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Les Brics en Afrique : le Cameroun est-il éligible ?

L’Année 2000 marque un nouveau départ pour l’économie mondiale, avec la mise en scène des BRICS (Brésil Russie Inde Chine Afrique du Sud) un poids économique alternatif au G7, les 7 plus grandes économies mondiales (Usa, France, GB, Italie, Canada, Japon).

 

La fin de la bipolarité à donner place à l’unipolarité faciliteuse de la mondialisation. Cependant, la montée en puissance de certains états émergents à fort potentiel de croissance va chambouler ce système mondial à gouvernance unique. Ils vont imposer leur loi sur le paysage économique international au profit d’une société multipolaire, favorable au multilatéralisme, avec diversification de partenariats, conquêtes et reconquêtes de nouveaux marchés.

La place de l’Afrique au sein des Brics

Le continent africain redevenu un atout majeur de reconquêtes stratégiques. Il l’est sans doute pour ses immenses réservoirs de matières premières. Il est au cœur d’un jeu d’intérêts très agressifs entre grandes puissances le plus souvent au détriment des Africains eux-mêmes.

S’il y a éligibilité dans ce grand groupe qui a boosté l’économie mondiale à 50% de son taux de croissance, son accès quant à lui requiert une compétence avérée dans la production de masse dans les domaines de l’industrie, du commerce et de la gouvernance ; la perception d’une Afrique aux BRICS, d’après l’économiste William Gbaguidi, inspire à la fois : « peur et défiance, scepticisme et prudence, curiosité et espoir »

L’Afrique qui a mal à son développement et en quête de nouvelles perspectives ne souhaite pas faire le seul objet d’un humanisme géopolitique, mais de conclure enfin de vrais partenariats gagnants /gagnants tel qu’évoqué au sommet de Durban en Afrique du Sud . La mise en exergue du thème « Partenariat entre BRICS # AFRIQUE » dans le communiqué final, a émis un signal positif pour les Chefs d’États Africains présents. La création d’une banque de développement devant prémunir les pays partenaires des dommages collatéraux des crises financières, par la mise en place d’un fond de réserves monétaires de 100 milliards de dollars est une manne en opposition au compte des opérations de la banque de France.

La restructuration du nouvel ordre international est ce dont rêve l’Afrique non sans au préalable résoudre le sempiternel problème de son indépendance monétaire. La promotion par les BRICS de l’interconnectivité en Afrique et la libération de son potentiel de développement peuvent se rassurer. Il sera néanmoins illusoire de croire que ce potentiel aura en prime les intérêts des Africains, même si le modèle de partenariat retenu repose sur 3 leviers : le commerce, les investissements directs étrangers, l’aide au développement. Aujourd’hui encore, les institutions de Bretton Woods (banque mondiale et FMI) bien que n’ayant jamais tenu compte du poids économique dans la coopération n’ont pu atteindre leurs missions de développement ;

L’Afrique en route pour les BRICS gagnerait à s’armer d’un réel moteur de production, avec la mise en valeur de ses terres arables, dans l’atteinte de sa satisfaction alimentaire, et la limitation des importations, La suppression des égos de souverainetés factices corollaires des guerres fratricides contribuaient au mieux à redynamiser le commerce intra et intercommunautaire sans omette la qualification dans la production. Le souci de constituer de grands ensembles régionaux voire sous-régionaux dans le mais d’augmenter le volume économique des meilleurs challengers. La bonne gouvernance gage de développement se doit d’être une imposition au détriment de la corruption et du surendettement vis à vis de ce bloc avec lequel le partenariat pourrait muer en gouffre ……

Michèle Florence Dikoumé

Internationaliste

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