Penci Sport plugin only working with the Soledad theme.

Archives des PDCT-AC - Journal Intégration

Journal Intégration

Étiquette : PDCT-AC

  • Infrastructures de transport : une conférence des chefs d’État de la CEEAC pour booster l’offre

    Quel bilan pour le Plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale (PDCT-AC) près de 20 ans après le début de sa mise en œuvre ? La question était au centre des échanges le 5 septembre dernier à Libreville entre Gilberto Da Piedade Verissimo et le corps diplomatique accrédité en République gabonaise et auprès de la Commission de la CEEAC.

    Le président de la CEEAC s’est montré particulièrement déçu «des résultats faibles du Plan adopté en 2004, notamment dans la mise en œuvre des infrastructures terrestres ; et qui n’aura finalement été réalisé qu’à 20% des projets retenus». Un communiqué de la Commission fait savoir qu’il s’agira de répondre à cet état de choses, la tenue d’une Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC. «Elle sera probablement convoquée en 2023», a laissé entendre le responsable sous-régional.

    Deux étapes préalables sont nécessaires pour franchiser avant la rencontre au sommet des chefs d’État. Pour la première, «chaque État est appelé à organiser un atelier sur les infrastructures», selon la recommandation de Gilberto Da Piedade Verissimo. La deuxième phase va quant à elle consister en la tenue d’une réunion préalable en 2023. En ligne de mire, la possibilité de parvenir à faire «la compilation et la consolidation de l’ensemble des données sur l’état des lieux des infrastructures en Afrique centrale». Et en lisant entre les lignes du communiqué de la Commission de la CEEAC, la désignation du président Denis Sassou Nguesso comme «champion des infrastructures avec pour mission de piloter le développement des infrastructures dans la sous-région», participe également de la poursuite de cet objectif.

    Les infrastructures terrestres ne sont toutefois pas les seules cibles. Celles maritimes le sont tout autant. En raison de la portée sécuritaire, sur la gouvernance maritime et sur l’économie bleue. La première Conférence maritime des chefs d’État reste de ce point de vue toujours d’actualité. Le président de la Commission de la CEEAC annonce d’ailleurs pour bientôt, «la tenue des ateliers nationaux sur divers thèmes», peut-on également lire dans le communiqué de l’institution sous-régionale.

    Théodore Ayissi Ayissi

  • Financement du projet pont route rail: cérémonie de signature de l’Ami pour la sélection d’un partenaire

    Financement du projet pont route rail: cérémonie de signature de l’Ami pour la sélection d’un partenaire

    Le 22 juin 2022, s’est tenue à Kinshasa, la Cérémonie Solennelle de signature de l’Avis à Manifestation d’Intérêt d’Appel d’Offre International pour la sélection d’un partenaire en vue du financement du projet de construction d’un Pont Route-Rail sur le fleuve Congo entre les villes de Brazzaville et Kinshasa

    Il s’agit d’une étape majeure, une avancée significative du processus de concrétisation de ce grand projet multimodal et transfrontalier.

    Il y a lieu de rappeler, en effet, que le projet Pont Route Rail est un projet vieux d’une trentaine d’années. C’est le maillon manquant de la Transafricaine, du Corridor devant relier Tripoli au Cap, via Windhoek (Namibie). Ce projet de construction du pont route-rail constitue une réponse positive au Plan Directeur Consensuel des Transports de l’Afrique Centrale (PDCT-AC) et au Programme pour le Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA). Il résulte de la volonté des deux Etats de voir se réaliser un projet communautaire par le franchissement permanent entre les deux rives du Fleuve Congo (entre Brazzaville et Kinshasa), afin d’assurer la mise en œuvre des politiques de développement économique et d’intégration régionale et continentale. Ce projet vise également à accélérer les échanges commerciaux entre les deux pays et à assurer la continuité et la fluidité du transport le long du corridor Tripoli – Windhoek et ses ramifications routières, adopté dans le cadre du Plan d’action à court terme de l’Agence de Développement de l’Union Africaine (NEPAD), dont l’ouvrage de franchissement, maillon central qu’ est le Pont , permettra de relier les capitales N’Djamena, Yaoundé, Libreville, Brazzaville et Kinshasa ;

