Sécurité routière : la CNPS au front pour l’opération zéro mort
Le Cameroun, à travers ses entreprises publiques et ministères, épouse les conventions de l’OIT, pour un travail sûr et salubre en milieu professionnel.
Le directeur général de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, le ministre du Travail et de la Sécurité Sociale Grégoire Owona, et le partenaire technique de l’Organisation internationale du travail (OIT), Ali Madai, ont pris part à la 27ème journée africaine de la prévention des risques professionnels, conjointement célébrée à la 21è journée mondiale de la sécurité et santé au travail. Cette édition, tenue ce 28 avril 2023 au siège de la Cnps, s’articule autour du thème: «la sécurité et santé au travail à l’épreuve de la sécurité routière. Quelles synergies d’actions entre acteurs publics et privés?» Avec pour sous-thème: «l’impact socio-économique et prévention des accidents liés aux déplacements routiers, obligations et rôle de l’employeur». Les thématiques évoquées montrent à suffire que des risques sur les voies routières «restent toujours importants et forts tragiques, le facteur humain et l’état des véhicules étant identifiés comme les causes les plus fréquentes des accidents de la route», rappelle Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, directeur général de la Cnps. Les statistiques révèlent le taux d’accidents très élevé en Afrique. D’ailleurs le rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), datant de 2018, fait état d’un taux de 26,6% par habitant. «Notre continent détient le taux le plus élevé de mortalité liée aux accidents de la circulation. Cette situation désastreuse a amené l’Assemblée générale des Nations unies à programmer la période 2021-2030, deuxième décennie d’action pour la sécurité routière dans le but de réduire 50% les décès et blessures dus aux accidents de la circulation», fait savoir Grégoire Owona, ministre du Travail et de la Sécurité sociale.
Travail sûr et salubre
Selon Ali Madai, directeur par intérim de l’OIT pour l’Afrique centrale, les travailleurs sont exposés au quotidien aux risques professionnels. Des millions de personnes décèdent des suites d’accident de travail ou de maladie professionnelle. Ils sont nombreux ceux qui souffrent des maladies chroniques et de blessures invalidantes liées au travail. Les facteurs sont légions: le Covid-19, les changements climatiques qui ont des profondes répercussions sur la santé et la sécurité au travail, etc. Ainsi, la promotion du travail sûr et salubre dans le monde entier fait partie des objectifs fondamentaux de l’Organisation internationale du travail. Ils sont encadrés dans deux conventions. Notamment la convention 155 sur la sécurité et la santé des travailleurs, et la convention 187 sur le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au travail. «Il s’agit là d’une avancée majeure, dans l’inclusion d’un milieu de travail sûr et salubre dans le cadre des droits fondamentaux», rassure Ali Madai. Pour ainsi s’arrimer aux exigences de ces conventions fondamentales évoquées supra, «chaque entreprise devra se doter d’un véritable système de management pour la sécurité et la santé au travail. Parce que, si nous ne gérons pas en amont les problèmes de santé et sécurité au travail, ainsi que les risques professionnels qui en découlent, ils pèseront lourd sur notre système de santé et notre système de sécurité sociale, ce qui sera un frein des objectifs visés par la Snd30», conclut Grégoire Owona.
Olivier Mbéssité