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Archives des OACI - Journal Intégration

Journal Intégration

Étiquette : OACI

  • Trafic aéroportuaire : ADC s’envole  vers la modernité

    Trafic aéroportuaire : ADC s’envole vers la modernité

    Depuis peu, l’entreprise dispose d’un matériel de pointe pour la gestion des plateformes aéroportuaires du Cameroun selon les normes et standards internationaux.

    40 charriots porte-conteneurs, 26 charriots porte-palettes de 20 pieds, 15 charriots porte-bagages, 2 charriots porte-bagages vrac couverts et 30 bancs de stockage de conteneurs, un Ground Power Unit (générateurs externes d’énergie qui permettent le démarrage des avions), des Air Conditioning Unit (groupes de climatisation mobiles) et un important lot de pièces de rechange de première qualité. La cargaison, sortie tout droit des usines de Miloco production, situées à Glomol (France), vaut environ 760 millions FCFA. Elle vient d’être acquise par ADC (Aéroports du Cameroun) au profit de 4 espaces aéroportuaires (Douala, Yaoundé-Nsimalen, Garoua et Bamenda).

    Sur un air de reprise du trafic avec l’assouplissement de la mesure préconisant la fermeture des frontières, ADC a pensé à outiller son personnel sur les modalités d’exploitation des matériels. L’entreprise à capitaux publics a instauré des modules de formation axés sur la sensibilisation à la sureté selon les exigences de l’OACI (Organisation internationale de l’aviation civile). Concrètement, il s’agit des formations règlementaires, celles des métiers, des conférences et des colloques.

    Vision
    Franck Oyono, chef du service sureté et sécurité incendie à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, inscrit cette vision avant-gardiste dans le cadre du plan de réhabilitation des aéroports du Cameroun, décliné en Plan stratégique 2017-2022. Il y a quelques mois, ce dernier a permis l’acquisition de 1396 sièges pour les salles d’embarquement des aéroports de Douala, Yaoundé-Nsimalen, Garoua et Bamenda. Sur ces différents sites, ADC consacre de gros moyens financiers. Plusieurs réalisations observables donnent déjà satisfaction, notamment avec la rénovation des chaussées aéronautiques de l’Aéroport international de Douala, la mise à niveau et l’informatisation du service fret.

    D’un montant de 4,4 milliards FCFA financé par l’AFD (Agence française de développement), la réfection de l’aérogare, la rénovation de la piste d’atterrissage et du bâtiment principal ont débuté en 2016. Ces investissements ont deux principaux objectifs: renforcer la sécurité et la sureté de l’aéroport, en conformité avec les exigences internationales de l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) et d’IATA (Association internationale du transport aérien); améliorer la rentabilité de l’exploitation de l’aéroport par une réduction des couts d’exploitation de la piste, et une augmentation de la performance opérationnelle et des recettes extraaéronautiques.

    ADC est engagée, depuis quelques années, dans un vaste chantier de modernisation et de rénovation de son patrimoine. La direction générale de la société entend ainsi donner un visage futuriste aux différentes plateformes aéroportuaires du Cameroun, dans le but de les arrimer aux normes et standards internationaux. ADC mise alors sur le confort des usagers et fait de l’amélioration des conditions de travail de son personnel son leitmotiv. Il est dès lors question pour le top management de positionner les principaux aéroports du Cameroun comme des destinations sûres.

    Cindy Michèle Manetsa (stagiaire)

  • Englebert Zoa Etundi

    Englebert Zoa Etundi

    C’est le candidat du Cameroun à la direction générale de l’ASECNA (Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar).

    Actuellement, il assume les fonctions de représentant permanent du Cameroun auprès de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI.) Le 14 septembre 2020, le diplômé en génie et sciences d’Universités britanniques et de l’École nationale de l’aviation civile de Toulouse (France) sera en compétition avec le Mauritanien Hassen Ould Ely (candidat à sa propre succession), le Tchadien Mahamat Awaré Neissa et le Centrafricain Théodore Jousso. D’après le ministère des Transports, la stratégie du postulant camerounais consiste à renforcer les performances opérationnelles de l’Agence et son rayonnement, tout en assurant son plein essor et sa pérennité. D’après la même source, cette stratégie s’articule autour de trois piliers: la modernisation, le leadeurship et l’expansion de l’Asecna.