    Dans cette perspective, en 2007, la RDC et la République du Congo ont signé un Protocole d’Accord en vue de la réalisation des études de faisabilité et de l’organisation de l’exploitation du Pont Route Rail (PRR) sur le fleuve Congo entre les villes de Brazzaville et de Kinshasa. La CEEAC a été chargée par la RDC, la République du Congo et la BAD d’assurer la coordination générale du Projet relatif à la conduite des études de faisabilité du projet. Au terme des études techniques les deux pays, la BAD et AFRICA 50 ont signé un second Accord confiant la structuration du projet à Africa 50 pour la recherche des financements en mode Partenariat Public Privé (PPP). Dans le cadre de cette structuration, plusieurs réunions du Comité Technique Mixte des Experts des deux pays se sont tenues à Kinshasa, Brazzaville Abidjan, Casablanca et un Accord intergouvernemental a été signé à Johannesburg le 11/11/2019.

    Ce Traité International signé par les deux Etats dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet portait sur le financement, la conception, la construction, l’exploitation et l’entretien du Pont Route–Rail avec une concession de 35 ans. Ledit traité a été adopté par le Parlement de la République du Congo en 2021 et par celui de la RDC au mois d’avril 2022.

    La Commission de la CEEAC, désignée par les deux Etats en tant qu’organe de coordination générale se félicite de cette avancée significative et continue de compter sur l’engagement par compter sur le dévouement, l’expertise et le professionnalisme de toutes les parties prenantes pour parvenir à un aboutissement heureux de ce processus.

    Dans leurs allocutions, les intervenants ont réitéré leurs déférents remerciements aux deux Chefs d’Etat Leurs EXCELLENCES Félix TSHISEKEDI de la République Démocratique du Congo et Dénis SASSOU NGUESSO de la République du Congo pour leur leadership et les avancées significatives enregistrées dans la réalisation de ce projet. La Commission de la CEEAC a réitéré son engagement à ne ménager  aucun effort pour la concrétisation de ce projet

    Après la signature de cet Avis à Manifestation d’Intérêt, les dossiers d’appel d’offres seront publiés et les soumissionnaires auront un mois pour transmettre leurs offres ; et l’ouverture desdites offres et prévue au début du mois d’août 2022 à Libreville (Gabon).

    Commission de la CEEAC

  • Douala ou Pointe-Noire : les transporteurs auront bientôt le choix

    Douala ou Pointe-Noire : les transporteurs auront bientôt le choix

    La Commission de la CEEAC vient de procéder au lancement technique du Projet de développement du corridor de transport multimodal Pointe-Noire-Brazzaville-Bangui-Ndjamena (CD13) phase I. Il est destiné à sortir encore un peu plus la RCA et le Tchad de l’enclavement.

    Une rude compétition se profile à l’horizon entre le port de Douala au Cameroun et celui de Pointe-Noire au Congo (Brazzaville). Le premier constitue déjà l’épine dorsale des principaux corridors menant aux capitales de la Centrafrique et du Tchad, et plus que jamais appelés à être plus compétitifs. Le second est, quant à lui aussi, censé dans un futur plus ou moins proche, être le centre névralgique des échanges commerciaux le long de l’axe Ouesso-Brazzaville-Bangui-Ndjamena et de la navigation sur le fleuve Congo et ses affluents Oubangui et Sangha. C’est dans le cadre de la mise en œuvre du Projet intégrateur baptisé CD13 phase I. 

