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27 août 1940 – 27 août 2020 : 80 ans de liberté au «Kamerun»

Pour la commémoration, le Mouvement Citoyen (MOCI), parti du Pr Théophile Yimgaing Moyo, s’est servi des faits historiques pour inviter la France à la restitution de la vérité sur ce qui s’est réellement passé dans la nuit du 26 au 27 août 1940 à Douala.

Le panel au cours d’une conférence.

«Nous pensons que le temps est enfin venu pour la France d’assumer ce passé, en disant la continuer présenter la participation de l’Afrique la deuxième guerre mondiale comme un détail de l’appel du 18 juin 1940 à Londres par De Gaulle». Là, il s’agit d’un plaidoyer, celui du MOCI. Inlassablement réitéré au cours de la «célébration du 80e anniversaire du Kameroun libre» (du 27 au 29 aout 2020), il charrie une volonté d’en savoir un peu plus sur une période confuse. Selon un communiqué parvenu à notre rédaction, signé par le Pr Yimgaing Moyo, «cela permet d’une part de célébrer la toute première indépendance politique et économique du Kamerun vis-à-vis de la France, et d’autre part, de dévoiler la perfidie, la méchanceté et l’ingratitude de la classe politique coloniale et colonialiste française qui s’est empressée à mettre rapidement entre parenthèses cette importante partie de notre histoire commune».

Au-delà, il a surtout été question pour quelques conférenciers d’honorer les divers sacrifices des populations camerounaises et du continent. Ces dernières ont été forcées à travailler comme des bêtes pour satisfaire les besoins logistiques de la France et de ses alliés dans la guerre contre l’Allemagne nazie. «La commémoration c’est pour se souvenir et honorer le sang versé par les milliers de Kamerunais et d’Africains dans cette guerre pour la libération de l’Europe du fascisme; se rappeler et rappeler à la France l’énorme dette encore impayée qu’elle a envers notre pays et ses populations, et réécrire l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale afin qu’elle reflète ce qui s’est réellement passé» situe le leader du MOCI.

Ainsi donc, du 27 au 29 août 2020, la question de la vérité historique est revenue comme une préoccupation constante. D’où des interrogations du genre «quelle idée ont les Camerounais du Maréchal Leclerc? Comment comprendre aujourd’hui, 80 ans après, le mutisme des différents États camerounais et français?». Pour le MOCI, les faits historiques et la trame tissée par l’enchevêtrement des évènements survenus lors de la Seconde Guerre mondiale existent encore, au moins sous forme de traces. Ces traces-là, «il faut les partager», a exhorté le Pr Yimgaing Moyo.

Ongoung Zong Bella

 

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