Lutte contre les discriminations sociales : L’Unesco mise sur l’art
Le Bureau régional pour l’Afrique centrale de l’institution onusienne vient d’organiser un atelier à Yaoundé sur l’«insertion sociale des personnes marginalisées et victimes d’exclusion à travers la pratique artistique».

Intégrer la pratique artistique dans les programmes humanitaires et de développement pour les populations en situation de vulnérabilité (réfugiés, migrants, exclus sociaux, personnes vivant en contexte de conflit ou post-conflit, etc), voilà qui a servi de socle à trois jours de travaux. Réunis à Yaoundé du 21 au 23 juillet 2021 sous l’égide du Bureau régional de l’Unesco pour l’Afrique centrale, les experts nationaux et internationaux sont venus formuler une proposition de programme inclusif. «Ce dernier impliquait la participation de trois groupes prioritaires : réfugiés, personnes atteintes d’albinisme et enfants de la rue», a renseigné Salah Khaled. Selon le directeur du Bureau régional de l’Unesco Afrique centrale, l’activité rentrait dans le cadre de l’initiative mondiale «Art-Lab» lancée en 2018 par l’Unesco. «Ladite initiative est mise en œuvre afin d’intégrer le recours aux arts pour promouvoir les droits de l’homme à travers les programmes de développement et d’aide humanitaire», a confié l’Égyptien.
Pourquoi au Cameroun?
Pour le Bureau régional de l’Unesco pour l’Afrique centrale, le Cameroun longtemps considéré comme un havre de paix fait face aujourd’hui aux attaques du groupe Boko Haram dans la partie septentrionale, à l’afflux des réfugiés centrafricains et à la menace d’incursion des bandes armées dans la partie orientale. Ces crises ont augmenté la vulnérabilité des populations. «Dès lors, l’art et la culture apparaissent comme des moyens adéquats pour renforcer la résilience, intégrer les populations en situation de détresse dans le processus de développement en valorisant leur patrimoine culturel et en puisant dans leurs capacités artistiques à des fins thérapeutiques et d’insertion sociale, véritables bâtisseurs de la paix. Dans cette dynamique, l’agenda 2063 de l’Union africaine en général et spécifiquement l’Aspiration 5 promeut une même Afrique a eu lieu d’une forte identité culturelle, d’un patrimoine commun, et de valeurs et d’éthique partagées. Pour traduire cette aspiration 5 par les faits, l’Union africaine a déclaré l’année 2021 comme : ‘‘L’année des Arts, de la culture et du patrimoine de l’UA : des leviers pour construire l’Afrique nous voulons’’», a relevé Salah Khaled.
Ongoung Zong Bella