    Le Programme a, entre autres, vocation à assurer «la mobilité des Centrafricains en les connectant aux pays voisins comme la République du Congo et la République Démocratique du Congo», a fait valoir le ministre centrafricain des Équipements et des Travaux publics. Le membre du gouvernement a également précisé le 12 avril dernier à Bangui qu’«en promouvant une approche multimodale qui combine le transport routier et le transport fluvial, et plus tard nous l’espérons le transport ferroviaire, ce corridor contribuera à l’amélioration de la compétitivité de notre économie, non seulement en permettant à notre pays d’avoir une deuxième voie d’accès à la mer, mais également aux marchés régionaux».

    CEEAC, BAD, BDEAC

    La Banque africaine de développement (Bad) et la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont en effet procédé ce 12 avril 2022 en République Centrafricaine (RCA), au lancement technique du Projet de développement du corridor de transport multimodal Pointe-Noire-Brazzaville-Bangui-Ndjamena. La commissaire en charge de l’Aménagement du territoire et des Infrastructures représentait à cette cérémonie le président de la Commission, Gilberto Da Piedade Verissimo. Marie Thérèse Chantal Germaine Ngakono épouse Mfoula Edjomo a notamment souligné que «la CEEAC marque son appréciation pour le début de la réalisation de ce grand projet transfrontalier dont elle assure la coordination générale, après avoir commis la réalisation des différentes études». 

    La responsable communautaire s’est par ailleurs félicitée au nom de son institution «des efforts consentis par les États concernés pour parvenir à l’évolution actuelle de ce processus». Elle a également exprimé sa reconnaissance à l’endroit du «Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), chef de file des Partenaires techniques et financiers, qui nous accompagne dans la réalisation de ce projets, aux autres partenaires financiers comme la BDEAC, de même qu’à tous ceux qui ont marqué leur intérêt et leur disponibilité à apporter leurs contributions à cet important  projet multimodal».

    Déclinaison

    La première phase du Projet CD13 concerne principalement la RCA et le Congo. «Les travaux routiers entre Ouesso et Bangui consistant alors en: la construction et le bitumage de routes, la réhabilitation de tronçons bitumés, l’aménagement minimal de route en terre, la construction de ponts, la construction de voiries urbaines dans les principales agglomérations traversées; les aménagements portuaires et fluviaux; l’amélioration, la sécurisation et la facilitation du transport fluvial; les aménagements et mesures connexes, des aspects sociaux  relatifs entre autres  à la promotion des femmes et à l’ emploi des jeunes; l’appui au secteur des transports; et la gestion du projet». À en croire, la commissaire de la CEEAC, il est en outre prévu que «la CICOS soit impliquée dans la mise en œuvre du volet fluvial de ce projet».

    Financement

    La mise en œuvre en cours du Projet CD13 est rendu possible grâce notamment à «l’octroi d’un don d’un montant historique de 209,42 millions d’Unités de Compte, soit l’équivalent de 167 milliards FCFA, et qui représente environ 19 fois l’allocation annuelle du pays, portant ainsi l’ensemble du portefeuille de la Banque en RCA de 177,3 millions USD à 474,7 millions USD». Le responsable pays de la Bad relève aussi que «la BDEAC octroie également à la RCA deux dons pour un montant cumulé de 2,80 millions d’Unité de Compte, soit 2 232 372 800 FCFA provenant de l’Aide budgétaire globale française (ABG) et du Fonds de Développement de la Communauté (Fodec).

    Le Premier ministre centrafricain a par ailleurs été informé de ce que «l’accès à ce financement a été rendu possible grâce à la mobilisation des pays de la CEEAC (CEEAC) et par l’engagement de la République du Congo, qui a reçu un prêt de 175 millions d’Euros de la BDEAC (Banque de Développement des Etats de l’Afrique centrale), partenaire très important dans le montage de ce projet. Sans ces arrangements, les ressources de l’enveloppe régionale du Fonds africain de Développement n’auraient pu être levées», a-t-on appris du responsable pays de la Bad.

