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Archives des Grégoire Owona - Journal Intégration

Journal Intégration

Étiquette : Grégoire Owona

  • Dette sociale des entreprises: la CNPS en appelle à un nouveau consensus

    Dette sociale des entreprises: la CNPS en appelle à un nouveau consensus

    L’assureur appelle les entreprises débitrices à fixer elles-mêmes de nouvelles échéances de remboursement et à les observer

    Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale l’a assuré vendredi, le remboursement de la dette sociale des entreprises peut à nouveau être échelonné. Pour ce faire, les structures doivent fixer de nouveaux moratoires et s’y conformer. Grégoire Owona est revenu sur le sujet à l’occasion d’une conférence publique au 11e Salon de l’action gouvernementale (Sago), en écho à une actualité marquée par la fermeture de certaines mairies pour fait d’impayés à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS). La mairie d’Ebolowa en a fait les frais le 21 juin dernier pour une créance de 250 millions FCFA. Un mois plus tôt, la mairie de Yaoundé 7 était scellée pour insolvabilité.

    C’est que les collectivités territoriales décentralisées sont en première ligne de mire en matière de non acquittement des cotisations sociales. On ne sait toujours rien des sommes dues, mais l’ardoise semble suffisamment salée, aves des créances vieilles de l’an 2000 pour certaines, pour pousser le gouvernement à reprendre à son compte une partie de cette dette. Les communes ont ainsi bénéficié courant 2021 des facilités de payement octroyées par la CNPS en faveur de 192 collectivités. Ces commodités comprenaient l’échelonnement d’une dette de 7 milliards FCFA. A cela s’ajoute une remise de 743 637 000 FCFA de frais relatifs aux majorations et pénalités de retard. «On avait trouvé un terrain d’entente avec les structures. Elles ont-elles-mêmes proposé un moratoire mais nous avons constaté par la suite qu’elles ne respectaient pas ces délais», souligne Grégoire Owona.

    Rupture des prestations sociales pour le travailleur

    Le non reversement par les employeurs des cotisations sociales préalablement prélevées aux salariés induit souvent des suspensions des prestations de la CNPS à l’encontre de ces derniers. L’accès aux allocations, indemnités et pensions s’en trouvent alors bloqué. Ce d’autant plus que «le système de la CNPS est contributif» martelait le directeur technique de la Caisse, Bagoura Souaibou, au Sago. «Pour que la CNPS ait de l’argent, il faut que des gens travaillent et qu’une partie de la richesse produite soit reversée à la CNPS sous forme de cotisations. C’est cela même qui sera redistribué entre les affiliés», explique le membre du gouvernement.

    Outre les collectivités, «de nombreuses entreprises et établissements publics, des structures tombées en faillite, des sociétés privées opérant des prélèvements sans reversement des parts sociales», sont également pointés du doigt. Soit 23 000 entreprises sur les 30 000 actives à ce jour. Face au problème, les démarches de la Caisse nationale de prévoyance sociale ont aussi consisté, dans une deuxième détente, à rétablir les prestations sociales des employés, notamment ceux des communes et mairies de villes.

    Louise Nsana

     

  • Grégoire Owona

    Grégoire Owona

     

    C’est lui l’actuel secrétaire général adjoint du Comité central du RDPC. La semaine dernière, il a été accusé de détenir «les vrais» PV de la présidentielle de 2018. L’homme politique a répondu et exigé des excuses à l’auteur de cette rumeur. «Je vous saurais gré de bien vouloir présenter vos excuses aux Camerounais à qui vous avez menti, pour ce que vous racontez sur moi et qui est tout simplement faux et pure invention: je n’ai pas un domicile à Paris et il n’y a pas eu de perquisition dans l’un de mes domiciles ici ou ailleurs; il n’y a donc pas eu un milliard FCFA en devises retrouvés, il n’y a ni 32 PV de l’élection présidentielle retrouvés ni une histoire de PV me concernant», écrit-il, pour triompher sur la scène publique, après avoir clairement identifié le coupable.

  • Yaoundé : L’empereur japonais embarrasse Paul Biya

    Yaoundé : L’empereur japonais embarrasse Paul Biya

    Le souverain nippon a fêté, le mardi 11 décembre, ses 85ans. Le dernier en tant que monarque. Au Cameroun, cette célébration a été très peu courue. 

