Transport ferroviaire : La renaissance du train express

Plusieurs mois après l’hécatombe d’Eseka, le train Intercity remettra ses wagons sur les rails du tronçon Yaoundé-Douala.

Il y a quatre ans, plusieurs Camerounais perdaient la vie sur la voie ferrée. En effet, le 21 octobre 2016, un accident est survenu sur le segment Yaoundé-Douala, exploité par Camrail, filiale de Bolloré Transport & Logistics. Au compteur, l’on dénombrait près de 80 morts et plus de 700 blessés. Un incident qui a paralysé la ligne de transport ferroviaire susévoquée.

Quatre ans après cette hécatombe, le train Intercity va reprendre son circuit. L’annonce a été faite à Yaoundé le 2 juillet dernier, lors de la 34e session du Comité interministériel des infrastructures ferroviaires (Comifer). «Le train va circuler bientôt», a annoncé Claude Misse Ntone, directeur des transports ferroviaires au ministère des Transports (Mintransports), au journal télévisé de 20 h 30 à la Crtv.

Aussi, cette session de travail a servi de cadre pour passer en revue l’état d’avancement de la politique de relance de cette ligne de chemin de fer. «L’État a entrepris, avec Camrail, la réhabilitation de 11 voitures du parc Souley. Cette réhabilitation est aujourd’hui terminée. Des tests ont été effectués sur les voitures. Les locomotives que nous attendions également sont arrivées au Cameroun en janvier. Aujourd’hui, elles ont été réceptionnées…», a rassuré le patron de la circulation par voie ferrée au Cameroun.

Travaux au menu
Sur la même table, plusieurs autres sujets ont été mis en exergue. Il s’agit notamment des «travaux partiels sur les tunnels de Njock, les projets en cours de préparation en vue du renouvèlement de la voie entre Belabo et Ngaoundéré et entre Douala et Yaoundé, ainsi que les travaux en cours sur certains ponts ferroviaires», a énuméré le collaborateur du ministre des Transports.

Autre sujet ayant fait l’objet des débats, le prolongement du Transcamerounais vers Ndjamena au Tchad. À ce niveau, apprend-on, les derniers réglages pour boucler le financement sont déjà mis en œuvre. Et, les études vont démarrer «dans un temps relativement court».

Au regard des faits particulièrement déplorables qui ont marqué l’actualité de ce mode de transport en 2016 au Cameroun, ces différents travaux tiennent la route. Ils sont destinés à «permettre de relever le niveau de service, surtout en termes de sécurité des convois». L’objectif est de mettre les passagers en sécurité, apprend-on.

Joseph Julien Ondoua Owona, stagiaire

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