    En tout état de cause, la Commission de la CEEAC reste très optimiste quant à la mise en œuvre du projet intégrateur. Il vise à «promouvoir l’intégration régionale, l’intégration physique, et la densification des échanges commerciaux grâce, entre autres, au développement des infrastructures pour le développement et le bien-être des populations de la sous-région et au-delà». C’est pourquoi Marie Thérèse Chantal Germaine Ngakono épouse Mfoula Edjomo a dit être «convaincue que l’accompagnement de la Bad et les apports des différents PTF qui se sont déjà manifestés (la BM, l’UE), permettront d’atteindre les objectifs escomptés».

    Évolution

    Le Projet CD13 fait partie du Plan directeur consensuel des Transports de l’Afrique centrale (PDCT-AC). Du côté de la Centrafrique, on relève surtout qu’il «rentre dans la stratégie de développement des corridors de transports régionaux et s’intègre parfaitement dans la stratégie de développement des infrastructures de transports de la RCA», a indiqué le ministre centrafricain. Cette ambition connaît un début de concrétisation le 29 avril 2011. Puisque ce jour-là, «la République Centrafricaine, la République du Congo, la République Démocratique du Congo et le Fonds africain de Développement ont signé un Protocole d’ Accord Dons destinés à la réalisation des études techniques et institutionnelles»

    La commissaire de la CEEAC rappelle également que c’est «suite à un appel à la concurrence, que le Groupement Cima International/La Sallette/Techniplan a été sélectionné pour mener les différentes études sectorielles (techniques, économiques, sociales, environnementales et institutionnelles) de faisabilité et dont les rapports ont été approuvés et validés au cours de l’année 2019 par le Comité technique mixte regroupant les Experts pays de la Centrafrique, du Congo, de la RDC et du Tchad, et chargés du suivi de la mise en œuvre du projet».

    Après quoi, la Bad «a organisé, du 23 juin au 4 juillet 2021, une mission conjointe Bad-Bdeac d’évaluation dont les résultats ont conduit (a) à l’approbation, le 11 novembre 2021, des accords de Dons pour le financement de la Phase 1 du projet par le Conseil d’Administration de la Bad, et (b) à la signature desdits accords de Dons le 29 novembre 2021 par Faustin Archange Touadera, président de la RCA et Serge N’guessan, directeur général de la Banque pour la Région Afrique centrale».

    Marie Thérèse Chantal Germaine Ngakono épouse Mfoula Edjomo précise enfin que «les Accords de financements ont également été signés entre la Bdeac et le Congo, pour cette première phase de ce projet de transport multimodal». 

    Théodore Ayissi Ayissi

  • Schéma régional des transports :  le Japon à la rescousse

    Schéma régional des transports : le Japon à la rescousse

    En prélude au 7e sommet de la Ticad qui se tiendra à Yokohama (Japon) du 28 au 30 août 2019, la CEEAC fait un appel de pied au Japon pour l’intensification de l’interconnexion physique de la région Afrique centrale.

    La CEEAC et la JICA pour la mobilité régionale.

    La secrétaire générale adjointe de l’institution communautaire régionale, Marie Thérèse Mfoula, s’est récemment entretenue avec le directeur général du département Afrique de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), Kato Ryuichi. La Jica est déjà intervenue dans la réalisation des projets routiers du Plan directeur consensuel des transports (PDCT-AC) à travers le tronçon Yaoundé (Cameroun) – Brazzaville (Congo).

    Auprès de la Jica, la secrétaire générale adjointe, en charge du département de l’intégration physique économique et monétaire, a plaidé pour l’accélération dans la mise en œuvre du PDCT-AC. Afin de fluidifier les échanges commerciaux, faciliter le transit surtout pour les quatre Etats membres sans littoral, et capitaliser sur les acquis actuels en vue de créer des corridors de développement. En clair, il s’agit de créer des concentrations d’activités agricoles, industrielles, de tourisme et de commerce le long des corridors de manière à favoriser des conditions pour amplifier les effets de croissance sur les couches des populations des zones rurales.

