Programme Frontières de la CEEAC : les acteurs à l’école des bonnes pratiques de coopération

Les acteurs en charge de la protection des frontières au sein de la CEEAC ont suivi un atelier de cinq jours à Douala. C’était en présence de Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, gouverneur de la région du Littoral. Entre autres sujets d’inquiétudes, les participants se sont appesantis sur l’immigration clandestine, les trafics illicites et autres fraudes douanières.

Le gouverneur de la région du Littoral a donné un cachet particulier à l’atelier de Douala.

Toutes ces dérives ont été envisagées comme des freins à une saine coopération transfrontalière, et comme «autant de choses qui créent parfois les tensions entre les pays. Tant ces trafics augmentent le terrorisme et constituent les obstacles à la stabilité, au développement, à la sécurité et à la croissance économique», indique Yves Marcel Mapangou, coordonnateur du programme.

L’atelier du 23 au 27 août à Douala rentre dans le cadre des activités du programme Appui au programme Frontières de la CEEAC (APF-CEEAC). Il a consisté en la mise en place des formations des commissions techniques mixtes des frontières et en élaboration des accords-cadres de coopération transfrontalière. L’objectif était de développer diverses stratégies pour arriver à la délimitation des frontières. «Il existe un programme frontières de l’Union africaine au niveau continental et chaque Communauté économique régionale s’est appropriée ce projet pour faire des frontières communautaires un espace de vie et de développement. Il y a pour cela trois piliers importants, parmi lesquels la délimitation et la démarcation des frontières. Cette présente activité est prévue dans le plan d’action prioritaire de la CEEAC qui met en œuvre des actions pour la réalisation de ce projet», éclaire encore Yves Marcel Mapangou.

Le programme vise par ailleurs à rencontrer la volonté des dirigeants de la sous-région. «Depuis 2007, les chefs d’État se sont donné comme objectif de faire de notre espace, un espace de paix d’ici 2025. Cela passe par les activités comme celle-ci, relative au renforcement des capacités des acteurs et de l’Unité frontière au sein de la CEEAC», rappelle le coordonnateur du programme Frontières de la CEEAC.

Le projet APF-CEEAC est financé par l’Union européenne à hauteur de 11millions d’Euros et de 2.250.000 mille euros par le ministère allemand des Affaires étrangères. Soit un montant total de 13,25 millions d’euros.

Diane Kenfack

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