Cameroon Investment Forum (CIF) : Les contours de la saison 3 sont connus

À Yaoundé, le 26 septembre 2019, les détails liés au format de l’événement ont été présentés au cours d’un point de presse par Mme Marthe Angéline Minja, directeur général de l’Agence de promotion des investissements (API).

La directrice générale de l’Api

«Évènement inédit à caractère économique et financier organisé par l’Agence de promotion des investissements, en collaboration avec le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) et le ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt), avec pour principal enjeu de mettre à la disposition des participants, un cadre idéal d’échanges, de concertation entre les investisseurs et les porteurs des projets». À Yaoundé, ce 26 septembre 2019, Mme Marthe Angéline Minja parle bien du CIF. Le point de presse que donne le directeur général de l’API baigne dans le jargon économique. «C’est un espace de réflexion et d’échange sur les problématiques d’atteinte des objectifs de croissance et de création d’emploi visés par le gouvernement dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi», valide la patronne de l’API.

Visage
Cette année, le CIF est à sa troisième édition. Elle a pour thème: «l’Industrialisation à travers l’import-substitution». En termes d’unité de lieu et de temps, Mme Marthe Angéline Minja renseigne que la Maison du parti de Bonanjo (Douala) est retenue pour accueillir l’événement, du 27 au 29 novembre 2019. Pendant 3 jours, dans la capitale économique du Cameroun, les secteurs et les opportunités d’investissement du pays vont occuper une place centrale. Il en est de même pour la vulgarisation du cadre juridique réglementaire des investissements en vigueur au Cameroun.

Déclinée parle directeur général de l’API, la suite se structure autour des activités de cette année. «Elles sont au nombre de 6: une cérémonie solennelle d’ouverture incluant un panel de discussion; des panels de discussions thématiques autour de thèmes secondaires rattachés au thème central; un marché de l’investissement; une exposition-animation; un service de rencontres d’affaires et une cérémonie de clôture».

Tel que paramétré, «ce menu vise principalement à inciter les investisseurs locaux et étrangers à s’intéresser à l’aquaculture, la maïsiculture et la riziculture, sans laisser de côté les autres filières dont la contribution est nécessaire pour booster la croissance du Cameroun et, in fine, permettre à celui-ci d’atteindre l’émergence à l’horizon fixé», à en croire l’oratrice du jour. La ligne d’argumentation que développe cette dernière montre qu’il est attendu de nombreuses closes ou signatures d’accords de partenariats (financements) entre les porteurs de projets et d’éventuels promoteurs. À cet effet, la patronne de l’API explique avoir réuni tous les ingrédients qui vont dans ce sens. «Nous projetons la conclusion des accords de financement entre les porteurs d’investissements, notamment dans les filières ciblées, les institutions financières et les partenaires au développement», énumère-t-elle.

À ce titre, le DG de l’API parle de «l’enregistrement d’un grand nombre d’intentions d’investissements venant des investissements directs domestiques (IDD) et des investissements directs étrangers (IDE) dans le domaine de l’import-substitution principalement, ainsi que d’autres domaines d’activités considérés comme prioritaires pour l’atteinte de l’émergence du Cameroun. Également attendues, la confection des documents contenant des propositions susceptibles de contribuer au renforcement des capacités opérationnelles de l’Agence, la confection d’un état récapitulatif des accords conclus dans le cadre de rencontres d’affaires de cette édition du CIF, et l’implication des opérateurs économiques locaux».

Jean-René Meva’a Amougou

Cintré de réflexions et d’enjeux

Selon le comité d’organisation, un programme est formaté pour faciliter l’éclosion et la synthèse des idées actionnables au bénéfice des participants.

