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Législatives et municipales du 9 février 2020 : Comprendre la volte-face du SDF

Déclaré non partant au double scrutin, le Sdf a revu sa position initiale. Danse Bafia au Social democratic front.

Vingt – quatre heures seulement après le boycott de la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire de novembre, en guise de protestation à la convocation du corps électoral sans au préalable avoir résolu la crise dite anglophone, le principal parti de l’opposition vient de changer le fusil d’épaule. Contrairement à la résolution du comité exécutif national (Nec en anglais) du mois d’août, réitérée lors de la rencontre de l’organe de prise de décision le week-end dernier, indiquant le boycott du double scrutin au cas où le gouvernement en place ne ramène pas la paix dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, le SDF va prendre part aux législatives et municipales du 9 février 2020.

C’est le Chairman John Fru Ndi, himself, qui vient de prendre à contre-pied, la résolution du Nec. Dans un communiqué, le leader du Sdf justifie ce rétropédalage par « les circonstances exceptionnelles dans lesquelles nous nous trouvons ». Fru Ndi précise dans cette note qu’en « ma qualité de président de la commission nationale d’investiture et eu égard aux circonstances exceptionnelles dans lesquelles nous nous trouvons, j’investis par la présente avec un droit de révision, tous les membres actuels de l’Assemblée nationale et leur enjoins de constituer leur dossier de candidature en conséquence.

Je demande également à tous les maires, maires adjoints et conseillers municipaux actuels et dûment investis de constituer leurs dossiers de candidature ». Le leader du parti du 26 mai 1990 rappelle à la gouverne de tous : « tout membre élu du parti qui, malgré l’investiture exceptionnelle susmentionnée n’est pas disposé à se présenter à ces élections, doit immédiatement en informer par écrit l’exécutif régional aux fins de pourvoir à ce poste dans la circonscription électorale concernée ». Aussi indique-t-il au demeurant : « tous les membres du parti qualifiés et à jour de leur cotisations qui aspirent à se présenter à ces élections devraient immédiatement constituer leurs dossiers comme le prévoit le code électoral ». Il charge de ce fait l’équipe de la coordination nationale forte de quatorze membres de compiler et composer des dossiers des candidats et des listes de candidats potentiels du parti, « en étroite collaboration avec les présidents régionaux respectifs, pour présentation à l’investiture ».

Sur les antennes de la Crtv, Dénis Nkemlemo, secrétaire national à la communication du Sdf, a laissé entendre que le rétropédalage du parti de la balance sur la question de participation aux élections couplées est dû au fait que le gouvernement a donné des assurances qu’un projet de loi relatif à la résolution de la crise anglophone sera introduit à la session parlementaire en cours. Étant entendu que les délais de dépôt de candidature sont courts, le Sdf – se voulant légaliste – a demandé à ses militants de constituer leur dossier. A l’observation, il n’y aura pas des primaires de choix des candidats au sein de cette formation politique. N’est-ce pas une entrave à la démocratie et au slogan  » pouvoir au peuple » consacré au Sdf ? Du coup, l’investiture au sein de ce parti se fera selon des affinités et autres considérations que seuls les membres de cette commission et les présidents régionaux maîtrisent.

Zéphirin Fotso Kamga

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