  • Cemac : les règles techniques obstruent la libre circulation

    Cemac : les règles techniques obstruent la libre circulation

    L’état de mise en œuvre de la libre circulation des personnes dans la Cemac continue de préoccuper. La Cemac vient enfin de se doter d’une politique communautaire d’émi-immigration et de sécurisation des frontières. On pourrait dire que c’est une panacée si on se réfère à l’idée selon laquelle, certains États mettent un accent sur la sécurisation des frontières afin de rendre intégrale la libre circulation. Sauf que l’effectivité de toutes ces mesures n’est pas pour demain.

    Les administrations de la Cemac ont besoin d’être formées aux règles technqiues

    La note de présentation sur la libre circulation des personnes, présentée lors du dernier sommet des chefs d’État de la Cemac, révèle que les États ont une maitrise insuffisante des enjeux et des aspects techniques des mesures préalables.
    Sur le passeport communautaire, 3 États sur 6 l’appliquent. Au sujet de la sécurisation des postes frontaliers par le système I-24/7 d’Interpol, la Centrafrique et le Congo n’ont pas encore transmis la liste des postes prioritaires à surveiller. Sur l’arrimage des aéroports aux normes de l’OACI, les États peinent à matérialiser les couloirs de passagers et la gestion des informations documentaires.

    Au terme d’une mission circulaire d’évaluation, la Cemac conclut que « la volonté de certains États à mettre en œuvre les actions de la libre circulation reste freinée par l’absence d’informations crédibles sur beaucoup d’aspects techniques. Ainsi, des actions de formation, de sensibilisation et d’explication seraient encore nécessaires pour amener tous les États membres à mieux appréhender et appliquer l’ensemble des normes communautaires ».

    Zacharie Roger Mbarga

  • Union africaine : Un pas de plus vers la libre circulation des personnes

    Union africaine : Un pas de plus vers la libre circulation des personnes

    Le passeport africain bientôt lancé en février lors de la session ordinaire de la Conférence des chefs d’État à Addis Abeba. 

    Le passeport panafricain sort progressivement des discours

    L’Union africaine (UA) se prépare à donner plus de contenu à son projet de libre circulation des personnes. Près de trois ans après le lancement du passeport unique africain, les négociations sur les éléments constitutifs dudit document se sont poursuivies. Afin d’accélérer le processus de mise en place de ce document unique, l’organisation continentale a annoncé son intention de dévoiler un prototype pour ce document de voyage, en février prochain, en marge du 32e sommet des chefs d’États et de gouvernements de l’UA qui se déroulera à Addis Abeba. Selon le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, les détails de la conception, de la production et de la diffusion du passeport unique africain seront présentés lors de ce sommet.

    Adhésion
    Le défi majeur reste celui de l’adhésion des États. Aujourd’hui, ils sont moins de 10 à avoir ratifié le protocole au traité instituant la Communauté économique africaine relatif à la libre circulation des personnes, au droit de séjour et au droit d’établissement. Or, pour l’entrée en vigueur du protocole de libre-circulation des personnes, il faudra réunir un total de 15 ratifications. C’est cet instrument qui donne des effets au passeport africain et encadre la libre circulation.

    Le Rwanda a ratifié tous les documents établissant le passeport unique africain. D’ailleurs, le président rwandais, Paul Kagame, a été le premier président africain à voyager muni de ce document, établi au nom de sa personne. Les autorités rwandaises ont clairement annoncé être prêtes à commencer à délivrer ce passeport. Ledit document sera progressivement délivré aux chefs d’État, ministres des Affaires étrangères, diplomates, avant d’être généralisé au fur et à mesure. Chaque pays le délivrera à ses ressortissants selon ses conditions.

    Format
    En vertu des directives de l’UA pour la conception, la production et la délivrance du passeport africain, les États vont délivrer des passeports physiques et électroniques à construction biométrique. Le livret de passeport sera muni d’une puce électronique intégrée à un microprocesseur contenant des informations biométriques et autres informations pouvant être utilisées pour authentifier le document et l’identité du détenteur du passeport en tant que propriétaire légitime du document.

    La validité sera de 10 ans pour les adultes et 5 ans pour les enfants. Il n’y a pas de configuration uniforme. Sous l’appui technique de la Commission de l’UA, les États délivreront trois catégories de passeports (diplomatique, service ou officiel et ordinaire) conformément aux lois et règlements nationaux. Le passeport diplomatique sera de couleur rouge, celui de service bleu et l’ordinaire sera vert.

