Consulting, Veille des marchés financiers… : Le capital du Cabinet Jure Entrepreneur

Ce 4 août 2021 au siège de l’entreprise à Yaoundé, démystification et simplification sont les principaux mots d’ordre des maîtres des lieux.

Un aperçu du capital humain du Cabinet Jure Entrepreneur.

Au-delà des nombreux bureaux dont regorge l’entreprise, le visiteur qui arrive pour la première fois au siège à Yaoundé du Cabinet Jure Entrepreneur pourrait être frappé par au moins deux détails. D’abord par la baie vitrée visible dès l’accueil et permettant d’avoir un contact visuel immédiat avec l’espace réservé à la Veille des marchés financiers (VMF). Ensuite par le décor particulier qu’offre ce cadre de travail une fois franchie l’une des trois portes y donnant accès.

Ici au 4e étage de l’Immeuble Startup Academy situé au carrefour Hysacam au quartier Fouda (Yaoundé V), tout rappelle en effet la bourse. Pas moins de vingt moniteurs allumés et mettant en valeur des courbes, graphiques et tableaux ornent les bureaux et les murs. Plusieurs pendules sans doute réglées à l’heure des principales places boursières mondiales sont également en évidence. Et ce 4 août 2021 à 15h45, on note la présence d’une vingtaine de personnes parmi lesquelles «des stagiaires», apprend-on. «L’heure est encore certes aux inscriptions», indique Hans Williams, un des responsables de la boîte, mais ils sont déjà «quatorze à avoir commencé ce mercredi une formation dont l’un des objectifs est de démystifier le marché financier», souligne l’interlocuteur.

Formation
«L’ambiance ici n’a pas toujours été aussi animée», confesse-t-on au Cabinet Jure Entrepreneur. Il se trouve simplement que l’entreprise a une expertise à faire valoir notamment en matière de veille des marchés financiers. C’est la raison pour laquelle, dira Hans Williams, «nous offrons une formation qui va durer trois mois. Elle comprend deux compartiments à savoir les marchés financiers pris comme écosystèmes, et le trading». Cela dit, poursuit l’expert, il s’agit d’une première expérience et «elle constitue autant pour nous que pour eux, une découverte».
Pour ce premier jet, ce sont les étudiants de Polytechnique de Yaoundé qui ont été ciblés. Interrogée justement sur ce qui la motive à suivre une telle formation, Sandra Marion Kam Tsemo évoque plusieurs raisons. Parmi celles-ci, elle met en avant le fait qu’«au Cameroun, VMF est une structure rare et unique en son genre, même si elle n’a certes pas encore une visibilité au niveau continental».

L’étudiante en Master II au Centre d’excellence en technologie de l’information et de la communication est déjà dotée de compétences en matière «de modélisation mathématique appliquée à l’économie et à la finance». Elle espère pourtant «développer encore davantage ses aptitudes dans ce domaine jusqu’à acquérir une expertise».
Joerel Scheila Dongmo Woukeng partage pour l’essentiel cette vision. En ce qui la concerne, elle entend s’appuyer sur sa grande capacité d’anticipation. L’étudiante fait cependant savoir que son principal intérêt réside ailleurs. «C’est un grand pas pour moi de savoir comment fonctionne le milieu professionnel», confie-t-elle alors.

VMF
«La télé ne donne pas toujours la meilleure image de la bourse et du trading». C’est pourquoi Hans williams, les yeux rivés sur ses moniteurs, s’est donné pour mission ce mercredi de remettre les pendules à l’heure. Bien installé dans son fauteuil, l’expert commence par préciser que «VMF fait des placements financiers et s’intéressent surtout aux valeurs technologiques». En ce qui le concerne, «il achète ou vend en fonction de son portefeuille des produits financiers que sont des stocks, ETFS (Fonds d’investissement), options ou futures». Le responsable confie se servir pour cela de trois types d’analyses: «une analyse fondamentale basée sur les chiffres, volumes de transactions, entrées annuelles; une analyse technique basée sur les graphiques; et une analyse comportementale», a-t-il détaillé. On apprendra à l’occasion qu’«en la matière, 93% du temps consiste à chercher ce dans quoi investir. Alors, on analyse, on cible, on détermine le poids que l’on entend prendre en fonction de son portefeuille et on fait le choix du véhicule financier (produit). Ensuite on détermine le rendement, le risque que l’on est prêt à prendre, le nombre de temps à rester sur le marché et enfin, on lance l’ordre».

Consulting et application
Qu’on ne s’y trompe pas. «Il faut en effet signaler que les aspects techniques que sont le trading et la formation, relèvent de la VMF qui n’est en réalité que l’un des services du Cabinet Jure Entrepreneur», pose comme postulat Samuel Tchidjo. Le directeur général de l’entreprise arrivé quelques instants plus tôt, fait alors œuvre de pédagogie. Debout, il souligne qu’«il y a le cœur du Cabinet qui repose sur le Consulting et qui touche les trois domaines que sont le juridique, la fiscalité et la comptabilité. Il est donc question d’accompagner diverses entreprises de la place et même au-delà, dans ces domaines-là». Mais il y a autre chose. «Nous avons le tout dernier produit, notre bébé, «5NKAP». C’est une application en matière de gestion comptable, mais qui va jusqu’au reporting et au stock, et qui est en plein développement actuellement», fera enfin savoir le directeur général de l’entreprise.

Théodore Ayissi Ayissi

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