    Coupure du gâteau

    Très peu de membres du gouvernement camerounais ont fait le déplacement de l’hôtel Hilton en début de soirée du 11 décembre dernier. Dans l’une des salles était organisée la réception en l’honneur du «85eanniversaire de Sa Majesté l’empereur du Japon», avec comme hôte, l’ambassadeur de l’empire à Yaoundé. Seuls quelques ministres étaient présents ; à l’instar de Felix Mbayu, ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures, chargé des relations avec le Commonwealth -représentant le gouvernement-, de Mama Fouda, ministre de la Santé publique, ou encore Grégoire Owona, ministre du Travail et de la Sécurité sociale.

    Il faut dire que pour les officiels de l’ambassade du Japon, l’organisation de cette réception n’a pas du tout été aisée, et ce jusqu’à la dernière minute. Les diplomates craignaient en effet qu’un remaniement ministériel post-élection présidentielle vienne redessiner la carte des invités à cet anniversaire, les invitations ayant été envoyées des semaines plutôt. L’objet de l’anniversaire explique également ce faible déploiement des membres du gouvernement.

    Tabou
    D’après OsawaTsutomu, le plénipotentiaire nippon à Yaoundé, «la réception en l’honneur de l’anniversaire de Sa Majesté Akihito de cette année est plus particulière que les précédentes. En effet, Sa Majesté l’empereur, qui a accédé au trône en janvier 1989 abdiquera en avril 2019. Après son abdication, son altesse impériale le prince héritier va accéder au trône impérial en mai 2019».

    Au Cameroun, le président Paul Biya est âgé de 85 ans. En poste depuis 1982, l’homme brigue actuellement un énième mandat présidentiel qui devrait le maintenir à la tête de l’État jusqu’en 2025. Au sein du sérail, évoquer la succession du chef de l’État est un impair qui peut, au mieux, vous écarter de la gestion des affaires, au pire vous valoir d’être embastillé sous de nombreux prétextes.

    C’est le cas de Marafa Hamidou Yaya, ancien secrétaire général de la présidence de la République (SGPR) et ancien ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Il purge une peine de 25 ans de prison pour «complicité intellectuelle de détournement», après avoir ambitionné de remplacer le chef de l’Etat.

    Quant à Jean Marie Atangana Mebara, lui aussi ancien SGPR tout aussi prisonnier, révélait sans ses mémoires : «quelques semaines après ce congrès extraordinaire (juillet 2006, NDLR), je me trouvais à l’aéroport, attendant l’arrivée du président qui devait voyager. Le secrétaire général du Rdpc, monsieur Joseph Charles Ndoumba, de son pas lent, se dirige vers moi. ‘Monsieur le ministre d’État, comment allez-vous ?’ Je lui réponds que je vais bien. Puis, de manière tout à fait surprenante, il me dit ‘monsieur le ministre d’État, je voulais vous dire de ne pas commettre l’erreur de penser comme certains que la succession est ouverte ; la succession n’est pas ouverte ! Puis il termine, ‘vous qui avez fait vos classiques vous savez qu’il ne faut pas trop se rapprocher du soleil, il finit, comme dans le cas d’Icare, par vous brûler les ailes… Vous voyez ce que je veux dire».

    Bobo Ousmanou

  • En attendant la proclamation officielle des résultats de la présidentielle : Le Cameroun retient son souffle

    En attendant la proclamation officielle des résultats de la présidentielle : Le Cameroun retient son souffle

    Le pays est en attente de la publication des résultats de la présidentielle du 7 octobre. En cas de défaite, Paul Biya est-il disposé à quitter le pouvoir? «Nous assistons à une compétition très disputée avec une saine émulation, mais le président sera réélu largement», clamait déjà Grégoire Owona au soir de ce scrutin.

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    André Balla, stagiaire

  • Manœuvres: Paul Biya investi sans l’avis des militants du RDPC

    Manœuvres: Paul Biya investi sans l’avis des militants du RDPC

    Aidé par quelques caciques et des textes taillés sur mesure, le président sortant a réussi à s’imposer une énième fois comme candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais à l’élection présidentielle du 07 octobre.