    La présentation se fera comme suit : Union africaine, nom du pays, armoiries du pays, catégorie du passeport et symbole de la puce à la première de couverture. La deuxième de couverture portera l’emblème de l’Union africaine. La troisième de couverture sera laissée vierge tandis que la quatrième portera des informations d’urgence. La présentation des pages d’intérieur varie d’un pays à l’autre afin de refléter le contexte culturel national en fonction des lois et règlements nationaux. Les inscriptions sur la page de couverture devront l’être dans deux langues officielles, dont l’une de l’UA (arabe, anglais, français, portugais et swahili). Cependant, les États membres peuvent ajouter toute autre langue nationale sur la base des lois et réglementations et pratiques nationales, en tenant compte des exigences linguistiques de l’OACI. Le Passeport africain contiendra entre 32 et 64 pages.

     

    Zacharie Roger Mbarga

    Célébration

    Le numérique au cœur de la Journée panafricaine de la poste

    La poste africaine entend opérer sa transformation en tirant profit des technologies de l’information et de la communication en essor sur le continent.

     

    L’Afrique tout entière a célébré, le 18 janvier 2019, la Journée panafricaine de la poste. Elle marque le 39e anniversaire de la naissance de L’Union panafricaine des postes (UPAP). « Ensemble, diversifions notre offre grâce au numérique » tel est le thème de cette édition. Il marque la volonté de la poste africaine de renaître de ses cendres. En Afrique, elle est tiraillée entre la réalisation de ses obligations de service universel, et handicapée par le tarissement des sources de financement étatiques, l’émergence d’une concurrence variée et impitoyable, exacerbée par une régulation inappropriée, voire inexistante. En quête de survie, l’infrastructure postale mise sur l’adaptation à son environnement largement dominé par les prouesses du numérique.

    Ressources
    La poste africaine veut investir son potentiel d’offre tridimensionnelle. Voilà pourquoi elle entend diversifier ses offres. Cette diversification suppose une offre de produits et services innovants et variés, de bonne qualité, attractifs, à des prix abordables. Les bureaux de poste sont désormais des plateformes de commerces qui hébergent les produits des commerçants. « À travers le développement du commerce électronique, la technologie numérique offre désormais au secteur postal plusieurs opportunités pour reprendre le leadership dans ce domaine. On peut notamment citer la modernisation des formalités douanières à travers la mise en œuvre du système de déclaration en douane (SDD) et la facilitation des transactions financières sécurisées, grâce aux solutions développées par le Centre de technologie postale de l’Upap », indique Younous Djibrine, le secrétaire général de l’Upap dans son message à l’occasion de cette édition de la journée panafricaine des postes.

    La diversification des produits grâce au numérique a d’autres préalables. L’un des plus incontournables est l’existence d’une infrastructure numérique stable, disponible et performante. L’autre support de la diversification est la ressource humaine. Younous Djibrine affirme qu’elle doit être « multidisciplinaire, bien formée, compétente et profondément motivée. En effet, avec l’avènement de la convergence, le secteur postal doit disposer en son sein de plusieurs métiers ».

     

    Zacharie Roger Mbarga

    Réforme de l’UA

    Thabo Mbeki tacle Paul Kagame

    L’ancien président sud-africain fustige la tournure technocratique que l’organisation panafricaine prendrait à travers les réformes conduite par le président rwandais.

     

    Dans son propos liminaire à la dernière assemblée générale du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (Codesria), Thabo Mbecki a déclaré que « les réformes de l’Union africaine proposées par le président du Rwanda, Paul Kagame, constituaient un pas dans la mauvaise direction ».

    À Dakar en fin décembre, l’actuel chef du groupe de haut niveau de l’UA sur les flux financiers illicites a estimé que cette orientation n’est pas celle dont l’Afrique a le plus besoin. Pour sa part, il faut une organisation susceptible de porter le bagage idéologique de l’Afrique. Et cette institution devrait assurer une protection politique du continent dans le monde entier. Son sentiment est encore plus motivé par le volet politique de la réforme de l’UA. Il y a une fusion entamée du département des affaires politiques et celui de la paix et de la sécurité (PSD). Or, le département PSD est majoritairement financé par des partenaires extérieurs. C’est la principale cible des donateurs. Ne faudrait-il pas entrevoir une prise de contrôle de l’UA voire une élimination de son rôle ?