 

Parce que plusieurs participants (investisseurs, porteurs de projets, opérateurs économiques, autorités gouvernementales, responsables d’institutions financières, partenaires au développement, organisations patronales, diaspora camerounaise entre autres) sont attendus à cette grande rencontre.4 panels de discussions thématiques sont prévus. Le premier, apprend-on, s’intéresse aux «grands secteurs d’investissement au Cameroun. Le second jette un regard sur «l’environnement des investissements: solutions pour franchir les obstacles et lever les contraintes actuelles dans les filières ciblées à court, moyen et long termes». Pour sa part, le troisième réfléchit sur «le financement des projets dans les filières ciblées: possibilités et conditions. Le dernier traite du «comment catalyser la croissance par les contrats de partenariat public-privé (PPP). Le tout vise un objectif principal: créer un lieu de rencontre efficace, dynamique et riche en contenu avec une approche gagnant-gagnant.

À croire que cette année, le CIF entend s’afficher comme le véritable théâtre d’exploration et d’échanges entre décideurs du secteur économique pour faire face aux nouveaux enjeux. En schématisant l’événement de cette façon, Mme Marthe Angéline Minja estime que «le CIF est également le lieu où se déploient les logiques économiques guidant les stratégies des promoteurs locaux et étrangers, ainsi que la sociologie de la chaîne d’entrepreneurs qui, à travers la constitution d’offres commerciales adaptées, contribuent à créer un entre-soi». «À la manière d’un prisme, elles concentrent, réfractent et diffusent des hiérarchies et des savoir-faire», ajoute le DG de l’API.

Avec ces panels de discussions, le CIF ouvre un boulevard aux analyses stratégiques traitant directement des questions des chaînes de valeur d’une part, et rendant compte des transformations substantielles qui affectent l’environnement économique camerounais. L’ambition première, apprend-on, est de mettre l’accent sur la recherche de bons mécanismes d’incitation (ajustements contractuels ou dispositifs de gouvernance). «De façon globale, à travers ces panels de discussions, il s’agit de promouvoir la compréhension des marchés sur une base étendue, nationale et internationale; valoriser et favoriser la concentration des informations et renforcer la fonction d’intégrateur du CIF», conclut Marthe Angéline Minja.

JRMA

À propos de l’API

C’est un établissement public administratif, rattaché directement à la présidence de la République du Cameroun, doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Son siège est fixé à Yaoundé et il est placé sous la tutelle financière du ministère des Finances.

Ses missions
En liaison avec les autres administrations et organismes publics et privés concernés, son rôle est de contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique du gouvernement dans le domaine de la promotion des investissements au Cameroun.
À ce titre, l’API est chargée notamment:
• de promouvoir l’image de marque du Cameroun à l’étranger;
• de participer à l’amélioration d’un environnement incitatif et favorable aux investissements au Cameroun;
• de proposer des mesures susceptibles d’attirer les investisseurs au Cameroun ainsi que celles susceptibles d’améliorer la mise en œuvre des codes sectoriels;
• de mettre en place une banque de données de projets à la disposition des investisseurs;

Les services offerts
L’API assure aux investisseurs les services publics ci-après:
• l’accueil, l’assistance et l’orientation des investisseurs étrangers et nationaux dans les étapes de mise sur pied des projets d’investissement;
• la réception et l’instruction des dossiers de demande d’agrément à l’un des régimes privilégiés prévus par la Charte des investissements, ainsi qu’au régime des projets structurants institués par le Code général des impôts;
• l’obtention des visas nécessaires à l’exécution des programmes d’investissement des entreprises agréées et pour le séjour de leur personnel étranger au Cameroun;
• l’assistance des entreprises agréées dans les démarches nécessaires à l’exécution de leurs programmes d’investissement;
• l’établissement, en liaison avec les services techniques compétents, des procédures administratives simplifiées par type d’activité;
• le suivi et le contrôle de l’exécution des engagements souscrits par les entreprises agréées.
Depuis 2010, année de lancement des activités de l’API au Cameroun, près de 61 000 emplois ont été créés, selon un décompte publié en février 2019.
En dehors de ces emplois, Mme Marthe Minja indique que son institution a facilité l’octroi des visas aux investisseurs. Ce qui a permis la signature de 171 conventions pour un montant qui dépasse les 1000 milliards de FCFA.

Source: API

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