    Le président national du RDPC

    «Paul Biya, candidat naturel du RDPC». La formule rappelle le parti communiste soviétique et tranche avec l’image d’un homme «moderne voire futuriste» (pour citer Jacques Fame Ndongo) que le président sortant, 85 ans dont 35 passés à tête de l’Etat, se donne du mal à se construire. Au RDPC, son parti, l’expression agace beaucoup même si seuls quelques courageux osent l’avouer. Saint-Eloi Bidoung est le sacrifié qui accepte d’en parler à visage découvert. «Le président Biya aurait dû être adoubé lors du congrès du parti», indique-t-il.

    Pour le 1er adjoint au maire de Yaoundé 6, invité éclair de Policam, l’émission politique de la RTS, une radio urbaine de Yaoundé, cette investiture sans congrès frise le «déni de démocratie». Sur la masse de militants revendiquée par le parti, c’est en effet une vingtaine de caciques, réunis au sein du bureau politique, où on entre sur proposition ou par nomination du président national (voir article 26 des statuts du RDPC), qui a investi Paul Biya comme candidat de cette formation politique à l’élection présidentielle du 07 octobre 2018.

    Tout s’est joué en cette matinée du 03 novembre 2016. Convoqué au palais de l’Unité, «le saint des saints», comme il se fait appeler, proroge le mandat de Paul Biya comme président national du RDPC et donc fait de lui le candidat du parti au pouvoir à la future élection présidentielle. Il faut savoir que, selon l’article 27, alinéa 3, le président national «est le candidat du parti aux élections présidentielles».

    Désir d’éternité

    La décision du bureau politique est prise «conformément à l’article 18 des statuts du RDPC», justifie la présidence de la République du Cameroun. Mais rien n’est vraiment clair à la lecture de cet article. «Le congrès définit l’orientation politique, économique, sociale et culturelle ainsi que le cadre général de l’action du Parti. Il se tient tous les cinq ans. Toutefois, en cas de nécessité, cette période peut être abrégée ou prorogée par le bureau politique.Il peut être convoqué en session extraordinaire dans les conditions fixées à l’article 22 des présents statuts», indique-t-il. «Comme le congrès élit le président national, c’est donc de manière incidente que le bureau politique étend son pouvoir à la prorogation du mandat du président national», explique un cadre du parti.

    Mais à bien lire les textes du RDPC, Paul Biya est candidat à vie de cette formation politique car élu à vie président du parti, un peu comme le sont les membres du comité central dont les mandats ne sont pas renouvelés. C’est que l’article 19 des statuts de ce parti indique que «le congrès élit le président national du parti, les membres du comité central au scrutin de liste et les membres suppléants du comité central», sans préciser pour combien de temps.

    Jacques Fame Ndongo est d’ailleurs formel: «il y a aucune disposition qui limite ce mandat», affirme ce membre du bureau politique et secrétaire national à la communication du RDPC en mi-septembre 2016 alors que le débat fait rage sur la nécessité de la tenue d’une convention du parti. La preuve, lorsque Paul Biya convoque la réunion du bureau politique ce 03 novembre, il y a plus de 5 ans que s’est tenu le dernier congrès qui l’a réélu. C’était précisément les 15 et 16 septembre 2011. Paul Biya sera le candidat du RDPC «à toutes les autres élections présidentielles (futures) jusqu’à ce que lui-même en décide autrement», indiquait en juillet 2011, le ministre de l’Enseignement supérieur.

    Manipulations

    A quoi a donc servi la prorogation du mandat du président national par le bureau politique ? «A envoyer le messager que le patron est toujours partant et à déclencher l’avalanche d’appels en faveur de sa candidature», confie une source. D’ailleurs, au sortir de cette réunion, les membres du bureau politique ont, dans une motion commune, invité Paul Biya à être «le candidat du RDPC à la prochaine élection présidentielle».

    Ce sont ces appels que Paul Biya utilise ce 13 juillet pour donner une certaine légitimité à sa candidature. «Chers compatriotes du Cameroun et de la diaspora, conscient des défis que nous devons ensemble , relever pour un Cameroun encore plus uni, stable et prospère, j’accepte de répondre favorablement à vos appels pressants», prétexte le président sortant avant d’ajouter: «Je serai votre candidat à la prochaine élection présidentielle». «Paul Biya est candidat depuis longtemps», affirmait pourtant Grégoire Owona, secrétaire adjoint du RDPC, dans le quotidien Le Jour, édition du 11 juillet.

