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Étiquette : UNSAC
Lutte contre les discours de haine en Afrique centrale : le Cameroun en porte-flingue
Le pays vient d’être désigné comme facilitateur dans le processus de validation du projet de stratégie sous-régionale contre le fléau.
Les experts du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) ont achevé leurs travaux le 18 mai dernier à Sao Tome. L’un des points essentiels à retenir concerne le mandat donné au Cameroun pour assurer le suivi des actions devant aboutir à l’endossement politique de la stratégie régionale et du plan d’action pour la prévention et la lutte contre les discours de haine en Afrique centrale, dont le projet a été adopté en juin 2022 à Kinshasa (RDC). «Les États membres ont invité le Cameroun à travailler en étroite collaboration avec la Commission de la CEEAC et l’UNOCA afin de veiller à la validation de ladite stratégie par les Chefs d’État et de Gouvernement de la sous-région, suivant les mécanismes en vigueur. Cette démarche permettra à la CEEAC de disposer d’un outil communautaire de prévention et de lutte contre les discours de haine en Afrique centrale», précise le Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca). .
D’après cette source, le cahier de charges proposé au Cameroun par l’UNSAC tient en deux points. Le premier: «organiser un forum sur la lutte contre les discours de haine en Afrique centrale, en vue de renforcer la sensibilisation sur cette question». Le second: «préparer les étapes devant conduire à l’adoption définitive de la stratégie régionale et du plan d’action pour la prévention et la lutte contre les discours de haine en Afrique centrale».
Pour avoir placé cette question au cœur de son mandat à la tête du Comité dont il a dirigé le 53e bureau, le Cameroun a émis son engagement à abriter ce forum. Il est important de relever que le projet de stratégie régionale et du plan d’action pour la prévention et la lutte contre les discours de haine en Afrique centrale est le résultat de trois forums organisés par l’UNOCA, la CEEAC et plusieurs autres partenaires onusiens à Douala (26-29 octobre 2021), à Bangui (26-29 avril 2022) et à Kinshasa (21-24 juin 2022). Il répond à une demande des États membres de l’UNSAC, qui continuent à exprimer leur vive inquiétude quant à la prolifération des discours de haine dans les médias et dans tous les autres supports de communication.
Ongoung Zong Bella
UNSAC: entre acquis et défis
Trentenaire, le Comité consultatif permanent des Nations unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) a engrangé des lauriers. Mais, disent les experts, il doit relever d’autres challenges.
Lorsqu’ils achèvent leurs travaux ce 4 juin 2022 à Yaoundé, les participants à la 53ème réunion du Comité consultatif permanent des Nations unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) murmurent tous une boutade : ce qu’il faut en permanence faire sur ce qu’on a bien fait, mal fait. En tout cas, un projet sécuritaire sous régional revisité 30 ans. Et le bilan esquissé fait état de quelques bons points. Dans une déclaration à la presse, Lejeune Mbella Mbella se félicite du rôle de l’UNSAC dans la prévention des conflits, la recherche des solutions concertées et adaptées aux nombreux problèmes de paix et de sécurité auxquels l’Afrique centrale est confrontée. Le ministre camerounais des Relations extérieures (Minrex) tient surtout à valoriser la mise sur pied d’une plateforme efficace de dialogue et de compréhension mutuelle entre les Etats de la sous-région. Cela, dit-il est d’autant plus important que, chaque jour, le Comité contribue à la construction d’une architecture de paix et de sécurité en Afrique centrale par le truchement de divers mécanismes (Pacte de non-agression entre les Etats d’Afrique centrale; Conseil de Paix et de Sécurité en Afrique centrale via le mécanisme d’alerte rapide des pays d’Afrique centrale et Force multinationale de l’Afrique centrale).
Et comme pour convaincre, François Louncény Fall rappelle «le rôle important du Comité dans le renforcement de la confiance entre les États membres», y compris en ce qui concerne la résolution ou l’atténuation des tensions politiques ou diplomatiques entre deux ou plusieurs pays. « L’UNOCA demeure disponible pour les facilitations éventuelles que de telles démarches exigeraient», précise le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale.
Consignée dans un communiqué final, la palette des bonnes intentions montre tous les États membres de l’UNSAC déterminés «à œuvrer pour la paix dans la sous-région et à lutter de manière concertée contre le changement climatique. Sur ce dernier aspect, tous demandent au Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) de coopérer avec les autres partenaires du système onusien.
Jean-René Meva’a Amougou
L’Onu salue l’approche régionale de lutte contre la Covid-19
La lutte contre la pandémie de Covid-19 était au centre d’une rencontre de haut niveau dans la capitale équato-guinéenne.
Photo de famille à l’issue de la 50ème session ministérielle de l’UNSAC à Malabo Cette problématique a en effet constitué le 4 décembre dernier à Malabo, l’un des principaux sujets au menu de la 50e session ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations unies chargé des questions relatives à la sécurité en Afrique centrale (UNSAC). À cette occasion, le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu dans la sous-région a tenu à «féliciter les États membres de l’UNSAC pour l’importance qu’ils ont accordée à cette question, en en faisant le thème principal de leurs débats». En substance, celui-ci avait trait aux défis politiques et sécuritaires posés par la Covid-19.
