L’action commune contre ce fléau, issue de la rencontre bi-continentale de d’Abidjan, est déjà à son opérationnalisation.
L’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE) et le groupe de travail mixte des Nations unies viennent d’adopter une feuille de route pour l’évacuation par voie aérienne des migrants détenus en Libye. Elle s’étendra sur une période de six mois. Pour l’heure, 20.000 migrants identifiés dans des centres de détention contrôlés par le gouvernement seront évacués par pont aérien dans six semaines. Concernant des actions concrètes, le 6 décembre dernier, 500 migrants nigériens rapatriés de Libye sont arrivés à Niamey avec le concours de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Par la suite, le 8 décembre, le Maroc a ramené au bercail 235 de ses ressortissants, qui ont été par la suite transportés dans leurs villes d’origine. La liste des rapatriements des migrants n’est pas exhaustive.
Nous sommes bien-là dans la matérialisation de l’une des trois décisions contenues dans la déclaration commune sur la situation des migrants en Libye. Cette déclaration commune, rendue publique à l’issue du 5ème sommet UA-UE, porte sur la mise en branle d’une opération d’évacuation d’urgence des migrants et l’institution d’une commission d’enquête de l’Union africaine. La création d’un groupe de travail (Task Force) UA-UE de police et de renseignement chargée de démanteler les réseaux de trafiquants ou de passeurs et l’institution d’une commission d’enquête de l’Union africaine ne devraient pas tarder à suivre.
ZRM