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Assemblée nationale : questions et réponses orales sur le «métier» de député

L’Assemblée nationale, comment ça marche? C’est à cette interrogation qu’a répondu l’honorable Laurentine Koa Mfegue à l’ouverture de la session de plein droit le 5 mars dernier.

Laurentine Koa Mfegue

Tout le monde sait a priori ce qu’est l’Assemblée nationale… Enfin, du moins dans les grandes lignes : des élus qui siègent à l’Assemblée nationale et qui votent les lois. Mais en fait, que sait-on vraiment des 180 députés? Dans son discours d’ouverture de la session de mars 2024, la doyenne d’âge est venue étaler au grand jour ce qui se passe dans l’hémicycle depuis 2020. «Il nous a été loisible de constater qu’au-delà de l’inertie des uns, d’autres beaucoup plus se sont animés dans des comportements tels que l’intrigue, la délation, les dénonciations calomnieuses, souvent par réseaux sociaux interposés, les guerres de positionnement, l’affairisme et la recherche effrénée de l’argent, l’absentéisme à l’hémicycle», a égrené l’honorable Laurentine Koa Mfegue. De quoi pousser l’élue du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) dans la Mefou-et-Afamba à poser des questions. «Qu’avons-nous fait de ces quarante-huit mois de notre mandature? Avons-nous été à la hauteur de la confiance placée en nous par les Camerounaises et les Camerounais?», s’emporte-t-elle.

«Minimum»
Là, elle a fustigé la faible implication de plusieurs députés. «On a des gens qui dorment, qui ne savent pas monter au créneau, qui sont vautrés», a-t-elle notamment regretté. Lors de sa charge, l’honorable Laurentine Koa Mfegue s’est emportée contre le travail au rabais auquel se sont livrés les élus de la nation tout au long des 48 derniers mois. Notamment en ce qui concerne le contrôle de l’action gouvernementale. «Sommes-nous allés suffisamment loin, au besoin au contact des autorités? Qui empêcherait, mais alors qui oserait empêcher un groupe de Parlementaires d’aller frapper à la porte de ces autorités pour s’enquérir d’une situation donnée afin de susciter une action», questionne la députée RDPC.

Louise Nsana

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