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Aide au développement : Recul des financements de l’AFD en Afrique centrale

L’Institution française a octroyé 168 milliards de FCFA en faveur des pays de l’Afrique centrale en 2021. En 2019, le portefeuille de cette même institution était de 355 milliards de FCFA.

Les financements de l’Agence française de développement (AFD) en Afrique centrale sont en baisse. On en veut pour preuves les réductions de l’aide fournie à certains pays de ladite zone économique pour l’exercice 2021. Cameroun 89,9 milliards FCFA contre 148 milliards en 2019; Centrafrique 10,95 milliards FCFA contre 33,38 milliards en 2019; Congo 5,24 milliards FCFA contre 48,07 milliards n 2019; Gabon 29,51 milliards contre 3,67 milliards en 2019; République démocratique du Congo 31,28 milliards FCFA contre 32,33 milliards en 2019.

À l’opposé, les engagements financiers de l’Agence en Afrique de l’Est sur la période 2015 à 2019 ont connu bien meilleur sort avec des comptes établis à 3 102 millions d’Euros. Soit 2 034 milliards FCFA. Ce qui aura permis à des pays comme le Kenya de bénéficier d’une aide au développement de 1 070 millions d’Euros (plus de 700 milliards FCFA). L’Ouganda, deuxième bénéficiaire de la région a reçu pour sa part des financements de l’ordre de 887 millions d’Euros durant cette période.

L’évolution des engagements de l’AFD en Afrique centrale suit une courbe descendante depuis 2017, renseigne le bilan d’activités publié ce mois par l’Agence. Après avoir connu un pic entre 2015 et 2017, passant de 361,4 millions d’Euros (237 milliards FCFA) à 594 millions d’Euros (389,61 milliards FCFA) à 542,2 millions (355,63 milliards FCFA) en 2019, puis 256,5 millions (168,24 milliards FCFA) en 2021. Depuis 2015, les appuis budgétaires et fonds d’études occupent 31% de l’enveloppe de l’AFD en Afrique centrale.

Le secteur des transports, infrastructures et développement urbain se paie une place de choix en captant 26,4% de cette même enveloppe. Viennent ensuite l’agriculture et la sécurité alimentaire, le secteur productif, l’éducation et la formation, l’eau et l’assainissement, la gouvernance la santé, les énergies renouvelables et ressources naturelles, ainsi que le climat et l’environnement. «4,7 millions d’euros ont été engagés dans un projet multi-pays sur le secteur de la gouvernance en appui à l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada)», indique le bilan.

Les fonds ainsi disposés représentent à 36,9% des prêts souverains. 25,6% de cette enveloppe étant liée au Contrat de désendettement et développement (C2D).

 

Louise Nsana

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