Une histoire sociale et économique
Il n’est pas banal de dire que, du 17 au 25 février 2024, le business international s’est déplacé vers le Palais des Congrès de Yaoundé. Pour cela, il ne suffit pas d’énumérer des anecdotes glanées aux niveaux des présentoirs et des stands de la 9e édition du Salon international de l’Entreprise, de la PME et du Partenariat de Yaoundé. En ce lieu où l’esprit des affaires est finalement devenu une puissance, une véritable histoire sociale et économique s’est écrite. Cette brève mise en contexte nous conduit au milieu des conversations et des attitudes des partenaires. Parfois crayons et calculettes en main, organisateurs, participants -exposants comme visiteurs- ou prestataires événementiels, se sont retrouvés. L’ambiance n’a pas manqué de suggérer que leur présence à PROMOTE 2024 n’en était plus à la découverte des produits, mais à la négociation, aux affaires.
Au moment où PROMOTE 2024 est rentré en gare, et que la frénésie éditoriale autour du pour ou contre gagne de l’espace, certains disent en avoir tiré le meilleur parti. Au cours de ce rendez-vous rythmé par des tables rondes passionnantes et des conférences spécialisées, d’autres ont été amenés à repenser les rouages de leur stratégie entrepreneuriale, à trouver des technologies adaptées à leurs besoins. D’autres affirment avoir rencontré des experts inspirants, vulgarisateurs de best practices, d’outils innovants et de solutions. Véritable catalyseur de business et tremplin d’aide à la réflexion pour des acteurs économiques confrontés à ces nouveaux enjeux, PROMOTE 2024 a réussi son pari. Celui de rassembler des exposants et des visiteurs autour d’un thème: «Secteur privé, évolution et transformation structurelle des économies africaines».
En chœur, de nombreux analystes parlent d’un «thème référencé et mis à jour au bon moment». Cela se comprend: PROMOTE 2024 a voulu impulser une transformation profonde et durable du secteur privé, dans un contexte à la fois complexe, imprévisible mais aussi créateur d’opportunités. De là, on aborde l’efficacité de PROMOTE, ses finalités médiates et immédiates ainsi que ses effets divers sur les PME. Celles-ci, face à la nécessité de conquérir de nouvelles positions sur les marchés intérieurs et extérieurs et de se distinguer de leurs concurrents, se sont mises en image. Et si l’on jette un coup d’œil en arrière, on peut rapidement faire le constat que PROMOTE a, une fois encore, permis aux PME camerounaises de percevoir l’enjeu de se structurer, de se réfléchir, de sortir de la culture (du culte !) du résultat immédiat. En ce sens, PROMOTE s’affiche d’une part, comme un maillon fort de la chaîne de la valeur entre les PME et leurs clients ou partenaires, et, surtout, comme relais de valeur ajoutée pour le secteur privé d’autre part. Ceci posé, PROMOTE s’est donné pour mission de créer des passerelles, sans perdre de vue les enjeux spécifiques au monde des affaires.
Pour y parvenir, le Salon international de l’Entreprise, de la PME et du Partenariat de Yaoundé a fait évoluer sa formule. Des stands d’exposition dédiés aux pays ont été prévus pour valoriser leurs potentialités, leur culture et leur patrimoine. Ainsi a-t-on vu les ambassades tout out comme les institutions internationales se déployer dans un salon multifonctionnel, organisé en filières (agriculture; agro-business; énergie; industrie et mines; transports; infrastructures et BTP; santé; banque et finances; assurances; artisanat et métiers manuels; tourisme et loisirs; télécommunications; les médias et commerce; …) Pour s’arrimer à la situation internationale changeante, PROMOTE, comme toujours, a su se réinventer, se transforme en un laboratoire, en un cadre propice à développer entre les acteurs de l’économie (PME, grandes entreprises, institutions) mondiale une véritable synergie dans un dialogue constructif public-privé, pour mener à bien le processus d’intégration économique en Afrique et de promotion des échanges avec le monde.