    Pour la Jica, l’Afrique centrale doit améliorer la qualité et la quantité de ses informations. M. Kato déplore le déficit d’informations sur l’Afrique centrale et propose que le secteur privé de la sous-région fasse des propositions viables de coopération à examiner dans le domaine commercial. C’est dire que le Japon souhaite coopérer principalement avec le secteur privé. Pour l’heure, la Jica encourage la CEEAC à prendre part à l’atelier qu’elle co-organisera en début décembre 2018 avec le Nepad sur le développement des transports et la gestion concertée des corridors. Objectif : partager les expériences des autres sous – régions et approfondir la réflexion avec les responsables qui seront présents.

    Zacharie Roger Mbarga

  • Financements : ruée vers les projets intégrateurs

    Financements : ruée vers les projets intégrateurs

    Dans le cadre de son plan stratégique 2017-2021 visant à réduire les coûts des importations agroalimentaires dans la zone Cemac, la Banque de développement des Etats d’Afrique centrale (BDEAC) vient de recevoir un appoint financier important.

     

    Afreximbank, la banque africaine d’import-export, compte dégager une enveloppe de 500 millions d’euros (soit 328,5 milliards de francs CFA) afin de permettre aux pays de la communauté de rattraper leurs retards en matière d’implémentation des projets intégrateurs. L’accord de financement a été signé le 11 juillet à Abuja (Nigéria), en marge des 25èmes assemblées générales annuelles de cette banque basée au Caire. L’enveloppe aidera «à un avancement plus rapide de plusieurs projets en cours et à venir».

    Dans le même sillage, la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique (Badea) et la BDEAC ont signé, le samedi 7 juillet, au siège de la banque à Khartoum (Soudan), un accord de financement de 20 millions de dollars (soit un peu plus de 11 milliards de francs CFA). La somme devrait permettre de financer des opérations de commerce entre les pays arabes et les Etats de la Cemac.

    Pour le top management de la BDEAC, «la zone Cemac doit se mettre à niveau et se doter des infrastructures et industries pour répondre aux urgences en matière d’intégration régionale». Dans le cadre du Plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale (Pdct-Ac), appuyé par la nouvelle stratégie de la Cemac sur les transports, le projet des corridors de connexion des capitales de la Cemac est très peu avancé. Il en est de même du niveau d’interconnexion électrique entre les pays. La déclinaison en projets du nouveau plan énergétique de la Cemac, adopté au sommet extraordinaire de Ndjamena, demeure attendue.

    Zacharie Roger Mbarga

  • Le plan directeur des transports exécuté à 56%

    Le plan directeur des transports exécuté à 56%

    14 ans après sa naissance, la mise en œuvre du Plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale (PDCT-AC) vient de faire l’objet d’une évaluation.

     

    Collince Pougoue Tchameni, auteur d’un mémoire sur le PDCT-AC

    «Le PDCT-AC comme instrument de développement économique sous-régional» est, en effet, le thème d’un mémoire de fin de formation soutenu à l’Institut des relations internationales du Cameroun par Collince Pougoue Tchameni dans l’option intégration régionale et management des institutions communautaires. Il en ressort que le PDCT-AC affiche aujourd’hui un niveau d’exécution physique de 56%. Précisément, sur les 14241 km de routes à construire, plus de 6000 km sont entièrement bitumés et 1169 km sont en cours de réalisation. La construction et l’entrée en service du port en eau profonde de Kribi au Cameroun, l’extension du port en eau profonde de Sao Tomé et la réhabilitation du port de Principe sont d’autres contributions du PDCT-AC pour une Afrique centrale interconnectée par les transports.

    Plusieurs entraves ont obstrué le déploiement de ce plan. On peut notamment citer les problèmes institutionnels, stratégiques et techniques; l’absence de financement qui a plongé le projet dans deux années d’hibernation. Or, en Afrique centrale, la cherté des transports et la pénurie en réseau praticable sûr (port, aéroport, ferroviaire, route) concourent à freiner la libre circulation des personnes et des biens.