    Aboudi Ottou

    Déclaration de candidature

    Entre good buzz et bad buzz

    Dans l’opinion publique locale et la diaspora, l’annonce provoque des réactions ultra-négatives et ultra-positives.

     

    Décidément, «Dieu ne descend pas sur les marchés». C’est en tout cas ce que démontre encore Paul Biya. Plutôt que d’annoncer sa candidature au cours d’une conférence de presse ou d’un meeting politique, l’actuel chef de l’Etat préfère le costume du président se voulant (très) au-dessus de la mêlée, «jupitérien» comme les éléments de langage veulent l’imposer. En un tweet, un peu à la façon Donald Trump, «l’Homme-Lion» se dédouble pour réussir son coup de com’.

    Performance

    Dans la mousse médiatique qui escorte l’affaire, il y en a un qui confirme le changement d’époque. Ce 13 juillet 2018, en ouverture du 13 heures de l’antenne radio de la Cameroon Radio Television (CRTV), Charles Ndongo estime que Paul Biya a surpris tout le monde. «Toute la toile s’est littéralement embrasée», constate l’éditorialiste. Cela sonne juste: dimanche 15 juillet en mi-journée, 581 commentaires, 623 retweets et 941 j’aime font crépiter le compteur présidentiel.

    «Aucun autre candidat à la prochaine présidentielle ne peut se vanter d’une telle performance. Surtout que là où les autres crantent avec de l’aspérité, lui y parvient grâce à des éléments concrets de son programme», évalue Jean-Baptiste Atemengue. A ce militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) d’en fournir la preuve par le tweet présidentiel: «Conscient des défis que nous devons, ensemble, relever pour un Cameroun encore plus uni, stable et prospère». «Et le flot est loin de s’arrêter», projette Charles Atangana Manda, le chef de la division de l’observatoire des médias et de l’opinion publique au ministère de la Communication.

    A l’observation, il se passe un «jeu»: les supporters de Paul Biya attaquent dès qu’on s’en prend à leur candidat ; parfois ils se limitent à relayer les messages positifs, ils arrêtent de répliquer sur les polémiques. Une série d’utilisateurs particulièrement mobilisés tente ainsi de faire vivre les propositions de leur candidat sur les plateformes sociales. Le tempo vient de la diaspora, précisément de la section RDPC Afrique du Sud: «100% Paul Biya notre joie aujourd’hui est débordante, nous avons reçu le plus beau cadeau de notre Champion et Candidat Président Paul Biya, Merciiiiii mon Champion», dixit Pouokam Messy.
    Ailleurs, on lit: «Hum, grand-père, si c’est la volonté de Dieu alors que sa volonté soit faite, mais il faut que tu saches, nous le bas peuple on subit, alors si tu peux modifier le système en place et mettre un système plus favorable et équitable, beaucoup de courage car les enjeux sont énormes», tempère Giresse Belinga.

    Boulets rouges

    Et comme l’on peut s’y attendre, en déclarant sa candidature via tweeter, Paul Biya semble agacer ses poufendeurs, affichés sur la page présidentielle. A l’instar d’Arthur Owono qui croit au canular: «J’espère que c’est un fake news», dit-il en guise de commentaire. Pour d’autres, ce n’est plus l’information qui compte mais le personnage au centre de l’information. Cela se lit dans la diaspora, pourtant ciblée par Paul Biya. «Je suis camerounaise, mais je ne me rappel pas avoir sollicité votre candidature.

    Précisez souvent que vous répondez à l’appel d’un clan de vieillards, antipatriotes. Tous responsables de l’échec de ce pays. Vous voulez organisez les élections, mais refusez de régler la crise», avise Anne Doris. «C’est drôle, on dirait que ce monsieur n’écoute le peuple qu’une fois tous les 7ans et sur un seul sujet, sa participation aux présidentielles. Une fois élu, il redevient le premier sourd du pays pour 7 ans», ajoute Rostan TC.

    Jean-René Meva’a Amougou