Développement du transport aérien : sur les ailes de la coopération CEEAC-OEACP
L’Organisation des États de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) aux côtés de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).
C’est l’improbable équipage appelé à redonner des ailes au secteur du transport aérien de la sous-région. Le président de la Commission de la CEEAC et le secrétaire général de l’OEACP ont passé en revue les difficultés auxquelles est confronté ce domaine d’activité stratégique. Gilberto Da Pieda de Verissimo et Georges Rebelo Pinto Chikoti évoquent ce 24 avril 2023 à Libreville les possibles pistes «de consolidation des relations entre les deux organisations». Le souhait de ces deux personnalités est de parvenir très prochainement «à la signature d’un mémorandum d’entente (MOU) et de matérialiser ainsi leur volonté dans un cadre juridique», souligne le dirigeant communautaire.
Le descriptif du transport aérien en Afrique centrale présenté par le président de la Commission de la CEEAC à son hôte fait état de fortes turbulences à gérer. À en croire Gilberto Da Piedade Verissimo, ce secteur navigue entre «les problèmes d’infrastructures de transport dans la sous-région, avec leur lot de difficultés à voyager d’un pays à un autre; la rareté des compagnies de transport aérien dans la région de la CEEAC et les prix prohibitifs des billets d’avion». Le dirigeant communautaire relève en plus de cette situation, l’existence d’autres vents contraires. Ils prennent la forme, selon lui, de «problèmes de gestion des frontières entre nos États, du conflit russo-ukrainien et bien d’autres». Les écueils sont notamment perceptibles «dans la mise en œuvre du projet de construction du pont route-rail entre Kinshasa et Brazzaville». D’où, entre autres, «la volonté de la Commission de la CEEAC de diversifier ses partenaires à travers le monde». La Banque africaine de Développement (BAD) et la Banque mondiale sont déjà à juste titre saluées pour leurs nombreux appuis.
L’expertise de l’OEACP se revendique cependant et prioritairement en matière de coopération entre l’Afrique et l’Union européenne (UE). Rien d’étonnant dès lors que les échanges entre Gilberto Da Piedade Verissimo et Georges Rebelo Pinto Chikoti aient aussi porté sur «le dialogue politique entre la CEEAC et l’UE», est-il souligné.
Théodore Ayissi Ayissi