    Optimisation
    A en croire le chercheur en intégration, des pistes sont envisageables pour la pleine réalisation de ce plan novateur. C’est le cas de la garantie politique dans la recherche des financements, l’organisation tant attendue de la table – ronde des bailleurs de fonds pour lever les financements de grands projets routiers intégrateurs, la convergence des chantiers infrastructurels et surtout l’implication ou l’incorporation des données du PDCT-AC dans la conception et la construction des projets de développement liés au transport.

    Le but ultime du PDCT-AC est d’optimiser les échanges intracommunautaires à travers la densification du réseau routier sous-régional. Fruit de la fusion en 2004 entre les «axes communautaires» de la CEEAC (1988) et du «réseau prioritaire et intégrateur de la Cemac» (2000), il demeure le portefeuille des infrastructures d’interconnexion de la région par le transport multimodal. Dans ce sens, le PDCT-AC se positionne comme un précurseur de la rationalisation des communautés économiques régionales en cours dans la région.

    Zacharie Roger Mbarga

  • Les contours du corridor Ndjamena-Brazzaville

    Les contours du corridor Ndjamena-Brazzaville

    On en sait un peu plus sur le projet de construction d’une route moderne reliant Ndjamena au Tchad à Brazzaville au Congo. La fiche technique du projet informe que le tronçon s’étendra sur 1200 km. Baptisé «Corridor treize», cette route passe par Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC) et Bangui en République centrafricaine (RCA).

     

     

    Ce projet routier rentre dans le cadre du portefeuille infrastructure du Nouveau partenariat pour le développement en l’Afrique centrale (Nepad-AC) et du Plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale (PDCT-AC). La maturation du projet et le bouclage des financements ont été confiés au fonds Africa50 de la Banque africaine de développement (Bad). «Il est évident que ce corridor permettra de décloisonner l’interconnexion des pays de la région avec non seulement une amélioration dans la circulation des personnes et des biens, mais également, une augmentation des échanges économiques et commerciaux qui se situent actuellement à moins de 5%» reconnait-on au secrétariat général de la CEEAC.

    Selon un récent rapport de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) en Afrique centrale, les axes les plus utilisés sont Douala-Bangui et Douala-Ndjamena du fait non seulement de l’existence des routes mais davantage parce que la Centrafrique et le Tchad qui sont deux pays d’hinterland, utilisent le port de Douala comme principal point de desserte. Plus de 80% du volume de leurs marchandises destinées à l’importation et à l’exportation transite par la plateforme portuaire camerounaise.

    Zacharie Roger Mbarga

  • Le Gabon prié d’accélérer ses projets intégrateurs

    Le Gabon prié d’accélérer ses projets intégrateurs

    La Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et le Gabon reprennent langue sur la situation des infrastructures transfrontalières qui bordent le pays.

    Le secrétaire générale adjoint en charge de l’intégration physique, économique et monétaire, Marie-Thérèse Chantal Mfoula, vient de deviser sur la relance de ces projets avec le ministre gabonais de l’Equipement, des Infrastructures et des Mines, Christian Magnagna. Le Gabon concentre à ses frontières un réseau routier transfrontalier important ouvert sur plusieurs pays de la sous-région. La construction de plusieurs corridors routiers avait déjà été entamée.

    Pour la CEEAC, la reprise des projets intégrateurs est urgente car le renforcement de l’intégration et des échanges entre ses Etats l’est encore plus. De manière concrète, les projets qui préoccupent la CEEAC sont les suivants : l’aménagement de la route Ndendé-Dolisie, la facilitation du transport sur le corridor Libreville-Brazzaville, la construction des routes Kougouleu-Medouneu, Oyem-Assok-Medzeng-Poste frontière avec la Guinée équatoriale et Franceville-Boumango-Poste Frontière avec le Congo.

