Des manifestations ont éclaté mardi à Yaoundé, la capitale camerounaise, alors qu’une foule en colère accusait les autorités de fraude lors de l’élection présidentielle du 12 octobre.
Dans plusieurs quartiers, les manifestants brandissaient des pancartes dénonçant la « fraude électorale » et une « victoire volée ». La police et la gendarmerie déployées dans toute la ville ont dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogène après de brefs affrontements. Des vidéos partagées par les médias locaux sur les réseaux sociaux montraient des manifestants accusant les responsables électoraux d’avoir « manipulé le décompte des voix » en faveur du président de longue date Paul Biya.
Des manifestations similaires ont été signalées à Garoua, chef-lieu de la région du Nord et ville natale du candidat de l’opposition Issa Tchiroma Bakary, qui a revendiqué la victoire. Le gouvernement et les chefs traditionnels ont publié plusieurs communiqués, appelant au calme et à la retenue. Plus tôt mardi, la Commission nationale de décompte final des voix a déclaré avoir achevé le décompte des bulletins de vote et soumettre les résultats provisoires au Conseil constitutionnel, mandaté pour proclamer les résultats.
Certains médias locaux ont rapporté que Biya était en tête avec plus de 50 % des voix. Le Conseil constitutionnel devrait annoncer les résultats officiels d’ici le 27 octobre, conformément au Code électoral camerounais.
YAOUNDÉ, 21 octobre (Xinhua)
