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Traitement du gaz naturel camerounais en Guinée Equatoriale: les pourparlers vont bon train

C’est le sens d’une récente visite d’une délégation de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) dans ce pays voisin la semaine dernière.

Le Cameroun veut traiter le gaz naturel d’Etinde (région du Sud-Ouest) en  Guinée Equatoriale. Notamment dans les installations de Punta Europa sur l’ile de Bioko, à proximité de Malabo. Ce projet est adossé à la construction des infrastructures d’un pipeline pour acheminer le gaz traité vers le Cameroun.

Des pourparlers ont cours au sujet de ces accords économiques depuis l’année dernière avec la compagnie pétrolière américaine Marathon Oil. Ces discussions préliminaires abordaient les avantages d’une telle transaction pour le Cameroun, alors que le pays abandonnerait la création d’installations gazières initialement prévues dans la ville de Limbe – une unité flottante de liquéfaction de gaz, une centrale de traitement de gaz en terre, des gazéoducs –   avec des retombées sur les projections d’emplois.

«Les partenaires de la Joint-venture (JV) ont conclu en décembre 2021 que l’option de développement consistant à exporter du gaz vers la Guinée équatoriale était le choix préféré en termes de valeur, de risques et d’avantages pour le Cameroun et chaque membre de la coentreprise. La SNH (Société nationale des hydrocarbures, NDLR) a accepté d’étudier la recommandation des partenaires de la JV et de rendre compte dès que possible de leur propre examen de l’option, parallèlement à leur proposition pour les prochaines étapes», déclarait en mars dernier, l’entreprise

Etinde 460,5 Km2, situé dans le bassin sédimentaire du Rio del Rey et occupant une superficie de 460,5 km2, est opéré par le consortium NewAge (37,5% des parts), Lukoil (37,5%) et Bowleven (25%). A la clé, une production de 150 000 tonnes de gaz de pétrole liquéfié (GPL), 1,3 million de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL), un million de tonne de GPL, ainsi que 30 000 barils de condensats de pétrole par jour, pour l’exportation. Pour l’heure, l’on reste dans l’attente d’une décision d’investissement. Après les échéances de 2020 et 2021, celle-ci est attendue courant 2022, une date hypothétique du fait du conflit armé entre la Russie et l’Ukraine.

Louise Nsana

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