    Situation actualisée
    Il ressort des échanges entre les deux officiels que les projets, pour la plus part, ont déjà des memoranda d’entente signés. Ils sont également rendus à l’étape cruciale et difficile de la recherche conjointe de financements pour leur exécution. Certains ont des accords de prêts avec la Banque africaine de développement. La CEEAC, quant à elle, observe pour le regretter que, ces composantes ne sont pas encore exécutées du côté gabonais. «Les raisons n’ont pas été dévoilées» informe le site internet Le Nouveau Gabon.

    Les chantiers routiers transfrontaliers évoqués font partie du portefeuille de projet du Plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale (PDCT-AC). Ils visent l’interconnexion des capitales des pays membres et la fluidité de la circulation entre celles-ci. Pour Marie-Thérèse Chantal Mfoula, «la CEEAC reste disposée à accompagner ses Etats membres dans leurs projets de développement, notamment ceux frontaliers». Le ministre gabonais de l’Equipement et des Infrastructures réitère l’engagement du Gabon à contribuer à doter «la sous-région d’un système de transport fiable et efficace, permettant de promouvoir l’intégration régionale, de faciliter l’accès aux marchés intra-régionaux et extérieurs, tout en améliorant la compétitivité des produits».

    Zacharie Roger Mbarga

  • Le PDCT-AC renait de ses cendres

    Le PDCT-AC renait de ses cendres

    Une route en chantier.

    En hibernation depuis la 7ème réunion de son organe de suivi tenue à Yaoundé en avril 2016, le Plan Directeur Consensuel des Transports en Afrique Centrale (PDCT-AC) vient de connaitre un grand coup de dépoussiérage.

     

    Le processus engagé va vers une programmation 2018-2019 qui s’articule principalement autour de l’organisation des prochaines réunions des organes du PDCT-AC, l’étude d’actualisation de la priorisation des projets du PDCT-AC, l’organisation de la table ronde des bailleurs de fonds, le redéploiement dans la sous-région du Système d’Information Géographique du PDCT –AC et la redynamisation du site internet. Le nettoyage des textes va également permettre de donner une perspective comptable à l’institution notamment pour plus d’efficacité dans la recherche des financements des projets d’infrastructures d’interconnexions régionales et le suivi de leur mise en œuvre.

    Dans sa conception, le PDCT-AC se veut un programme commun de développement des infrastructures de transport dans la région. En effet dans son opérationnalisation, le projet bénéficie d’un accompagnement des organes d’intégration des deux communautés d’Afrique centrale. C’est à ce titre qu’à la tête du Comité Opérationnel de Suivi de la mise en œuvre du Plan Directeur Consensuel des Transports en Afrique Centrale (COS/PDCT-AC) on retrouve le Président de la BDEAC.

    Le PDCT AC a été adopté par les Chefs d’Etats de la CEEAC lors de leur sommet tenu à Brazzaville en janvier 2004. Il est le résultat d’une concertation assidue entre les quatre Institutions membres du COS et les 11 pays de la sous-région: le Bureau sous-régional de Commission Economique des Nations unies pour l’Afrique (CEA/BSR-AC), la CEEAC, la CEMAC et la BDEAC. Le PDCT-AC constitue donc un cadre de référence qui a permis la mobilisation des ressources pour la réalisation des 55 projets intégrateurs sélectionnés dans le cadre de son Premier Programme Prioritaire dont les trois grandes composantes : (i) les infrastructures de transport, (ii) la facilitation du transport et du transit et (iii) le Système d’Information Géographique (SIG) en Afrique Centrale.

    Les projets routiers du PDCT-AC sont composés des routes transafricaines, des chainons manquants du réseau communautaire de la CEEAC adopté le 27 février 1988 et du réseau prioritaire et intégrateur de la CEMAC adopté le 20 juillet 2000. Il s’agit essentiellement de la réalisation des liaisons inter-capitales, des corridors de transit et des liaisons d’interconnexion permettant le maillage du réseau.

    Zacharie Roger Mbarga