Cependant, François Lounceny Fall a également exprimé quelques regrets.Notamment celui concernant l’existence de nombreux foyers de tension en Afrique centrale, là où une trêve était pourtant nécessaire. «Les armes que le continent africain avait résolu de faire taire cette année ont continué de crépiter, et cela en dépit de l’appel lancé par le secrétaire général de l’Onu pour un cessez-le-feu global afin de faciliter la lutte contre la pandémie», a alors déploré le diplomate onusien. Le haut responsable a dès lors de nouveau saisi l’opportunité de cette 50ème session ministérielle de l’UNSAC pour réitérer l’appel à un cessez-le-feu mondial.
À ce propos d’ailleurs, et en indiquant qu’il le considère comme crucial, François Lounceny Fall a également fait prévaloir le fait que l’exhortation d’Antonio Guterrès est «de nature à créer ou à rétablir la confiance entre les parties et à favoriser un environnement propice au règlement pacifique des différends», a relevé dans un communiqué le Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale.
Théodore Ayissi Ayissi
L’Onu préoccupée par les activités terroristes en Afrique centrale
Conseil de guerre contre le terrorisme sous la férule de l’Unoca. L’Afrique centrale «continue de faire face au fléau du terrorisme et de l’extrémisme violent, en particulier les activités de Boko Haram», observe le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et chef du Bureau de l’Unoca, François Louncény Fall, lors de la cérémonie officielle du segment ministériel de la 46e réunion du Comité consultatif permanent des Nations unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (Unsac), le 1er juin 2018 à Brazzaville.
Pour y faire face, les ministres et chefs de délégations des Etats membres recommandent à la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) d’accélérer le processus de mise en œuvre de la stratégie régionale de lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes légères et de petit calibre adoptée lors de la 41e réunion de l’Unsac en novembre 2015 à Libreville.
La réunion des experts, tenue du 29 au 31 mai, a longuement débattu de cette question et a pris conscience des enjeux. «Le prochain sommet conjoint de la CEEAC et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) sur les questions de terrorisme et de l’extrémisme violent, prévu en juillet 2018, sera une occasion importante pour renforcer la coopération interrégionale dans ce domaine», souligne le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale, qui se dit toujours préoccupé par l’impact des activités de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) sur les populations civiles et le développement de certains pays de la région.
Par ailleurs, le Représentant spécial du patron des Nations unies insiste sur le climat politique et la situation sécuritaire dans quelques pays couverts par l’Unoca. Au Burundi et en République démocratique du Congo (RDC), il invite les uns et les autres à «placer l’intérêt général au-dessus de toute autre considération et à faire le choix d’un dialogue inclusif et de bonne foi pour résoudre leurs différends et tracer une voie pacifique pour leurs nations respectives». Au Congo, il note que «le processus de paix et le retour à la sécurité dans la région du Pool […] est un développement encourageant» dont l’Onu espère «un aboutissement heureux dans les meilleurs délais».
Quant au Cameroun, il regrette la persistance des tensions et des violences dans les régions anglophones du Nord-ouest et Sud-ouest. «Les Nations unies exhortent tous les acteurs à s’abstenir de tout acte susceptible de contribuer à une nouvelle détérioration de la situation, y compris l’incitation à la violence sur les réseaux sociaux», indique M. Fall, rappelant que «le dialogue constitue la meilleure voie pour identifier une solution durable à la crise».
Bobo Ousmanou
Processus de paix en RCA: chevauchement entre l’Onu et l’UA
Jean-Pierre Lacroix, et Smail Chergui, arrivant à Bangui. Mercredi 11 avril dernier, Smaïl Chergui, commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA) et Jean-Pierre Lacroix secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations unies (Onu), étaient en visite dans le pays de Faustin archange Touadera.
Les deux institutions ont exprimé leur solidarité vis-à-vis du peuple centrafricain et du processus de paix en cours dans le pays. Dans un communiqué conjoint rendu public, Chergui et Lacroix ont affirmé «qu’en étroite coordination avec le gouvernement centrafricain, l’UA et l’Onu sont prêtes à utiliser tous les moyens en leur possession pour créer les conditions de la restauration de la paix en RCA, le dialogue d’abord et si nécessaire la force».
Division Alors que l’UA et l’Onu réaffirment «leur engagement sans ambiguïté pour l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en RCA suggérée comme seule issue pour une sortie de crise», la coexistence des deux initiatives de paix que portent les deux institutions interpelle ! En effet, alors que l’Initiative de l’Union africaine pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine est en cours d’exécution par le Panel des facilitateurs dans le pays, une deuxième initiative du genre est lancée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et les Nations unies.
