouche du ministre du Commerce (Mincommerce), Magloire Mbarga Atangana, on a appris que les services des impôts avaient réalisé une étude sur l’impact de la loi de finance 2019 sur les boissons alcoolisées. Et selon cette étude, la hausse du droit d’assises devrait majorer le coût d’une bouteille de bière de 65 Cl exactement de 32 francs CFA.
Haro sur les arrondis
Pourtant, dans les nouveaux prix des boissons alcoolisées rendus publics le 1er mars dernier, les brasseurs ont procédé à une augmentation d’au moins 50 francs CFA sur les prix de la bière. Et c’est l’une des raisons du désaccord entre la Cameroon Alcohol Producers Association (Capa) d’une part et le gouvernement et les associations des consommateurs d’autres parts.
Interroger sur la question, cette association, qui regroupe la Société anonyme des brasseries du Cameroun (SABC), Guinness S.A, l’Union camerounaise de brasseries (UCB), Fermencam ; et Sofavin, dit avoir anticipé sur les problèmes de monnaie pouvant subvenir dans l’achat de ces produits en procédant à des arrondis. Un argument qui n’a pas convaincu. «Dans ce cas, on aurait pu ramener l’augmentation à 30 francs CFA où à 35 francs CFA au maximum» fait observer un responsable d’une association des consommateurs.
Passage en force
Les prescriptions de Magloire Mbarga Atangana sont d’éviter de faire des arrondis dans les propositions de prix qui lui seront soumis dans les brefs délais pour homologation. En fait, pour le Mincommerce, «les boissons alcoolisées font partie de la catégorie de produits dont les prix doivent faire l’objet d’un dépôt préalable auprès de l’administration qui disposition de 15 jours pour les approuver».
C’est d’ailleurs le non-respect de cette disposition légale que le Capa s’est gardé de contester que les nouveaux prix proposés par les brasseurs ont été gelés et conduit à la l’ouverture des nouvelles concertations entre les différents acteurs du secteur. Pour le Mincommerce, la démarche des sociétés brassicoles a été «viciée» et «cavalière».
Aboudi Ottou