    Évidence
    Le propos de Thabo Mbeki est un prolongement des perceptions de plusieurs diplomates de l’Afrique australe. Les négociations de la réforme de l’UA ont très bien démontré un clash de technocratie, de démocratie et de souverainisme.
    Sur les craintes de l’ex-président sud-africain, ne faut-il pas simplement lui opposer que la disparition de l’UA peut être évitée si l’organisation fonctionne de manière optimale ? On peut, notamment, constituer un panier de devises au sein de cette institution, et procéder à la transposition et l’application des traités, chartes, conventions et protocoles additionnels. Pour cela, il faut que les États paient leurs cotisations annuelles.

     

    Zacharie Roger Mbarga

  • Aviation : Yaoundé-Nsimalen fait peur aux Américains

    Aviation : Yaoundé-Nsimalen fait peur aux Américains

    L’ambassade des Etats-Unis au Cameroun estime que cette plateforme aéroportuaire n’offre pas toutes les garanties de sécurité.

    Dans la rubrique «Security alert» de son site internet, la chancellerie américaine à Yaoundé a publié une annonce le 9 novembre 2018. Rédigée exclusivement en anglais, ladite annonce instruit les grandes compagnies aériennes américaines de suspendre leurs vols à destination de l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. Une autre ligne de la même annonce fixe la matérialisation de la suspension à la date du 15 novembre 2018. À partir de ce jour, martèle le message, aucun vol en provenance ou à destination du pays de l’Oncle Sam ne sera enregistré à Yaoundé-Nsimalen.

    La suite ne révèle pas une probable «levée». Tout au plus, l’ambassade des États-Unis au Cameroun fournit la motivation de sa démarche : le non-respect des standards internationaux de sécurité par les services aéronautiques locaux. En direction des citoyens américains, l’annonce dicte 4 mesures. Les termes de la première invite les éventuels voyageurs à disposer de documents à jour. La seconde suggère un plan de voyage à partir de l’aéroport international de Douala. La troisième appelle à un monitoring des médias locaux, pour des mises à jour. La dernière conseille l’élaboration préalable d’un plan de voyage pour éviter des désagréments.

    Défense
    Cette posture américaine intervient alors que les autorités camerounaises brandissent le rapport de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). À en croire Jean Ernest Ngalle Bibehe, le ministre des Transports (Mintransports), le Cameroun respecte les normes internationales de sûreté de l’aviation. Les résultats de l’audit de l’OACI révèlent que le pays a atteint 68,85% de mise en œuvre effective d’un système de supervision de la sûreté de l’aviation, contre 51,12% en 2015, soit une amélioration de 16,70%. Face à la presse à Yaoundé le 24 octobre 2018, le Mintransports se montrait satisfait de ces résultats positifs. Ceux-ci, disait-il alors, démontrent que les actions entreprises par le Cameroun pour améliorer la mise en œuvre des normes de sûreté de l’aviation civile portent leurs fruits. «Ils sont d’autant plus encourageants qu’ils sont obtenus dans un contexte de transition où les actions correctrices sont achevées uniquement à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen et sont en cours de mise en œuvre sur les aéroports internationaux de Douala, Garoua et Maroua-Salak».

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Opération Epervier, Tribunal criminel spécial, ADC, CDE… J’accuse

    Opération Epervier, Tribunal criminel spécial, ADC, CDE… J’accuse

    Plusieurs radios urbaines de Yaoundé (sinon toutes) ont organisé la semaine dernière des débats interactifs sur deux sujets d’actualité.

    Le premier sur le «remboursement d’environ deux milliards de francs CFA» par l’homme d’affaires belge Massard, épinglé par l’Opération Epervier dans le cadre des marchés publics sur la fourniture en eau potable à Camwater. Le second sur la «fermeture annoncée de l’aéroport de Douala par l’OACI». Beaucoup de salive -et surtout de venin- a coulé au cours de ces deux débats interactifs, qui ont occupé l’antenne des autres radios et télévisions à travers le pays.

    Que n’a-t-on pas entendu ? Que n’a-t-on pas dit ? Des confusions effroyables. Des règlements de comptes préparés. Des manipulations de l’opinion entretenues, etc. Et au final, le peuple naïf des auditeurs instrumentalisé et tourné en bourrique par une désinformation aux antipodes du droit universel à l’information sans parti pris. Pour toutes ces dérives dont le Cameroun est désormais coutumier, J’Accuse.