La Première mission conjointe CEEAC-Onu s’est achevée le 17 mars 2018 en RCA. Une sortie où les deux institutions ont rappelé la prééminence des actions menées sous les auspices de l’Onu. «Le secrétaire général de la CEEAC et le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale ont rappelé la pertinence de la déclaration sur la RCA adoptée lors de la 45ème réunion du Comité consultatif permanent des Nations unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (Unsac) tenue à Kigali, au Rwanda, le 08 décembre 2017», peut-on lire dans le communiqué qui a sanctionné cette mission.
Zacharie Roger Mbarga
Ouverture de la 5ème Session ordinaire du Conseil des Ministres du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Afrique Centrale
Photo d’ouverture de la conférence des ministres à Libreville. 48 heures après la clôture des travaux de la 19ème Réunion de la Commission de Défense et de Sécurité (CDS), le tour est revenu aux Ministres du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Afrique Centrale(COPAX) de tenir les assises de leur 5ème Session Ordinaire.
Deux allocutions ont été prononcées au cours de la cérémonie solennelle d’ouverture : celle du Secrétaire général de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), l’ambassadeur Ahmad Allam-mi et le discours d’ouverture du Ministre gabonais des Affaires Etrangères, de la Coopération, de la Francophonie et de l’Intégration Régionale, chargé des gabonais de l’étranger, son excellence Noël Nelson Messsone.
Au menu de la rencontre, la situation politique et sécuritaire en Afrique Centrale et la recherche et la consolidation de la paix dans l’espace communautaire. D’entrée de jeu, le Secrétaire général de la CEEAC s’est réjoui de la détermination dont les pays de la région d’Afrique Centrale ont toujours fait montre en vue d’apporter des solutions à toutes ces crises. « La situation sécuritaire du moment nous met une fois de plus à l’épreuve… A cet égard le Président en exercice de la CEEAC, de concert avec ses Pairs, a convoqué les présentes assises pour un examen approfondi de toutes les questions sécuritaires qui constituent des menaces à la paix et à la stabilité de la sous-région», a tenu à préciser l’ambassadeur Allam-mi.
Abordant le dossier relatif à la Réforme institutionnelle en cours, le Secrétaire général s’est félicité de la cadence à laquelle le processus est conduit par le Comité Technique des Experts des Etats membres et le Secrétariat général, conformément aux conclusions du Conseil des Ministres du mois d’avril 2017.
«Le processus de la réforme institutionnelle est en très bonne voie et pourrait ainsi s’achever au cours de l’année 2019…Dans cette perspective, je me félicite de la récente Déclaration du Comité Consultatif Permanent des Nations Unies sur les Questions de paix et de sécurité en Afrique centrale (UNSAC), tenue en décembre 2017 à Kigali, qui a souligné l’importance du COPAX et a affirmé son plein soutien à sa réforme comme faisant partie intégrante de la réforme institutionnelle globale de la CEEAC et en harmonie avec l’Architecture de Paix et de Sécurité de l’Afrique (APSA)».
S’agissant de la synergie amorcée en 2013 avec la CEDEAO dans la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram, le Secrétaire général de la CEEAC a appelé les Ministres à intercéder auprès des Chefs d’Etat afin de mener un plaidoyer en faveur de la tenue du sommet conjoint CEEAC-CEDEAO.
En vue d’accroitre la la coopération sécuritaire entre les Etats membres et de renforcer les capacités de nos Etats et celles de la FOMAC et du MARAC face à l’émergence des problèmes d’insécurité transfrontalière de tous ordres, l’ambassadeur Allam-mi a rappelé la proposition de la Commission de Défense et de Sécurité du COPAX de consacrer le prochain cycle d’entraînement de la FOMAC à la problématique des triangles d’insécurité dans la sous-région.
A propos de la Stratégie de sécurisation des intérêts vitaux en mer des Etats membres de la CEEAC du Golfe de Guinée, le Secrétaire général de la CEEAC a déclaré qu’en synergie avec la CEDEAO et la Commission de Golfe de Guinée (CGG), une Stratégie Interrégionale a pu voir le jour et être concrétisée par la création du Centre Interrégional de Coordination (CIC) basé à Yaoundé au Cameroun.
Le Secrétariat général de la CEEAC, a-t-il renchérit, travaille présentement pour finaliser cette architecture de sécurisation des intérêts vitaux en mer avec l’activation projetée du Centre Multinational de Coordination de la Zone A., a-t-il conclut avant d’aborder l’épineuse question des difficultés de trésorerie du Secrétariat général de la CEEAC causées par le non-paiement des contributions par la quasi-totalité des Etats membres et la non application de la Contribution Communautaire d’intégration dont le cumul des arriérés s’élève actuellement à 92 milliards de F CFA.
L’ambassadeur Allam-mi a salué l’aboutissement heureux des cycles électoraux conduits en 2017 en République d’Angola et en République du Rwanda et formulé le vœu de voir les élections prévues cette année au Cameroun, en RDC, au Gabon et au Tchad, connaître un aboutissement tout aussi heureux.
De même, il a félicité les Etats membres de la Communauté qui ont été élus aux différentes instances de l’Union africaine et des Nations Unies, le cas de la Guinée Equatoriale au Conseil de Sécurité des Nations Unies.