Lutte contre le blanchiment des capitaux: cap sur 2024 pour la Cemac
«Si vous jetez un coup d’œil à notre rapport d’activité, vous allez vous rendre compte qu’il y a des cas de blanchiment qui ont été identifiés et les rapports ont été transmis aux autorités judiciaires compétentes.

Nous sommes aujourd’hui pratiquement à 5000 dénonciations reçues et à environ 700 rapports transmis aux autorités judiciaires. Pour ce qui est de l’évaluation financière, c’est en milliards de francs CFA». Telles sont les affirmations de Hubert Ndé Sambone, directeur général de l’Agence nationale d’Investigation financière (Anif) au cours d’un séminaire national le 19 novembre 2018 à Yaoundé, au Cameroun. Le haut cadre camerounais déplorait ainsi les dégâts causés par la corruption sur le territoire national, et par extension à l’ensemble de la zone Cemac
C’est dans le but de répondre à cette préoccupation qu’une réunion de concertation s’est tenue le 5 décembre dernier au siège provisoire de la Commission de la Cemac en Guinée Équatoriale. Ladite réunion était initiée par Baltasar Engonga Edjo’o, président de l’institution sous-régionale. Étaient également présents, le secrétaire permanent du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent (Gabac), les directeurs généraux de l’Agence nationale d’investigation financière (Anif), du Groupe d’action financière (Gafi) et le ministre des Finances et du Budget de Guinée Équatoriale.
Au menu des échanges, la reprise du processus d’évaluation du dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux. André Kanga, secrétaire permanent du Gabac, lors de sa prise de parole, explique que toutes les actions programmées qui devaient être menées dans ce sens ont été reportées en 2024 pour des raisons techniques. La question de la reprogrammation du dispositif des évaluations communes a également été abordée.
Diane Kenfack