Marché communautaire et concurrence: les pratiques des entreprises en étude
Pour rétablir l’équilibre commercial et afin de définir et appliquer les règles communautaires au marché de la sous-région, le conseil communautaire de la concurrence tient sa sixième session qui va du 9 au 13 mai 2022 à Douala.
Les entreprises de la sous-région Afrique centrale sont confrontées à une concurrence déloyale, notamment sur le marché régional. Pour rétablir cet équilibre, le Conseil communautaire de la concurrence (CCC) de la Cemac tient sa sixième session pendant 5 jours à Douala. Cette session permettra aux acteurs de rétablir les bases du marché communautaire. Plusieurs points sont ainsi à l’ordre du jour. «La commission de la concurrence de la Cemac a à son ordre du jour un certain nombre de sujets d’importance donc l’examen de projet de concentration notifié au conseil, l’état des lieux au préparatif des enquêtes simples, sectorielles confiées aux autorités nationales de la concurrence et enfin l’examen de l’état des préparations des enquêtes simples confié au conseil régional de la concurrence», définit Léopold Noël Boumsong, président du Conseil communautaire de la concurrence.
Le marché de la sous-région de la Cemac est en proie à une concurrence jugée déloyale notamment dans les opérations de concentration relevant du secteur des assurances, des hydrocarbures et de l’audiovisuel. C’est pour trouver le juste milieu que les membres du Conseil communautaire de la concurrence sont réunis dans le cadre de leur sixième session. La perspective est de concourir au renforcement de l’intégration en Afrique centrale. Ceci avec la définition et l’application des règles communes de la concurrence et de la protection des consommateurs de la sous-région. Selon le commissaire au marché commun, le marché est contrôlé et suivi. Les acteurs s’assurent qu’effectivement les entreprises remplissent les conditions. «Cela revient à dire qu’effectivement le processus est en marche. Le marché est aujourd’hui contrôlé et suivi. On ne pourrait plus permettre que certaines choses se produisent sans l’avis préalable au niveau communautaire. Parce que nous sommes un marché commun et il est tout à fait normal qu’il n’y ait aucune entreprise qui puisse afficher une position dominante sur le marché aux fins de fausser le jeu de la libre concurrence», souligne Michel Niama, commissaire au marché commun.
Le Conseil communautaire de la Concurrence est un organe technique de la Commission de la Cemac. Il a pour mission d’émettre des avis sur toutes les questions liées au respect de la réglementation relative à la concurrence dans cette partie du continent africain.
Diane Kenfack