Débat:Des pistes pour développer l’agro-industrie

Elles ont été données le 3 avril 2018 lors d’une conférence organisée sur le site de la FIAC à Douala.

Une vue du panel.

La production agricole reste très faible au Cameroun. Selon des chiffres de 2017 communiqués par Pierluigi Passera, directeur général de la Sic Cacaos, 3, 7 millions de tonnes de bananes et 4, 7 millions de tonnes de manioc ont été produits au Cameroun. Le pays contribue à hauteur de 6% seulement à la production du cacao sur le continent. La quantité de production du poivre de Penja, très prisé sur le marché international, doit également être revue à la hausse.

La faute aux pouvoirs publics, selon le DG de Sic Cacao. Ce dernier invite d’ailleurs les autorités à revoir leur politique fiscale qui ne favorise pas le développement de l’agro-industrie. «L’Etat doit être partenaire de l’agro-business», suggère ce dernier, qui déplore aussi l’absence d’infrastructures routières pour relier les zones de production aux marchés.

Dans sa nouvelle orientation de diversification de son économie, le Cameroun mise sur l’industrialisation avec le secteur privé comme principal acteur. «L’Etat doit d’abord commencer à acheter le made in Cameroon… trouver de bons leviers pour favoriser la transformation locale», propose le patron de la Sic Cacaos.

Exploitations familiales

Tout en approuvant le constat alarmant de son prédécesseur, Rebecca Mfondja de la Société anonyme des brasseries du Cameroun (SABC) suggère aux acteurs du secteur agricole, d’exploiter d’autres filières, comme le secteur de la mangue pour faire du jus et augmenter la production du sucre. La représentante du leader brassicole fait savoir que les 30 millions de tonnes de sucre de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam) ne couvrent pas tous les besoins de son entreprise, obligeant celle-ci à en importer.

Pour Bouba Moumini, rien ne sert de penser industrialisation, alors que les ménages locaux ne sont pas encore comblés. Les autorités camerounaises doivent selon lui, d’abord songer à développer le secteur agricole pour l’exploitation familiale. A en croire le coordonateur du programme d’Amélioration de la compétitivité des exploitations familiales agropastorales (Acefa), «il faut développer surplace pour les ménages».

L’idéal pour lui, serait d’aller «étape par étape». Si l’Etat s’organise, les banques restent mobilisées pour financer l’agro-industrie. La SCB Cameroun fait partie de ces banques très engagées dans ce domaine. Viviane Mvondo confirme qu’elle octroie et finance des projets porteurs à hauteur de plusieurs milliards de francs CFA. «On est sur le cacao, sur le sucre, sur l’huile de palme, etc. La SCB a à cœur de développer des champions nationaux», indique le directeur des grandes entreprises et institutionnels, investissements et financements structurés à la SCB Cameroun.

Didier Ndengue

 

Foire des médias

L’offensive commerciale d’Intégration

Le stand de l’hebdomadaire spécialisé sur l’actualisé sous régionale a drainé des visiteurs durant la foire commerciale de Douala.

16 jours pour se faire connaître davantage des populations de la capitale économique camerounaise. C’est le défi que le staff du journal Intégration a relevé durant la période de la Foire internationale des affaires et du commerce de Douala (FIAC), qui s’est refermée le dimanche 08 avril 2018 au complexe Camtel de Bepanda à Douala.

Devant le stand de l’hebdomadaire sous régional sis à l’espace médias, un roll hop flambant neuf attire la curiosité des visiteurs. Il renseigne sur les contenus du journal de Thierry Ndong Owona. A l’intérieur du stand, il y a quatre chaises et une table vitrée sur laquelle on retrouve des reliures des archives des numéros de 2010 à 2017. Le logo du journal est également visible dans le stand.

Le décor de l’hebdomadaire sous régional attire l’attention de Tekele Max. Le technicien découvre le journal pour la toute première fois. «Vous faites dans quoi, je veux dire, quelle est votre ligne éditoriale?», s’adresse-t-il à Didier Ndengue. Le chef du bureau Douala va lui donner plus de détails sur «La tribune des communautés». Sa présence sur la toile est également expliquée aux nombreux visiteurs.

Depuis le début de l’année 2018, en effet, le top management du journal a adopté une stratégie digitale. Les convives se réjouissent de constater qu’Intégration est un média sérieux. Pendant que certains promettent de s’abonner, d’autres disent vouloir partager des informations de première main avec ses reporters. Sous la supervision du directeur de publication, les reporters ont sillonné tous les coins et recoins de la foire à la recherche de l’information. Comme plusieurs médias partenaires de la première édition de la FIAC, Intégration a consacré des pages spéciales à cet événement dans ses parutions.

Bobo Ousmanou

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