    1-J’accuse la Justice camerounaise M. Massard a –t-il remboursé l’argent volé à la Cameroon water utilities ? De quoi retourne cette affaire ? Y a –t-il eu un jugement préalable ?

    Qui mieux que la Justice camerounaise, à travers le Tribunal criminel spécial (TCS), pour éclairer la lanterne de l’opinion publique. Sans trahir le secret de l’instruction, les affaires inscrites au rôle du TCS méritent une communication publique, pour la bonne gouverne de tous. La justice des pays en Occident communique systématiquement sur tous les dossiers sensibles à sa charge.

    A chaque actualité importante impliquant le travail de la justice, les procureurs de la République en France donnent une conférence de presse. Pourquoi le Cameroun, si enclin à prendre exemple chez les occidentaux, ne le fait-il pas ? C’est le meilleur moyen d’assainir l’information autour des affaires liées à l’Opération Epervier. A défaut, cette opération va continuer à refléter l’image d’une stratégie d’épuration politique voulue par le prince, pour punir tous ceux qui ont lorgné le fauteuil présidentiel.

    2-J’accuse la mafia politico – administrative A l’observation, le Cameroun est vicieusement travaillé par des guerres de réseaux positionnés pour contrôler la macro -structure politico- administrative.

    En fonction des enjeux et de ses intérêts, chaque réseau tire les marrons du feu en injectant des informations (très souvent fausses), pour influencer les décisions du sommet de l’Etat. L’exemple le plus éloquent est certainement la campagne actuelle d’intox contre les dirigeants des Aéroports du Cameroun (ADC). En effet, depuis quelques semaines, des manipulateurs tapis dans l’ombre soufflent sur des braises d’un feu jamais vu à l’aéroport international de Douala.

    Après un inattendu préavis de grève des compagnies aériennes jamais assumé, aujourd’hui l’on agite l’épouvantail d’une fermeture programmée de l’aéroport international de Douala par l’OACI. Non sans avoir suggéré des problèmes de gouvernance dans la réhabilitation de la chaussée aéronautique de cet aéroport. Bien entendu, rien de vrai à tout cela. Question à un sou: à qui profite le crime ? Une fois de plus, le peuple camerounais est le dindon d’une farce loin de prendre en compte ses intérêts.

    3-J’accuse les médias camerounais La presse camerounaise respecte-t-elle le principe de présomption d’innocence dans son traitement de l’actualité judiciaire ?

    L’on serait tenté de répondre par la négative. Tellement les dérives en la matière sont devenues la règle. Une détention préventive dans le cadre de l’Opération Epervier est devenue synonyme de culpabilité pour une bonne partie de la presse camerounaise. Le paiement d’une caution par un homme d’affaires belge est assimilé au remboursement de l’argent détourné. Et l’infortuné est jeté à la vindicte populaire, alors que le Tribunal criminel spécial n’a pas encore jugé l’affaire.

    Basile Atangana Kouna et certains pontes du régime sont-ils actionnaires masqués de la Camerounaise des eaux (CDE) ? Est-ce pour cela qu’il est détenu à la maison d’arrêt de Kondengui ? Pas de média pour démêler l’écheveau de la soupe. Au contraire, la confusion est à chaque fois au rendez-vous. Au grand dam des autorités marocaines. Elles affirment qu’aucun camerounais n’est actionnaire de la CDE, consortium de trois entreprises marocaines, qui a décidé de souscrire – avec succès – à un appel d’offres international lancé voici une dizaine d’années par l’Etat du Cameroun sous l’encadrement de la Banque mondiale.

    Indubitablement, la presse camerounaise (une certaine presse, pour certains) a failli à sa mission. Mieux, elle a démissionné, pour verser dans la facilité et le populisme, sacrifiant au passage «le veuf, la veuve, l’orphelin et le faible» à l’autel des batailles d’appareils et de coteries décidés à faire feu de tout bois. La presse camerounaise a oublié l’Affaire Dreyfus, qui a donné à la profession toutes ses lettres de noblesse. Elle doit pourtant se ressaisir. «Bien informés, les Hommes sont des citoyens. Mal informés, ils sont des sujets», indique l’adage.

    Thierry Ndong Owona