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Candidature d’Ali Bongo Ondimba : la voix libre des Gabonais

Parce qu’il ambitionne de briguer un troisième mandat à la tête de son pays, le fils d’Omar Bongo Ondimba est escorté par des réactions diverses.

 

«J’annonce officiellement aujourd’hui que je suis candidat à l’élection présidentielle». C’est la quintessence du message délivré par Ali Bongo Odimba, président de la République du Gabon, ce 11 juillet 2023. Le président gabonais en exercice a privilégié un discours diffusé en direct sur sa page Facebook, devant une foule de personnes dans la zone économique spéciale de Nkok, dans la banlieue de Libreville. Sa candidature à la présidentielle du 26 août 2023 ne faisait cependant guère de doute pour certains observateurs avertis. D’autant plus que son parti l’appelait déjà à briguer un troisième mandat. Ali Bongo Odimba est, pour l’heure, grand favori. Il est déterminé à être «candidat pour poursuivre le travail, amener le Gabon beaucoup plus loin, gagner la bataille économique, et la bataille du travail et du changement», promet-il. «Nous allons faire du Gabon un grand pays», poursuit-il.

La communauté gabonaise de Douala voit en cet acte un beau geste du président et ne manque pas d’affirmer son soutien. «Votre candidature est une excellente nouvelle pour notre pays. Je suis confiant dans vos capacités à continuer de nous guider vers un avenir prospère. Mon soutien vous accompagne. Nous comptons sur votre expérience et expertise, oui pour un nouveau mandat», affirme Alvares Cupidon. «En tant que citoyen reconnaissant, je vous félicite pour votre courage et votre détermination à poursuivre votre service à la nation. Vous avez mon plein soutien pour les élections à venir», ajoute Sonia Kumba.

Certains membres de la communauté voient en cette candidature une honte pour le Gabon et voire pour l’Afrique tout entière. «Le fait que le président Ali Bongo Odimba reconduise sa candidature est une honte pour notre pays et pour l’Afrique. Je pense qu’il devrait laisser la place aux autres. Que chacun puisse apporter sa pierre à l’édifice. Le président doit aller se reposer», déplore Noel Bengi. Beaucoup de Gabonais posent aussi des questions sur la confiscation du pouvoir en Afrique. «Pourquoi c’est seulement en Afrique que les mêmes personnes accaparent le pouvoir? Où est-il écrit qu’ils doivent mourir au trône?», questionne Martin Mebale.

Sa candidature devrait être entérinée lors d’un congrès d’investiture du Parti démocratique gabonais (PDG) prévu ce début de semaine. Cette investiture du président par le PDG sera une formalité. Le chef de l’État, 64 ans, a été élu pour la première fois en 2009. Puis en 2016 au terme d’un scrutin aux résultats contestés.

Diane Kenfack

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